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Billet de blog 29 avril 2018

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LE VOYAGE AU PAYS LOINTAIN DES VIVANTS ET DES MORTS DE JEAN-LUC LAGARCE

C'est l'ultime pièce de Jean-Luc LAGARCE et le paysage élargi de "Juste la fin du monde". La Compagnie des Petits-Champs et Clément HERVIEU LEGER la présentent depuis l'automne dernier en régions, avant sa reprise à Paris, en 2019. Solide travail choral avec des acteurs à l'unisson pour dire ces dissensions universelles au sein "des" familles: celle dont on est issu, celle qu'on se choisit.

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Autrefois, on embarquait volontiers pour Cythère. Surtout quand on s’appelait BAUDELAIRE et qu’on voulait célébrer, dans un poème « cet Eldorado banal de tous les vieux garçons ».

Le dramaturge français Jean-Luc LAGARCE ne se prenait certainement pas pour l’auteur des Fleurs du Mal, mais semblait s’être résolu, sur la fin de sa vie, à des voyages vers une hypothétique île « triste et noire » de lui seul connue : celle qui le conduisit, se sachant atteint du sida, à exprimer sans réserve mais avec un sens du poétique parfaitement maîtrisé et novateur, le long voyage qu’il effectua vers une introspection personnelle, mais à visée universelle. 

Autrefois, en effet, on voyageait beaucoup dans les pièces raciniennes ou cornéliennes, à travers mers et océans pour revenir en son pays ou en sortir et, par le simple récit de ces embarquements ou débarquements, se mesuraient le temps et les changements survenus dans la vie des Souverains.

Depuis le début du XXè siècle, le personnage de théâtre s’est « assagi » en circulant davantage dans ses fors intérieurs que sous des cieux à l'exotisme éventuellement libérateur. Et Le pays lointain (1995) est sans doute la dernière grande épopée qui donne l'illusion de larguer les amarres loin de notre cachot personnel pour découvrir ceux des autres mais qu'un effet boomerang, au final, finira par illuminer le sien propre. Cette oeuvre est un élargissement d'une pièce antérieure, Juste la fin du monde (1990) mieux connue des publics de théâtre et de cinéma, grâce à de nombreuses mises en scène et à la réalisation filmique du canadien Xavier DOLAN (2016). Hors le seul cercle familial, Le Pays lointain reprend le principe de l'argument: un homme, qui se sait condamné, retourne au pays natal pour, croit-il, annoncer sa mort prochaine. Pour cette seconde variation, amis, amours sont conviés eux aussi aux retrouvailles. Et deux camps se distinguent: celui des vivants (Louis, la mère, Suzanne, la soeur, Antoine, le frère, Catherine, épouse de celui-ci, Longue-Date, le plus ancien camarade et Hélène une amie qui deviendra la maîtresse de Longue-Date) et celui des trépassés ("L'Amant mort déjà, le Père, mort déjà"). Tandis qu'entre les deux, évoluent des figures aux statuts volontairement plus flous: "Un Garçon, tous les garçons, Le Guerrier, tous les guerriers". 

En préparant à l'avance mon expédition pour ce Cythère théâtral, j'avais relu la carte et me rendis compte que la toponymie des lieux rappelait à mon souvenir celle d'une autre pièce marquante écrite, comme Juste la fin du monde,  elle aussi en 1990 et imaginée par Eugène IONESCO: Voyage chez les morts, thèmes et variations. 

LES COMPLICITES DRAMATURGIQUES IONESCO/LAGARCE

Il n'y a pas trace dans Le Journal de Jean-Luc LAGARCE (sauf erreur ou distraction) d'une quelconque référence à cette partition du pape du Nouveau Théâtre. On sait cependant que l'auteur du Pays lointain avait une forte appétence pour les écrits du dramaturge d'origine roumaine: il avait créé, avec sa propre Compagnie, cette Cantatrice chauve internationalement fameuse (1). Quoi qu'il en soit, la ressemblance entre les deux oeuvres permet de mieux saisir l'une par l'autre et réciproquement. IONESCO, en effet, va plus loin que d'habitude, pour sonder les ombres et figures de son théâtre intérieur tourmenté et se met franchement en scène, grâce à son habituel double prénommé Jean, confronté aux fantômes de sa famille, de véritables alliés (Alexandre et sa femme Violette, Georges) et d'un faux ami prénommé Louis (comme le protagoniste du Pays lointain).

Bien que l'écriture, évidemment, diffère chez les deux écrivains, tant dans la forme que pour la stylistique, des échos peuvent se repérer au-delà de la similitude du principe de rêveries et de ces deux expressions d'angoisses face à la mort. La dimension quasi autobiographique est commune aux deux pièces, tandis que les identités de tous les personnages sont flouées par la superposition de conflits qui semblent avoir duré outre-tombe, et que des arrières-plans mythologiques (Ulysse, chez Lagarce et Orphée chez Ionesco) et des règlements de compte s'enchâssent les uns aux autres. Autrement dit: la passion individuelle se mêle à la passion collective. Les doutes existentiels, le sentiment d'être illégitime, la volonté d'être absous de ses fautes et crimes même purement moraux, la porosité entre deux mondes qui ne sauraient en réalité pourtant pas se rencontrer, et surtout la remise en question de l'habileté du langage à pouvoir désigner, discerner l'authenticité des sentiments qu'on fait éprouver aux "Autres", rythment les flots pour ces deux croisières qui, même distinctes, paraissent éveiller et apaiser ceux qui les conduisent.

A la toute fin de Voyage chez les morts, Jean, dans un sabir de plus en plus obscur, psalmodie cette question lancinante: "Je n'ai plus mon langage. Plus je dis, moins je parle. Plus je parle, moins je dis (...) Ai-je prononcé des paroles? ah, les solitudes de la scène d'avant." Tandis que Louis, du Pays lointain, après n'avoir pas pu respecter la promesse de l'aveu de sa mort, comprend, lui aussi que le langage est ambivalent: "je ne risque rien et c'est ainsi que je me retrouverai(...) Ce que je pense, et c'est cela que je voulais dire, c'est que je devrais pousser un grand et beau cri, un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée, que c'est ce bonheur-là que je devrais m'offrir, hurler une bonne fois, mais je ne le fais pas, je ne l'ai pas fait." L'aveu d'impuissance du personnage de Jean-Ionesco qui termine son long monologue final par le letimotiv "Je ne sais pas" paraît résonner (et raisonner) sur celui de Louis.

Jean-Luc LAGARCE expliqua que « « Le pays lointain est le récit de l’échec, le récit de ce qu’on voulut être, et qu’on ne fut pas… Et la douleur, oui. La douleur, mais encore, peut-être la sérénité de l’apaisement, le regard porté sur soi-même au bout du compte ». Mais, plus que tout autre commentaire, compte son choix pour la phrase en exergue à son texte : « reste ce sentiment de n’être rien dans un monde où rien ne subsiste, si ce n’est l’amour, des vivants et l’amour des morts » qu’il emprunte au roman de François MAURIAC, Le Temps immobile.

Et, en effet, pendant les quatre heures que dure le spectacle de la Compagnie Les petits champs, on apprécie de flotter dans un univers où tout semble suspendu, tant la perception de la durée s’émousse au profit de la sensation d’entrer, à notre tour, dans nos habitacles intérieurs et que distraient abusivement nos évasions fallacieuses dans les sphères virtuelles qui ne sont, la plupart du temps, que des singeries des mondes réels car moins inventifs qu’une imagination qui ose les audaces de l’abstraction.

Et l’on sait gré à Clément HERVIEU LEGER, justement, d’avoir plutôt très bien réussi cette gageure de libérer l’apparente partition formelle pour en extraire le suc des sensations, situations palpables. Une mise en scène trop hiératique ou abusant de la seule profération des dialogues, monologues (nombreux) sans soutien de micro-actions, serait trop redondante.

Sans rien ôter à la portée de la pièce, les acteurs se livrent ainsi à des échanges musclés par une vivacité, une vitalité qui ne sont que la juste traduction d’une volonté de vivre : celle-là même de ceux qui ont appris à cohabiter avec l’idée de la mort. L’acteur qui endosse le rôle de Louis, le protagoniste, attaque même avec une ferveur a priori déconcertante, ses premières phrases : « Plus tard, l’année d’après (…) L’année d’après, j’étais resté là, seul, abandonné, toutes ces sortes de choses » puis le récit de son choix de retourner au pays natal. Et c’est très juste, car est ainsi rendue perceptible la détermination qui préside à toutes les décisions difficiles. Les acteurs qui s’emparent de ce texte en croyant le « respecter » et en empruntant le ton de la confidence ou de la résignation, font nettement barrage à la lucidité du personnage et de ses acolytes (L’Amant, mort déjà et Longue-Date).

 UN TRAVAIL DE COMPOSITION DRAMATIQUE PAR DES ACTEURS REMARQUABLES

Il faut particulièrement et vraiment saluer le travail probant du metteur en scène et des comédiens qui privilégient un unisson, un travail choral évident (surtout sur une durée aussi longue de représentation). L’une des difficultés de résolution scénique imposées par la pièce réside à savoir « tuiler », filer les aveux, les séquences, les interruptions d’aveux, leurs reprises, leurs variations. Celle ou celui qui n’a jamais dû retenir une partition de LAGARCE et la proférer en scène ignore tout des pièges d’un Verbe qui, comme chez Thomas BERNHARD, procède par successions de thèmes, reprises de mesures, comme en musique. D’infimes différences entre deux phrases répétées peuvent ouvrir des trous béants et il faut alors tenir la dragée haute à la moindre anicroche ou maîtrise approximative de la partition. Pas seulement la sienne : celle de l’Autre, et peut-être même surtout celle-là.

Tous les comédiens, sans exception, font preuve d’une telle dextérité requise. En sus de savoir figurer, non de manière réaliste, des personnages dont on repère, peu à peu, non les caractères, mais les obsessions, les fantasmes, les déceptions, les désillusions. LAGARCE, à ce titre, est dans le droite ligne du Nouveau Théâtre (apparu dans le seconde moitié du XXè siècle avec BECKETT, PINGET, SARRAUTE, DURAS, WEINGARTEN…) puisque seul le Verbe semble mettre au défi l’acteur ET le personnage de les incarner.

Loïc CORBERY promène sa silhouette longiligne et l’excitation intérieure de Louis par la nervosité de ses déambulations, que décourage, par moments, la dignité de prostrations subites (subtil moment où il se tient comme en cage avec ses vêtements relevés, devenant déjà l’enveloppe vide qu’il redoute d’être). Son jeu fréquent avec sa gabardine, qu’il ôte, remet, oublie, froisse ou ses manières impudiques de se déshabiller dit bien, là encore, l’espoir d’en découdre avec le fardeau d’un corps qui peine à exulter sous des tissus presque trop grands pour lui. Bête traquée à l’animalité dont la griffe des mains tente, à plusieurs reprises, de happer ces Autres qu’il redoute de ne plus serrer dans ses bras ou de battre, le voilà obligé aussi par instants de se réfugier dans des petits coins sombres comme pour lécher des plaies sans cesse rouvertes. S’il se laisse aller à des larmes, entre des rires qu’on ressent comme forcés pour faire bonne figure, il traduit avec précision cette sorte d’auto apitoiement auquel toute personne en vraie déréliction ne résiste pas à se laisser aller.

La comédienne Nada STRANCAR, plutôt méconnaissable dans ce rôle, dessine, elle aussi, le portrait vivant d’une Mère à la fois distante et inquiète. Son apparente sécheresse due à ce dos trop droit qu’elle oppose à tous raconte le vœu de dignité qu’un rien peut ébranler et que contredit la douceur d’une voix à la fois hypnotique et incertaine. Elle parvient à faire ressentir qu’elle a perdu à jamais la béquille qui la soutenait : celui de son mari défunt et que sa vie claudique tant bien que mal, entre l’impression d’être dépassée et incrédule face aux événements et consciente, depuis longtemps, des enjeux qui sont à l’œuvre entre trois grands enfants différents. Sa façon de presque moraliser son fils Louis n’est pas brutale : elle préfère la nuancer par un velouté de phrases qui finissent par être plus redoutables que si elles étaient dites avec des intentions comminatoires.

Audrey BONNET offre au personnage de Suzanne, la sœur, la complexité d’une personnalité que les apparences vestimentaires déguisent : jupe courte à carreaux et chemisiers de couleurs invariablement vertes, elle tente de se hisser au niveau de ses deux frères, refusant d’être « la Petite » que des instincts machistes voudraient éventuellement cajoler, juchée sur une paire de très hauts talons. Faussement rugueuse sous sa chevelure noir de jais, elle daigne offrir à sa fratrie la tendresse à peine feinte d’un réel attachement à des êtres qui, forcément la préoccupent : elle est la seule qui est restée vivre près de la Mère et s’émeut presque de savoir que Louis exhibe une photo d’elle dans son appartement parisien. Elle sait composer par petites touches sensibles, l’obligation de férocité dont il faut user pour être prise, sinon au sérieux, du moins en considération, par une famille qui a tôt fait de vouloir que chacun occupe le rôle commun qu’on croit devoir border pour limiter les ambitions des uns et des autres. Lorsqu’elle insiste pour dire qu’elle aurait très bien pu prendre la voiture pour aller accueillir son frère Louis et l’ami Longue-Date, se devine cette tentation de l’autorité offusquée dont elle ne veut pas se départir. Et sa façon de fumer trois cigarettes allumées coup sur coup contredit à peine l’émotion et le trac qui la saisit lorsqu’elle confie à l’aîné la tristesse ambivalente qui l’a envahie au moment du départ de celui-ci. (2).

 L’obligation de ne pas rédiger un article trop long oblige à résumer comment les autres comédiens s’emparent de leurs rôles. Puisqu’on se doit, sans s’y forcer, les citer tous, tant leur artisanat est impeccable.

Vincent DISSEZ représente avec soin le vieil ami qui flirterait presque avec l’insignifiance, tant sa dévotion naturelle se manifeste par une bonté pérenne mais soupçonneuse. Lorsqu’il fait la leçon des crimes sentimentaux dont Louis s’est rendu responsable, la douceur des traits de son visage se transforme sans forcer en une tablature presque haineuse. « Le Père, mort déjà » (Stanley WEBER) trimballe avec nonchalance un corps fier et avantageusement rehaussé par le simple signe efficace du Marcel à la blancheur crâneuse et, compte-tenu de l’âge de sa mort, la promène comme s’il était le frère de ses deux fils, pas très concerné par tous les épisodes de l’épopée puisque ayant quitté malgré lui la partie avant l’heure. « L’Amant, mort déjà » (Louis BERTHÉLÉMY) oppose, aux » Garçon, tous les garçons » (François NAMBOT) et « Le Guerrier tous les guerriers », une juvénilité et une candeur quasi cynique, comme s’il savait déjà, à l’avance, et parce que lui aussi mourra tôt, que les dés sont pipés dans l’entrelacs des échanges réputés sincères, même s’il tient à s’enorgueillir d’avoir été considéré comme « le préféré » des amants de Louis. Plus retors encore, l’amant « fou », ce Garçon représentant « tous les garçons » oppose un visage lisse et une tenue vestimentaire à la banalité déconcertante (tout en jeans) qui tente de taire une passion inconsolable pour Louis. Quant au « Guerrier, tous les guerriers » (Daniel SAN PEDRO), et malgré la sveltesse d’un physique qui démentirait assez vite son statut, il semble couver tout au long du spectacle, une sorte de feu sous la glace et qui pourrait, à tout instant, tout embraser.

Le personnage d’Hélène, l’amie de Louis et qui deviendra l’amante de Longue-Date, tente de s’immiscer au sein de cette saga à l’égard de laquelle son sourire narquois semble la meilleure riposte d’un monde auquel elle ne veut pas s’attacher. Sa frivolité ne trompe personne : Clémence BOUE parvient à faire presque ressentir le regret qu’elle ne peut manquer d’éprouver quand elle comprend que Louis ne sera jamais son compagnon officiel et que, pas même par dépit, elle trouvera meilleur réconfort auprès de Longue-Date : cette alliance trahit assez que, désormais non dupe, elle fait partie des Amis sacrés et qu'elle est légitime à réclamer, à son tour, "sa part de Louis". Tout comme Guillaume RAVOIRE et Aymeline ALIX, respectivement frère (Antoine) et belle-sœur de Louis (Catherine) : ils représentent les figures peut-être les plus ingrates, toujours en apparence, parce que persuadées d’être en décalage permanent avec ce qu’on attend, espère d’eux. Alors qu’ils échappent à la banalité parce qu’ils savent riposter, même à contretemps, contre la ouate du conformisme en laquelle on voudrait les étouffer. Jamais caricaturaux dans une simulation d’êtres déplacés, leur spontanéité est la juste réplique et la bonne gifle assénée aux préjugés.

 On ressort donc plutôt comblés d’une telle performance peu commune qui permet (cet article composé, même trop long, tente d’en apporter la preuve, car c’est bel et bien la qualité de ce spectacle qui l’a inspiré) de retrouver la vivacité d’une dramaturgie qui n’est jamais aléatoire et que le metteur en scène et ses acteurs savent parfaitement donner à entendre.

LE REGRET D'UNE SALLE A DEMI-PLEINE

 On n’aura qu’un regret : puisque, d’avoir vu ce Pays lointain aux Célestins-Théâtre de Lyon, fut étonnant le constat que la salle était loin d’être pleine (environ la moitié de la jauge habituelle). Non que l’assurance de la qualité d’un spectacle soit chaque fois garantie par une occupation massive de tous les fauteuils. Mais on ne peut que déplorer qu’un tel texte et sa transposition scénique, avec des artistes de cette qualité, n’aient pu attirer davantage de publics. Ce serait presque à désespérer de l’aubaine d'entendre un texte puissant et magnifiquement rendu par une troupe très homogène, que l’art dramatique sait engendrer.  On a pu nous opposer l’idée qu’un samedi soir, en plein pont du 1er mai était une explication. Sauf que, renseignements pris auprès de certains membres de l’équipe, cette désaffection a concerné, également, les soirées précédentes (du mercredi au vendredi). Sans compter que, contrairement aux idées reçues, tout le monde, loin de là, ne peut ni ne cherche pas à s’évader loin de chez soi, même pendant 4 jours de congés.

 On n’en dira pas plus : surtout pas sur des professionnels du Théâtre (actrices, metteur en scène) qui se sont doucement éclipsés, dès le début de l’entracte. Sans doute trop pressés par des activités plus importantes… Comme si leur dépit de voir ainsi réussi, un tel événement, les faisait fuir sans autre raison vraiment valable?

_________________________________________ Notes 

(1) : https://www.facebook.com/LesSolitairesIntempestifs/posts/1816828635035984

(2): comme je l'avais déjà signalé dans d'autres articles pour des programmes de théâtre ou dossiers pédagogiques, il me semble que la pièce de Peter HANDKE, qui fascinait Jean-Luc LAGARCE dont il avait vu la mise en scène, en France, signée Claude RÉGY, a beaucoup inspiré le dramaturge français. "Par les villages" raconte, elle aussi, les retrouvailles tendues entre deux frères et une soeur. Sophie, la soeur, adresse, dans un monologue assez virulent mais poétique, des reproches au personnage principal, Gregor, l'écrivain. Cousinage entre les textes qui ne peut, certainement pas être hasardeux...  

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