« La directrice de la Dares, Françoise Bouygard, a discrètement démissionné. Motif : le service des études du ministère du travail n'a pas les moyens budgétaires et humains pour conduire ses missions. Ce départ intervient alors que le gouvernement a par ailleurs programmé la disparition du Centre d'études de l'emploi. » C’est le « chapo » de l’article de Médiapart publié le 15 avril dernier: https://www.mediapart.fr/journal/economie/150416/ministere-du-travail-la-patronne-de-la-dares-claque-la-porte
« La Dares est un service réputé du ministère du travail, qui produit toutes les études et les statistiques portant sur l’emploi et le marché du travail. C’est lui, en particulier, qui rassemble les statistiques de Pôle emploi et publie chaque mois les chiffres des demandeurs d’emploi »
Le chômage ne cesse de progresser ! Elle démissionne ! Deux mois après le chômage diminue !
Une tricherie de plus ?
Dans ce monde ou tricher est devenu un challenge pour la performance (Volkswagen par exemple), un mode dans lequel il faut correspondre aux attentes de ceux qui regardent, contrôlent et évaluent, il est difficile de croire que cette démission de la directrice de la DARES n’est pas en relation avec les nouveaux chiffres du chômage qui suivent.
Lorsque la température est trop élevée, on casse le thermomètre ! Cette tricherie servirait- elle à cacher la peur ? La peur de la révolte qui gronde ?
Il n’est plus possible de contrôler quoi que ce soit tellement la langue de bois, le mensonge d’Etat, et la tricherie triomphent du bon sens.
Chacun à son endroit doit observer son environnement et devenir le seul évaluateur des progrès de sa situation ou de celle dans laquelle il se trouve.
Dans mon secteur, l’hôpital, les salaires sont bloqués depuis 2010, les effectifs sont réduits, les droits les plus élémentaires ne sont plus respectés, le dialogue social est en panne, les économies à réaliser sont les seuls objectifs, la qualité est abandonnée, les conditions de travail s’aggravent, les accidents du travail et les maladies professionnelles ne cessent de progresser, tous les jours ce sont 110 000 agents qui sont arrêtés pour des raisons de santé et le temps de travail supplémentaire non payé et non récupéré imposé aux agents représente l’équivalent de 30 000 emplois !
Mais pourtant Marisol Tourraine est fière de l’hôpital et des personnels hospitaliers !