Le syndicat qui caresse la matraque
Bienvenue en Indonésie, seul pays où l’on peut voir un syndicat de travailleurs serrer la main d’un policier… et pas parce qu’il est menotté.
KSPSI et KSPI, deux grosses centrales syndicales, déclarent soutenir le chef de la police nationale, Listyo Sigit Prabowo. Officiellement, parce qu’il “se soucie des ouvriers”. Traduction libre : l’homme qui tient la matraque pense à votre bien-être… juste avant de l’abattre sur votre casque.
On nous explique qu’il a distribué des colis alimentaires aux chômeurs. Magnifique. Le capitalisme vous jette dehors, mais la police vous offre un paquet de nouilles instantanées. On appelle ça la justice réparatrice version mie goreng.
Autre exploit : la police aurait joué les médiateurs dans des conflits du travail. Quelle générosité ! C’est comme si un pickpocket vous rendait la moitié de votre portefeuille et demandait un prix Nobel de la paix.
Et la grande leçon politique ? “Ne critiquez pas l’homme, critiquez l’institution.” Ah, merveilleux sophisme ! Un peu comme dire : ne blâmez pas la guillotine, seulement la Révolution française.
Pendant ce temps, en France, syndicats et CRS se lancent pavés et lacrymos comme d’autres échangent des cartes Pokémon. En Indonésie, on inaugure une nouvelle tradition : le syndicalisme-câlin. Ouvriers et policiers, main dans la main, unis par le miracle du riz subventionné.
Bref, ici, les syndicats n’aboient pas contre le pouvoir : ils lui lèchent les bottes. Cirées, évidemment, par la sueur des travailleurs.
Sources :
https://m.antaranews.com/berita/5110917/kspsi-dan-kspi-dukung-kepemimpinan-kapolri-sigit-peduli-dengan-buruh?utm_source=chatgpt.com
https://en.antaranews.com/news/312294/police-chief-appoints-kspsi-president-as-manpower-sector-expert?utm_source=chatgpt.com