Discours de Prabowo à l’ONU : qui profite du conflit israélo-palestinien ?
Lors de la récente Assemblée générale de l’ONU, le président indonésien Prabowo Subianto a prononcé un discours qui, sur le papier, semblait équilibré : il appelle à une solution à deux États et affirme vouloir protéger la sécurité d’Israël tout en reconnaissant les droits des Palestiniens. Mais derrière cette rhétorique de façade, il est difficile de ne pas voir une dangereuse hypocrisie diplomatique.
Une diplomatie de façade
En réalité, ce type de discours illustre parfaitement le double langage de la diplomatie internationale. Prabowo parle de paix, de coexistence et de justice, mais dans le même souffle, il légitime indirectement les actions d’Israël et minimise les souffrances des Palestiniens. C’est le classique mécanisme de la diplomatie symbolique : des mots qui sonnent bien sur la scène mondiale, mais qui n’engagent à rien sur le terrain.
La Palestine toujours perdante
Pendant que les dirigeants mondiaux se congratulent à la tribune de l’ONU, la situation sur le terrain ne change pas. Les colonies israéliennes s’étendent, le blocus de Gaza continue, et les violations des droits humains se multiplient. Les déclarations de soutien à la Palestine restent des slogans, et toute pression réelle sur Israël est soigneusement évitée par ceux qui prétendent défendre la justice.
L’illusion du dialogue
Le discours de Prabowo reflète cette illusion de dialogue : des mots choisis pour montrer que l’Indonésie agit dans un cadre éthique, mais suffisamment prudents pour ne froisser aucun allié international. C’est une posture calculée : séduire l’opinion publique tout en restant neutre dans les faits, un jeu d’équilibriste entre morale et realpolitik.
Qui est le grand gagnant ?
Au final, qui tire vraiment avantage de cette mascarade ? Malheureusement, c’est Israël. Les Palestiniens continuent de souffrir dans l’indifférence générale, et la scène diplomatique sert surtout à légitimer le statu quo. La solidarité affichée par des dirigeants comme Prabowo n’est qu’une illusion de justice : les grands discours séduisent les médias et l’opinion, mais sur le terrain, rien ne change. Israël sort de cette Assemblée générale renforcé, tandis que la Palestine reste coincée dans l’ombre, victime du cynisme et de l’hypocrisie internationale.