En affichant le drapeau palestinien dans l’hémicycle du palais Bourbon, violant ainsi le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et se rendant « coupable de provocation envers l’assemblée », Sébastien Delogu a fait acte de désobéissance civile.
Oui, ce geste est une provocation ! Afin que cesse le déni d’une grande partie des députés de la nation face à la tragédie que vit la population gazaouie. Les indignations de façade d’une grande partie de la classe politique ne peuvent plus suffire. Il faut une condamnation franche, sans équivoque, suivie de décisions et d’actes politiques forts qui pourraient faire cesser le massacre de civils qui se déroule, en direct, sous nos yeux, dans l’enclave palestinienne.
Faut-il le rappeler : le massacre de centaines de civils israéliens lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 nous a plongé dans la stupeur et l’effroi. La condamnation mondiale, européenne, française, a été unanime. Et pour cause. Pour la population de Gaza, et aussi pour les Palestinienn.e. s de Cisjordanie, après huit mois d’une offensive israélienne qui a fait près de 40 000 morts, les pays de la communauté internationale ayant le pouvoir de faire stopper le massacre n’ont jamais fermement condamné l’état hébreu et continu de livrer des armes à son armée.
Il est du devoir de tous députés de la nation d’user de leur statut, de leur voix, de la tribune que le peuple lui à confier, pour dénoncer par tous les moyens le sort funeste que vit la population de Gaza. Ne rien dire, ou justifier les massacres, c’est être complice.
En solidarité avec le geste du député insoumis Sébastien Delogu, pour faire cesser le martyr que vivent les palestinienn.e.s et tenter de ramener la paix, d’autres député.e.s pourraient faire acte de désobéissance civile et, à leur tour, brandir le drapeau palestinien dans l’hémicycle du palais Bourbon.
Cette formule, trop souvent galvaudée, prend ici tout son sens : Il en va de l’honneur de la France.