
Le niveau moyen des politiques a incontestablement baissé ces dernières décennies. Mais alors que dire de celui des journalistes? Selon Léa Salamé, chacun de ses coéquipiers de l'émission "Elysée 2022" possède son domaine d'expertise : politique, social, géopolitique, économie... Mais lorsqu'on observe la réalité de leurs interventions successives, d'une nullité affligeante, on est en droit de se demander : mais dans quel école de journalisme sont-ils allés pêcher des tocards pareils?
Petit tour d'horizon :
Léa Salamé, la cheftaine :
Ce jeudi 31 mars, elle nous éblouissait une nouvelle fois par la pertinence de ses questions, posées à Jean-Luc Mélenchon : "Que dirait François Mitterrand sur cette campagne, qu'elle n'est pas très intéressante ou qu'elle est passionnante?" , "Reconnaissez-vous une erreur que vous avez faite pendant cette campagne?" , "Hormis vous, qui a fait la meilleure campagne?", "Si vous deviez emporter seulement deux livres à l'Elysée, lesquels choisiriez-vous?", "Un président sans permis de conduire peut-il conduire le pays?"
Laurent Guimier, le second, le faire-valoir de la cheftaine :
Son regard vitreux respire l'intelligence... Passons. Le pauvre, pardonnons-lui, il ne sait pas ce qu'il fait. Il n'a qu'un rôle de faire-valoir mais il devrait se méfier, de nombreuses "plumes" (Francis Letellier, Thomas Sotto etc) ont toutes les "qualités" requises pour le remplacer.
Patrick Cohen, l'éboueur du net :
Son métier n'est pas très compliqué. Il écume le net, exhume de vieilles citations tronquées et hors contexte, puis les compare à des déclarations plus récentes, tout aussi tronquées et hors contexte, et qui n'ont aucun rapport. Son but : déstabiliser l'invité en créant des contradictions factices. Semer le doute et intenter un procès en fascisme rampant sont ses petits plaisirs à lui. Bien sûr, si l'invité est de son bord idéologique, le traitement est différent : crème, pommade et miel...
Dominique Seux, le cancre qui se croyait malin :
Voir : l'insubmersible Dominique Seux.
Nathalie Saint Cricq, la cougar de la politique :
Elle a roulé sa bosse. On ne la lui fait pas. Toujours prête à traquer la politique politicienne dans la moindre déclaration et à psychologiser les débats, c'est une enfonceuse de portes ouvertes née. Encore qu'au café du commerce les idées se tiennent à peu près...
Anne-Sophie Lapix, Julian Bugier, présentateurs de Radio Macron :
Alors oui, sans prompteur c'est plus difficile. Incapables de suivre un raisonnement de plus de trente secondes, ils se raccrochent le plus souvent à quelques prêts à penser qu'ils ont l'habitude d'ânonner. Un bon exemple qui fait sérieux mais qui est très bête : "Mais comment allez-vous rembourser la dette?"
Maryse Burgot, le grand reporter de l'Otan.
"Depuis trente ans elle est sur tous les fronts" disent-ils. Pas au Yémen, bien sûr, trop loin le Yémen. De 2014 à 2021, lorsque le gouvernement ukrainien bombardait la région russophile du Donbass, elle avait piscine. Mais aujourd'hui, le devoir d'informer (toujours dans le même sens) oblige notre globe-trotter à multiplier les allers-retours Paris-Ukraine. Sa véritable mission : aller chercher partout dans le monde la confirmation de sa vision simpliste du monde, à savoir "nous sommes les gentils, eux sont les méchants". Le tout enrobé de mises en scène plus ridicules les unes que les autres. De la géopolitique niveau CP.

Bon j'arrête là... C'est trop facile et je ne voudrais pas sombrer dans la méchanceté gratuite même si je paie une redevance pour cette mascarade.
En conclusion, ne regardons plus ces émissions politiques pour ce qu'elles prétendent être. Soyons un peu goguenards et regardons les pour ce qu'elles sont : des émissions comiques. Soyons à l'affût et délectons nous de la prochaine boulette de nos "grandes figures du journalisme". Même lorsqu'une des "belles signatures" vous aura fait entrevoir le fond de la piscine, vous serez encore surpris par la capacité de ses camarades à la surclasser un peu plus tard dans l'émission.
De bonnes tranches de rigolade, si on a rien de mieux à faire.