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Billet de blog 21 novembre 2021

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Mouvements sociaux en Guadeloupe, le moment de l'autodétermination

Et si c'était le moment de la vraie décolonisation ? A l'heure où dans le monde la liberté devient de plus en plus chère, un peuple résiste au milieu de la Mer des Caraïbes et de l'Atlantique. Loin de l'image des sables chauds et des cocotiers, c'est une vraie bataille pour le droit d'exister et pour la liberté contre les armes du colonialisme qui est entamée. Car la bête n'est pas morte.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Alors que Darmanin décide, ce 20 novembre 2021, d'envoyer le RAID  et le GIGN  pour mater les récalcitrants de la Guadeloupe, Guadeloupe où les relents du colonialisme comme une odeur de souffre ne fait que rappeler ce qui a existé et pour lequel des ancêtres ont été mis aux fers,  le mouvement citoyen  #NousDemain lance son manifeste  "Pour une décolonisation rapide et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes".

Si le 12 décembre 2021, date du dernier référendum prévu dans le cadre de l'accord de Nouméa de 1998, date maintenue par Darmanin malgré la demande par le peuple concerné d'un report en octobre 2022 pour raisons sanitaires ; Si le 12 décembre la Nouvelle-Calédonie tombait, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion décideraient-elles elles-aussi du voyage sur les ailes de la liberté ?

C'est à envisager selon Nous Demain. "Nous sommes dans la décennie internationale des personnes d'ascendance africaine. Les choses ne peuvent rester ce qu'elles sont".

Illustration 1
Autodétermination des peuples

LE TEXTE DE NOUS DEMAIN

Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes.

En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.

C'est pour cela que :

  • A l’heure où la Guadeloupe connaît une série de mobilisations importantes en opposition aux mesures autoritaires sanitaires venant de l’Hexagone ;
  • A l’heure du rejet de la vaccination dans un contexte de mépris de la médecine traditionnelle, du patrimoine immatériel et du lien avec l’histoire des ancêtres auxquels sont viscéralement attachés les peuples de Martinique et de Guadeloupe ;
  • A l’heure du constat des conséquences effroyables de l’absence de moyens des hôpitaux ;
  • A l’heure où les victimes de l’empoisonnement au chlordécone ayant entamé des procédures contre leurs bourreaux font face à des menaces de prescription des faits et au déni public d’Emmanuel Macron au sujet de ce poison écologique et humain dont est victime 90 % de la population de Martinique et de Guadeloupe ;
  • A l’heure de la dénonciation par les manifestants de la situation catastrophique économique et sociale de l’archipel de la Guadeloupe et de l’île de la Martinique ;
  • A l’heure des mobilisations importantes qui ont gagné en intensité ces derniers jours, avec une nuit de révolte particulièrement violente à la Guadeloupe le vendredi 19 novembre 2021 ;
  • A l’heure où profitant de la crise sanitaire, le Préfet, remplaçant de l’ancien Gouverneur colonial depuis la loi de 19 mars 1946, a décidé d’enfermer les Guadeloupéens de 18 h à 5h par l’intermédiaire d’un couvre-feu ;
  • A l’heure où le sentiment d’être revenus aux heures sombres de leur histoire se développe de plus en plus chez la Martiniquais et les Guadeloupéens et où plus que jamais le dialogue est nécessaire ;
  • A l’heure de la décision de Darmanin, ce 20 novembre 2021, de l’envoi du RAID et du GIGN pour mater le peuple guadeloupéen, en plus du contingent de 200 éléments des forces répressives déjà prévu ;
  • A l’heure de la répression coloniale dans des îles qui en réalité ont toujours été sous le joug du point de vue économique, politique et sociale ;
  • A l'heure de la décennie internationale des personnes d'ascendance africaine ;

Nous appelons désormais à la mise en place d’un processus d’autodétermination pleine et entière, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies du 28 juin 1945, pour les peuples vivant encore dans un contexte hérité de l’esclavage et de la colonisation.

Nous demandons :

  1. la mise en application du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ;
  2. la ré-inscription par l’Organisation des Nations unies de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Réunion, sur la liste des territoires à décoloniser.
  3. la fin à l’appropriation des terres et des richesses des peuples.
  4. la mise en place d'un processus d’indemnisation pour les descendants d’esclaves victimes de la traite dite négrière, spoliés dans leurs droits fondamentaux.

Rappel de la loi

Le Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels dont la France est signataire et qui a valeur de loi énonce :

Article premier
1. Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.

2. Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l'intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance.

3. Les Etats parties au présent Pacte, y compris ceux qui ont la responsabilité d'administrer des territoires non autonomes et des territoires sous tutelle, sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et de respecter ce droit, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies. "

Retrouvez le texte original sur Change.org

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