Facétieuse et visionnaire Anne SYLVESTRE! en 1999, dans son album Les arbres verts, elle avait composé cette chanson en guise de pirouette finale - encore plus d'actualité, en ces heures où, partout, sur les forums de divers sites d'informations, la plèbe se lâche, bien planquée derrière l'anonymat (la plupart du temps) pour éructer des contre-vérités à l'endroit des "intermittents" (horrible mot, surtout à l'heure où tant de gens travaillent, forcés, dans l'intermittence tous azimuts) ...
Il y aurait tant à dire, et on dit déjà beaucoup, partout; il faut saluer ceux qui, comme dans le journal LE MONDE ou sur MEDIAPART s'efforcent à une pédagogie cruciale pour stopper les clichés et les raccourcis (trop nombreux) qui ripostent à cette problématique sociale.
Que dire de cette cacophonie quand des Valérie DRÉVILLE, lors de la dernière cérémonie des Molière, tentent d'élever un tant soit peu le débat en dénonçant en effet une pauvreté et une précarité intellectuelles qui gagnent aussi les rangs des professionnels du "Spectacle"; car à force de ne parler que d'économies, de rentes, d'allocations, on en oublie aussi et surtout de parler aussi de qualité, d'audace et de démarches, de recherches esthétiques probantes... ces dernières étant indissociables des premières.
Ici, donc, la chanson d'Anne SYLVESTRE, de 1999, pastiche polémique des plus grandes âneries qu'on peut lire ou entendre en ce moment, réactivées avec davantage de férocité et de cruauté; merci à elle pour ce grand talent.