Bali sous les eaux : quand la catastrophe était prévisible
Bali, septembre 2025 – Quand les eaux montent et submergent rues et maisons, il est tentant de parler de « catastrophe naturelle ». Mais cette inondation dévastatrice révèle une vérité moins confortable : l’homme a sa part de responsabilité.
L’urbanisation effrénée, les constructions anarchiques, la déforestation et les déchets qui bouchent les canaux ont transformé la pluie en arme silencieuse contre les habitants. Seize morts, des dizaines de quartiers noyés, des familles déplacées… Bali paie le prix d’un développement rapide sans conscience écologique.
Le président et le vice-président sur le terrain : geste symbolique ou vraie action ?
Prabowo Subianto et Gibran Rakabuming Raka ont visité Denpasar et le marché de Badung, parmi les zones les plus touchées. Ils ont rencontré les habitants, inspecté les dégâts et promis des aides pour la reconstruction. Ces gestes, nécessaires, rappellent que la présence politique peut soulager moralement, mais ne suffira pas à prévenir la prochaine catastrophe si les politiques restent timides face à l’urbanisation incontrôlée.
Agir avant qu’il ne soit trop tard
Ces inondations doivent servir d’alerte. Restaurer les zones tampons naturelles, améliorer le drainage, renforcer la sensibilisation environnementale : tout cela est indispensable. Mais la véritable question est plus vaste : Bali pourra-t-elle concilier son développement économique avec le respect de l’environnement et la sécurité de ses habitants ?
Si la pluie est tombée du ciel, les conséquences ont été amplifiées par les choix humains. Bali n’a plus le droit de se tromper. La leçon est claire : la catastrophe n’est pas seulement naturelle, elle est le reflet d’un système qui ignore les signes avant-coureurs.
Source :
https://www.channelnewsasia.com/asia/indonesia-bali-flash-floods-waste-land-conversion-death-toll-5345896?utm_source=chatgpt.com