Comme l’ont indiqué nos collègues, professeur(e)s de philosophie du Rhône, dans une tribune qui a inspiré la rédaction de celle-ci, et pour laquelle nous les remercions, le rituel enchaînement « correction des copies – grandes vacances », est cette année encore perturbé par un événement majeur de l’actualité : le massacre du peuple palestinien.
Après les attaques du 7 octobre, les pouvoirs publics avaient, à juste titre, organisé des moments d’hommage. Aussi nous semble-t-il raisonnable, en tant qu’enseignant(e)s, de mener une action, même minuscule, en réaction à ce qui se passe, depuis, à Gaza. En partant seulement du principe que le massacre d’innocents et l’affamement des survivants sont des crimes que rien ne peut justifier, nous considérons que ce serait une faute morale de ne rien dire, de ne rien faire. Nous pensons qu’aucun éducateur ou éducatrice ne devrait, en principe, être de ceux qui abandonnent toute conviction sitôt que l’autorisation de son expression ne vient pas d’en haut ou que les grandes vacances approchent. La médiatisation des épreuves du baccalauréat, au contraire, nous incite à protester publiquement et cela nous semble être la continuation même de notre mission d'enseignement et d'exemplarité.
C’est pourquoi nous proposons cette seconde tribune. Conscients, bien entendu, de sa portée très limitée, nous sommes tout aussi conscients que le modeste sursaut qu’elle permet est mieux que rien. Nous invitons les collègues, de philosophie et des autres disciplines, à se ressaisir de l’initiative des professeur(e)s de philosophie du Rhône et à reprendre, sous cette forme ou sous une autre, cette tribune.
Signataires :
Nicolas Veyssière
Mathilde Granet
Jean-Baptiste Létang
Pablo Ollier
Carole Bongrand
Hélène Bobroff
Alexis Vilain
Moïse Bongrand
Valérie Roussel
Michel Dias
Sabrina Boudraa
Agnès Bongrand Baudin de la Valette
Martine Carton de Wiart
Iris Alvernhe
Benjamin Bobée
Naïs Sabatier
Camille Olivero
Bertrand Nouailles
Mélanie Petit
Fabienne Bonnamour
Sylvain Jacquart
Jean Bongrand