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Collaborateur de Justice et Paix France, militant des droits humains, observateur indépendant et autodidacte passionné de la vie politique indonésienne.

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Billet de blog 20 septembre 2025

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La Cour Constitutionnelle à l’épreuve de la démocratie indonésienne

Mercredi 17 septembre 2025, la Cour constitutionnelle indonésienne a rejeté le contrôle formelle de la Loi sur l’Armée Nationale, suscitant indignation et inquiétude. Cinq juges ont refusé, quatre ont dissenté. Pour Usman Hamid d’Amnesty International, « le ciel est sombre pour la démocratie » et la société civile se retrouve sans dernier rempart fiable.

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 La Cour Constitutionnelle à l’épreuve de la démocratie indonésienne

Mercredi 17 septembre 2025 restera gravé comme un jour de honte pour la démocratie indonésienne.

Une journée noire pour les droits humains

La Cour constitutionnelle a rejeté la demande de contrôle formelle de la Loi sur l’Armée Nationale (UU TNI), déposée par une coalition de la société civile. Cinq des neuf juges ont dit « non », laissant quatre juges dissidents témoigner d’un désaccord poignant mais insuffisant. Usman Hamid d’Amnesty International Indonésie résume le sentiment général : « Aujourd’hui, le ciel est sombre pour la Cour constitutionnelle et pour l’avenir de la démocratie en Indonésie. » Les mots frappent comme un avertissement que le fragile équilibre démocratique vacille.

Quand le dernier rempart devient vulnérable

L’exécutif et le législatif ont déjà perdu la confiance des citoyens. La Cour constitutionnelle était perçue comme le dernier bastion face aux abus militaires et politiques. Aujourd’hui, ce bastion montre des fissures. Le rejet du contrôle formel laisse la voie libre à une extension inquiétante des pouvoirs militaires, sans contrepoids réel. Les citoyens, qui comptaient sur la justice pour protéger leurs droits, se retrouvent seuls face à un système où la loi semble pencher vers l’impunité.

Le devoir de résistance citoyenne

La voix des quatre juges dissidents est un rappel amer : certaines consciences résistent encore, mais elles sont minoritaires. Face à cette décision, la société civile n’a d’autre choix que de s’élever. Mobilisation pacifique, pression publique et campagnes de sensibilisation deviennent vitales. L’avenir de la démocratie indonésienne dépend désormais de l’engagement des citoyens. Comme le souligne Usman Hamid, il faut rester vigilants : lorsque les institutions faiblissent, seule la société peut défendre la liberté et la justice.

Une alerte pour le futur

Cette décision n’est pas simplement un revers juridique. Elle symbolise un avertissement clair : la démocratie indonésienne est fragile et le chemin vers un État de droit véritable reste semé d’embûches. Les citoyens doivent maintenant se tenir prêts à protéger ce qui reste de leur liberté avant qu’il ne soit trop tard.

Source :

https://x.com/watchdoc_ID/status/1969338922615652770?t=8sOMgyNP6mrcTIZcGC_k8g&s=08

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