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Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.

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Billet de blog 19 août 2025

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Indonésie : Quand la taxe foncière gronde…

Face à une hausse brutale des taxes foncières pouvant atteindre 300 %, de nombreux Indonésiens expriment leur colère. Entre besoin de recettes publiques et sentiment de spoliation, la controverse rappelle la flambée parisienne et soulève une question brûlante : jusqu’où l’impôt peut-il peser sur le droit de propriété ?

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Indonésie : Quand la taxe foncière gronde…

« La propriété, c’est du vol. » — Pierre-Joseph Proudhon

Dans plusieurs régions d’Indonésie, les propriétaires se réveillent avec une amère surprise : une augmentation de leur taxe foncière, allant jusqu’à 300 %. Un bond vertigineux qui attise colère et inquiétude, rappelant saignantement la flambée des taxes foncières qu’a connue Paris récemment.

Une mesure perçue comme injuste

Lorsque les autorités locales ajustent les valeurs cadastrales — seuil de calcul des taxes — en s’alignant sur la hausse vertigineuse des prix immobiliers, les chiffres finissent par exploser. Certains contribuables voient leur tribut multiplié par deux — parfois plus. Ce décalage entre richesse foncière nominale et pouvoir d’achat réel fait grincer des dents.

Les réactions populaires

Partout, la tension monte. Des citoyens manifestent, des pétitions circulent, sur les marchés et dans les quartiers excentrés, on débat : comment survivre à cette charge soudaine ? Des voix s’élèvent pour dénoncer « une spoliation légale », ou une appropriation financière déguisée — comme si la propriété devenait, encore une fois, un trophée fiscal imposé.

Des échos républicains

Le parallèle avec Paris ne trompe personne : quand le fisc local ajuste aussi ses taxes immobilières en fonction de la flambée des prix, la même onde d’indignation se propage. Propriétaire n’est déjà pas simple ; devenir ponctionné pour des gains imaginaires, l’est encore moins.

En quête d’équilibre

Certains économistes et élus rappellent que la hausse des recettes est nécessaire pour financer les infrastructures, les écoles, les hôpitaux. Mais quelle est la limite entre modernisation et expropriation indirecte ? À mesure que les inégalités se creusent, la fragilité des classes moyennes et populaires devient plus visible — et plus menaçante pour la stabilité sociale.

En résumé

Avec cette hausse de taxes foncières en Indonésie, un véritable feu social couve : l’ombre de la phrase de Proudhon plane — la propriété peut se transformer en fardeau… voire en injustice si elle est lourdement taxée. Entre nécessité budgétaire et justice sociale, le gouvernement local marche sur un fil tendu.

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