Dominique BOURZEIX (avatar)

Dominique BOURZEIX

Abonné·e de Mediapart

50 Billets

0 Édition

Billet de blog 10 juin 2024

Dominique BOURZEIX (avatar)

Dominique BOURZEIX

Abonné·e de Mediapart

Bartleby par millions: Ne pas céder à la tentation du "Préférer ne pas" ?

En une rémanence melvillienne, chacun en ce lendemain calalmiteux d'élections se sent un peu dans la peau de Bartleby,

Dominique BOURZEIX (avatar)

Dominique BOURZEIX

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Que faire d'autre que battre sa coulpe? combien sommes-nous, en ce 10 juin dont seule la météo est annonciatrice de beaux jours avec l'été à venir, à  se désoler d'avoir céder à ce sentiment d'impuissance face à la montée inexorable du RN ? Voter en sachant battues d'avance les idées qui fondent le peuple de gauche, est-ce encore voter ou simplement cultiver pour un temps encore une bonne conscience à la cosmétique de plus en plus voyante?

Les questions, par dix, par cent, se posent et se reposent mais les réponses n'en sont plus, tant elles se résument à faire se succéder des constats plus accablants les uns les autres: Non la jeunesse n'emmerde plus le FN, au contraire en majorité elle semble plébisciter son dernier surgeon en la personne de Bardella. Non, Macron n'a jamais été et ne sera jamais l'homme de la situation, mais juste un égomaniaque qui croira jusqu'au bout avoir trouvé la martingale pour toujours gagner. Oui, nous sommes entourés de pompiers pyromanes, et pas seulement dans le camp adverse quand on entend vociférer le tribun usé de LFI contre tout ce qui tendrait à l'écarter de la course à la prochaine présidentielle. Oui,la Nupes n'est même plus un radeau, ses débris épars font peine à voir. Etc, etc, etc...

I WOULD PREFER NOT TO. Tel un chant des sirènes empoissonné, l'antienne bartlebyenne agace nos oreilles et nous travaille insidieusement: Face à tant de revirements, de renoncements, d'inconsistances de la plupart et de l'impuissance des autres dont nous sommes, la tentation de "préférer ne pas" se fait plus grande que jamais. S'y résoudre reviendrait à assumer que faire société n'est décidemment plus à l'ordre du jour, l'autre terme de l'alternative serait de la contrebattre, mais comment ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.