Le Père Duchesne s’en prend aux marchands de canons
Vous, marchands de mort, qui comptez vos lingots sur le sang des peuples, écoutez bien ! Pendant que des familles pleurent, que des enfants meurent de faim et de peur, vous, tapis dans vos comptoirs dorés, vous vendez la guerre comme on vend des épices au marché !
Vous prétendez servir la patrie, protéger les frontières, assurer la paix… Ha ! Quelle farce ! Ce que vous protégez, ce sont vos coffres pleins et vos dividendes. Chaque canon que vous expédiez, chaque obus que vous fabriquez est un billet de plus glissé dans vos poches, pendant que les peuples saignent et que les villes s’effondrent.
Regardez-vous ! Vos mains sont rouges, vos cœurs secs, vos consciences aveugles. Les politiciens vous flattent, les journaux vous couvrent d’éloges, mais le peuple sait : vous êtes les vrais criminels. Vous célébrez la guerre et appelez ça progrès.
Le Père Duchesne le dit haut et fort : tant que vous ferez commerce de la misère et des cadavres, nous hurlerons votre nom au monde entier. Tant que vous compterez vos profits sur les ruines des autres, nous vous poursuivrons du regard et de la plume. Le peuple ne vous oubliera pas, et votre cupidité sera votre tombeau.