Une institution décrédibilisée de plus. Après la police, la justice (dont le ministre est mis en examen), le parlement (qui ne vote plus les lois), le gouvernement (au discours de plus en plus orwellien) etc... voilà que les "sages" détruisent à leur tour le faible aura dont jouissait encore le conseil constitutionnel.
Et dévoilent à l'occasion leur véritable visage : des politiciens véreux qui avaient évidemment rassuré Macron, en amont, sur leur complaisante décision. Pourtant nul besoin d'être juriste ou spécialiste de la constitution (ce que les 9 sages ne sont pas eux-mêmes!) pour lever la supercherie.
Car comme dans toute constitution bien faite, les principaux articles qui la composent sont destinés d'une part à être compréhensibles par tous et d'autre part à ne laisser aucune place à l'interprétation.
Voici quelques extraits des articles 2 et 3 :
Le principe de la république est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce à travers ses représentants et par la voie du référendum.
Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice.
Tout est dit.
Dans cette réforme, la volonté du peuple a été bafouée, les représentants du peuple n'ont pas pu la rejeter en son nom (49.3) et le référendum n'aura pas lieu. Et nous avons un individu qui s'est attribué à lui tout seul l'exercice de la souveraineté nationale.
Constitutionnelle cette réforme, vraiment?