Extrait de la page 89 de "Entre les deux, il n'y a rien" paru en 2015,chez Verdier:
(...) "cette dégringolade d'empêchements, de mépris, d'aumônes, d'exhortations que nous sommes décidés à rejeter en bloc. Ça, que nous prenons en brassées quotidiennes et dont nous décidons, en ces temps de bascule, au plus près de ce point ou la renverse s'ouvre, de faire autant de pierres, autant de barres de fer, autant de cris de joie, autant d'armes choisies pour fendre l'adversaire, diffus et décidé, sur lequel nous osons, enfin, lever la main, oui, ce sont des temps violents et nous sommes violents et ne comptons pas nous excuser de l'être, nous sommes la tempête que vous récolterez, nous ne rougirons pas de ces affronts lavés et nous ne nous laisserons pas miner par le remords, et quelle que soit l'issue de nos gestes tranchants rien n'effacera jamais l'allégement du poids pesant sur nos épaules et l'instant où, tremblants mais rigoureux et fins, nous avons balancé sur des murs suants de peur les premiers projectiles de notre vie nouvelle."