Dipa Arif

Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.

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Billet de blog 2 août 2025

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Komodo en péril : quand le gouvernement indonésien joue avec le feu

Le parc national de Komodo, refuge des célèbres dragons, est menacé par des concessions touristiques massives accordées par le gouvernement indonésien. Malgré l’alerte de l’UNESCO, la course au profit détruit habitats et communautés locales. Un risque majeur pour ce patrimoine naturel unique qui doit être stoppé d’urgence.

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Komodo en péril : quand le gouvernement indonésien joue avec le feu

Le parc national de Komodo, sanctuaire unique où vivent les célèbres dragons, est en train de devenir le théâtre d’une dangereuse course à l’exploitation commerciale. Malgré les avertissements répétés de l’UNESCO, le gouvernement indonésien persiste à livrer de vastes portions de ce territoire fragile à des entreprises privées, au mépris de l’environnement et des populations locales.

Depuis des années, le rythme effréné des projets touristiques, des resorts luxueux et des infrastructures s’accélère, empiétant sur les habitats naturels et menaçant directement la survie des dragons de Komodo. L’UNESCO a clairement mis en garde : suspendre ces projets, revoir les études d’impact environnemental, protéger ce patrimoine mondial classé.

Mais à Jakarta, la machine économique semble sourde à ces appels. Les concessions de centaines d’hectares sur des îles clés, la multiplication des permis d’exploitation, et la volonté d’imposer un tourisme élitiste avec des tarifs exorbitants montrent que le profit prime sur la conservation.

Face à cette frénésie, les communautés autochtones, gardiennes historiques de ces terres, crient leur opposition. Le peuple Ata Modo, en particulier, refuse de voir leur héritage et leur lien spirituel avec le dragon sacrifié sur l’autel du tourisme de masse.

Cette situation révèle une fracture profonde entre un État qui veut « développer » à tout prix, et les réalités écologiques et sociales d’un territoire fragile. Les organisations environnementales et les défenseurs des droits locaux ne cessent d’appeler à un arrêt immédiat de ces projets, à une réelle participation des habitants et à une gestion durable du parc.

Il ne s’agit pas seulement de protéger un animal emblématique, mais de préserver un équilibre fragile, un patrimoine naturel et culturel unique. L’Indonésie a une responsabilité majeure : écouter les avertissements, réviser ses choix, et mettre fin à une politique dangereuse, sinon c’est tout un écosystème et des vies humaines qui seront sacrifiés.

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