Comment ne pas afficher un sourire cyniquement à la vue des nouvelles internationales.
Sur la Syrie en particulier...
Il y a quelques mois suelement, nous nous disions avec quelques obseravteurs avisés que, dans la droite ligne de "1984", les Etats-Unis allaient finir par transformer Bachar al-Assad en allié.
Voilà, c'est presque fait.
John Keery admet que les Etats-Unis devront négocier avec Bachar al-Assad.
Demain, ils expliqueront que les attaques chimiques de la Gouhta étaient bien le fait des fous islamistes d'Al-Nosra et non pas de l'armée syrienne comme l'annonçait alors la propagande de la CIA - heureusement, le peuple est très malléable.
Rappelons à ce titre l'étude menée par Richard Lloyd, ex inspecteur de l'ONU spécialiste des missiles et Theodore Postol, professeur au MIT, [et tout deux experts pour le Pentagone] selon laquelle le régime syrien ne pouvait être rendu responsbale de l'attaque de la Gouhta et que les tirs provenaient probablement des groupes islamiste. L'étude figure d'ailleurs dans le rapport final de l'ONU sur l'événement.
La posture étasunienne était alors pathétique et criminelle.Tant de morts auraient pu être évités si les Etats-unis ne s'étaient entêtés.
Je reprends à mon compte ce commentaire de Philippe Migault :
"Les ignobles salopards dans mon genre qui disaient depuis 4 ans que cette issue était inéluctable, adressent leurs amitiés aux grands spécialistes des relations internationales, tendance donneurs de leçons, qui prédisaient la chute inévitable du boucher de Damas...Mais Kerry a du tourner poutiniste lui aussi pour se ranger ainsi parmi les cyniques de l'axe du mal."
Je rappellerai que lors des négociations de Genève 2, comme nous l'expliquions alors contre vents et marées, la solution négociée a été plombée par les Etats-Unis qui souhaitaient discutermais sans Bachar al-Assad, ce qui est évidemment le comble de la bêtise diplomatique - autant jouer au échecs tout seul.
Je rappellerai aussi que pour servir leur intérêts d'alors et sans se rendre compte de l'intensité des conséquences de leurs actes (comme... en Afghanistan, en Irak, en Libye, etc., etc.) les Etats-Unis ont permis le développement de l'Etat Islamique, l'ont armé et ont entraîné ses combattants - notamment en Jordanie - avec leurs amis spécialisés dans le finacement du terrorisme (Qatar, Arabie Saoudite).
Où en est la diplomatie française dans le monde arabe, cassée par Sarkozy et maintenant sabordée par Hollande, Valls et Fabius. Que vont bien pouvoir dire ces tenants,maintenant suels, de la "non négociation avec Bachar al-Assad" ? Que faire avec plus de 1200 jeunes passés par ce qui devient maintenant "l'axe du mal" et des camps d'entraînement djihadistes très réels ?
Silence total à l'Elysée, à Matignon et au quai d'Orsay. Et on peut être sûr que leurs maîtres étasuniens ne se sont mêmes pas donné la peine de les prévenir du revirement géopolitique vis-à-vis de Bachar al-Assad. C'est bien ce que méritent les laquais, le mépris.
On en peut gouverner inconsciemment.
Plus que deux ans...