Entre foi et athéisme, l’ère des gourous numériques
Sur les réseaux sociaux, Dieu est devenu un sujet à la mode. Les uns le défendent avec la ferveur d’un apôtre connecté, les autres le rejettent avec la morgue de ceux qui croient avoir tout compris. Entre ces deux extrêmes, les influenceurs religieux prolifèrent, multipliant les vidéos, les citations et les pseudo-prêches — tandis que leurs alter ego athées rivalisent de démonstrations pseudo-philosophiques pour ridiculiser la foi.
Chacun se met en scène, sûr de détenir la vérité ultime, qu’elle soit divine ou rationnelle.
Mais à force de parler de Dieu, plus personne ne parle de l’homme.
La foi devient posture, la raison devient arrogance, et le débat spirituel se mue en spectacle.
Or la vraie question n’est pas de savoir qui a raison, mais ce que nous faisons de nos convictions.
Croire ou ne pas croire devrait mener à une même exigence : rendre le monde plus juste, plus fraternel, plus humain.
Car ni la foi ni la raison ne valent grand-chose si elles ne se traduisent pas en actes, en compassion, en engagement concret.
Pendant que les uns prêchent sur TikTok et que les autres démontent des versets sur YouTube, les inégalités se creusent, la solitude s’étend, la planète s’épuise.
Peut-être qu’avant de chercher à prouver ou à réfuter Dieu, il faudrait simplement apprendre à vivre ensemble.
https://m.youtube.com/watch?v=TSyYf_Kokos