C'est une campagne de pub mensongère. "Une de plus" me direz-vous. Mais celle-ci est celle de notre ville, financée par nos impôts, et s'avère révélatrice d'une gestion "bling-bling", excessivement tournée vers la com', fondée sur la duperie. Pire encore, elle témoigne d'une tentative de récupération de l'identité niçoise à des fins électoralistes.

C'est le site "L'Intrus" qui a révélé l'affaire, reprise par Métro puis par le Parisien et la presse nationale. La Mairie a recouvert la vile d'une série d'affiches "La Ville de Nice vous souhaite une bonne année" en présentant des Niçois au sourire formaté avec pour slogan : "Tous Niçois !" Sauf que "Baptiste" ne s'appelle pas "Baptiste", qu'il n'est pas boulanger et qu'il n'est pas né à Nice. La femme qu'il enlace ne s'appelle pas "Sophia" et ne travaille pas à Nice. L'enfant qu'elle tient dans ses bras ne s'appelle pas "Arthur" et n'est pas né à Nice. Ce sont des manequins qui ont posé pour une agence américaine dont on peut acheter les photos en ligne :

On pourrait trouver l'incident simplement risible. Mais nous devons nous interroger sur ce qu'il révèle. Pourquoi la Marie, au lieu de faire une campagne de voeux simple et moins onéreuse, a-t-elle choisit ce message, en pleine campagne pour les élections municipales "Tous Niçois" ?
Christian Estrosi, Maire de Nice, n'a eu de cesse de tenter de récupérer l'identité niçoise tout au long de son mandat. Face à la montée des identitaires et de Nissa Rebela, au lieu se battre sur les valeurs républicaines, il a choisi de s'engager dans une course effrénée au "plus nissart que moi tu meurs". Cette politique, comme bien d'autres mises en oeuvres depuis 6 ans, tourne au ridicule.
Si "Issa Nissa" est devenue une marque déposée et un enjeu commercial, l'identité niçoise est également devenue un enjeu électoraliste. Nous pouvons défendre et promouvoir la culture niçoise (langue, danse, musique, tradition, etc) dans un esprit d’ouverture et d’échange sans pour autant surjouer le repli identitaire.