Tonnerre sur la République
Parbleu, mes enfants, v’là l’Père Duchesne qui s’enflamme d’indignation ! Ouvrez vos esgourdes : ça va gueuler comme au faubourg quand on appelait à réveiller la cité.
Nom d’un foutu tonnerre, qu’est‑ce qu’on voit aujourd’hui ? Un président qui joue au stratège, un faiseur de tours d’passe‑passe qui, après tant de promesses non tenues, semble prêt à négocier avec ceux qu’on disait combattre. Oui, mes enfants : la rumeur politique bruisse, les alliances se recomposent, et tout cela se trame pendant que le peuple compte ses fins de mois.
Et pendant ce temps‑là, les ministres vacillent, les affaires s’accumulent, la gestion chancelle. Ils font mine de tenir la baraque, mais ça branle dans les coins ; ça sent la panique et la compromission. Et qui en souffre ? C’est nous, le peuple, qui supportons les conséquences : austérité, salaires comprimés, services rendus au compte‑gouttes.
Regardez cette pièce : ils appellent ça démocratie, mais souvent cela ressemble à un théâtre où les mêmes numéros se rejouent. On évoque la dissolution, on brandit la stabilité comme un étendard, et si la table tourne, ce sont les citoyens qui en paient le prix. Et eux, ces messieurs, se pavanent en prononçant des mots pompeux — “responsabilité”, “stabilité”, “patriotisme” — qui sonnent parfois comme des écrans de fumée.
Le Père Duchesne vomit leurs manœuvres : une République qui se pactise avec ses adversaires idéologiques, c’est une République qui trahit son propre peuple. Mais attention, mes gaillards : le peuple n’est pas un troupeau passif. Il a mémoire, raison et voix. Quand il poussera son cri, ce ne sera pas pour les beaux salons, mais pour exiger comptes et changement.
Alors mes enfants, assez d’attentisme ! Faites entendre vos revendications, organisez‑vous, votez, manifestez votre désaccord dans la légalité et la dignité. Que leurs salons sentent la contestation pacifique, que leurs stratagèmes soient mis à nu par la colère civique ! Si certains rêvent d’alliances qui heurtent le corps social, le peuple, lui, réclamera des choix transparents et responsables.
Voilà, mes enfants, le Père Duchesne a dit sa colère — une colère civique, déterminée et résolue à préserver la République au service du peuple.
https://www.mediapart.fr/journal/politique/071025/emission-speciale-l-objectif-de-macron-c-est-une-cohabitation-avec-jordan-bardella