Papous d’Indonésie : hypocrisie française entre conservateurs et progressistes
Conservateurs à géométrie variable
En France, certains défenseurs acharnés des traditions chrétiennes et des valeurs « occidentales » s’indignent avec ferveur face aux atteintes supposées à la foi ou à la culture chrétienne. Mais quand il s’agit des Papous d’Indonésie, population noire majoritairement chrétienne subissant oppression, violences et déplacements forcés, leur indignation disparaît. Les souffrances de ceux qui partagent pourtant leur foi ne semblent pas mériter leur attention.
La gauche selective
À gauche, la mobilisation pour la Palestine ou d’autres causes internationales emblématiques est passionnée et médiatisée. Mais cette même énergie s’éteint face aux violations des droits humains en Papouasie indonésienne, connue sous le nom de Papouasie occidentale. Les injustices qui n’entrent pas dans le récit progressiste global restent ignorées, laissant les Papous, majoritairement chrétiens, silencieusement victimes de la répression.
Racisme et double standard : au-delà des idéologies
Le silence autour de la Papouasie occidentale montre que le racisme et le double standard ne connaissent ni camps ni idéologies. Qu’il s’agisse de conservateurs ou de progressistes, la compassion et l’indignation sont distribuées de manière sélective, guidées par des affinités culturelles ou géopolitiques, et non par une cohérence morale universelle.
Reconnaître cette hypocrisie est essentiel. Défendre les droits humains avec sincérité implique de se préoccuper de toutes les victimes de l’oppression, y compris les Papous d’Indonésie, chrétiens mélanésiens confrontés à une répression brutale. Tant que certaines souffrances restent invisibles parce qu’elles ne correspondent pas à nos préférences idéologiques, le double standard et le racisme continueront de prospérer sous couvert de convictions.
La Papouasie mérite notre regard
Comme le rappelait Jean Jaurès, « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; ce n’est pas de suivre la foule ». Et selon la parabole du Bon Samaritain, Jésus nous enseigne que la compassion ne doit pas connaître de frontières : celui qui souffre mérite aide et solidarité, indépendamment de sa communauté, sa foi ou son origine. Appliquer ces principes à la Papouasie occidentale, c’est transformer la morale en actes concrets et rompre avec le double standard qui gangrène nos consciences.
Cette hypocrisie invite à une réflexion personnelle : Êtes-vous vraiment un socialiste internationaliste ? Êtes-vous un véritable catholique, capable d’universalité ? Il ne s’agit pas seulement d’affirmer sa foi ou ses convictions politiques, mais de mesurer la sincérité et la sanité de votre esprit. La véritable solidarité ne se limite pas aux causes médiatisées ou aux populations qui nous ressemblent ; elle exige de voir et d’agir pour ceux dont la détresse reste invisible, comme celle des Papous d’Indonésie.