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Billet de blog 13 septembre 2025

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Indonésie : Prabowo lance la réforme de la police

Après les manifestations d’août 2025, marquées par une violence policière inédite et la mort d’une dizaine de personnes, le président Prabowo Subianto annonce un plan de réforme de la police. Une commission spéciale sera créée, mais la société civile craint que la réforme reste symbolique sans sa participation.

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Indonésie : Prabowo lance la réforme de la police

Le 11 septembre 2025, après des semaines de manifestations marquées par une violence policière inédite, le président indonésien Prabowo Subianto a tenu une rencontre déterminante avec des figures influentes de la société civile et religieuse à Jakarta.

Parmi eux se trouvaient Gomar Gultom, ancien président de la Fédération des Églises d’Indonésie (PGI), Sinta Nuriyah, épouse de l’ex-président Abdurrahman Wahid, ainsi que d’autres intellectuels et anciens ministres réunis sous la bannière du Mouvement de la Conscience Nationale (Gerakan Nurani Bangsa, GNB).

Rencontre avec la société civile et religieuse

Pendant trois heures de discussions, GNB a présenté à Prabowo la nécessité d’une réforme profonde de la police, notamment après les événements tragiques d’août 2025 où Affan Kurniawan a été tué par un véhicule blindé de la police. Selon Gomar Gultom, Prabowo aurait déjà un concept concret pour cette réforme : « Les attentes exprimées par nos membres correspondent exactement à ce que le président envisage, notamment en matière de réforme policière », a-t-il déclaré à la sortie de la rencontre.

Prabowo a ainsi approuvé la création imminente d’une commission ou d’une équipe spéciale chargée de mettre en œuvre cette réforme. L’objectif : restaurer la confiance du public dans les forces de l’ordre et garantir que les droits humains soient respectés lors de manifestations pacifiques.

Les critiques et inquiétudes des organisations de défense des droits humains

Les voix critiques, notamment l’ONG Imparsial, rappellent que les violences policières répétées sont la preuve d’un échec institutionnel : malgré les réglementations internes comme le Peraturan Kapolri Nomor 8 Tahun 2009, la police continue de recourir à une force excessive. Ardi Manto Adiputra, directeur d’Imparsial, souligne : « Cette réforme n’est pas simplement technique, elle est urgente pour s’assurer que le droit de manifester soit respecté. » L’organisation appelle à la libération de tous les manifestants arrêtés et à la responsabilisation complète des policiers impliqués dans les violences.

Défis et enjeux pour une réforme crédible

Cependant, un point reste problématique : la composition de la future commission. Si celle-ci est exclusivement interne à la police ou composée de hauts responsables politiques, sans participation effective de la société civile, la réforme risque de rester symbolique. La société civile insiste pour que sa voix soit intégrée afin de garantir transparence, indépendance et efficacité.

Enfin, la question du maintien du chef de la police (Kapolri), Listyo Sigit Prabowo, demeure un sujet sensible. Pour de nombreux manifestants et organisations de défense des droits humains, son départ serait un signal fort de crédibilité et d’engagement envers la réforme.

Dans ce contexte, la réforme de la police devient un enjeu central pour le gouvernement Prabowo. La réussite de cette initiative dépendra non seulement de l’engagement présidentiel, mais surtout de l’inclusion de toutes les parties prenantes, garantissant que les abus passés ne se répètent plus et que les droits fondamentaux des citoyens soient enfin respectés.

Source :

https://nasional.kompas.com/read/2025/09/12/08450901/prabowo-disebut-telah-konsepkan-reformasi-kepolisian

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