Finalement, prestement, voilà l’ ordonnance.
Comme un inoffensif suppositoire,
que dis-je, une pilule comminatoire,
Notre nouvel Argan fait don de bienfaisance.
Et tous réunis au chevet du malade,
quelques saignées et renvois parmi d’autres,
nos archîatres parlent en apôtres,
« il faut un remède fort, une canonnade »
De rapidité dépend l’état du patient.
On ne peut atermoyer indéfiniment,
car son Etat empire,
Il faut le circonscrire.
« Evitons qu’il se répandent aux extrémités »
Les plus fines, voire à la tête.
Ses humeurs en font une bête
qui dort dîne, éructe, boit en vil débauché.
« Les selles sont parlantes, n’y suffisent plus les couches »
ou pommades que l’on consent aux cuistres
ainsi parle celui qu’on dit ministre.
« Perroquet ». La médication apprend-t’on de sa bouche.
« Ces ordonnances, ça n'est pas le refus de la discussion, et j'insiste sur ce point. Une bonne réforme c'est une réforme qui est pensée, annoncée, discutée et ensuite rapidement exécutée parce que les Français attendent une transformation, ils attendent des progrès. »
Edouard PHILIPPE sur TF1 le 15 05 17