Ceci est une brève.
Lu dans "La Tribune" du 3 janvier, et relayé par Fakir:
La culture contribue sept fois plus au PIB que l'industrie automobile
(...) Dans un rapport commun au ministère de la Culture et au ministère de l'Economie inédit, le gouvernement constate que l'impact de l'industrie culturelle total atteint 104 milliards d'euros, soit près de 6% de la valeur ajoutée dégagée en France
La culture contribue 7 fois plus au PIB français que l'industrie automobile avec 57,8 milliards d'euros de valeur ajoutée par an. Son coût total pour la collectivité approche 21,5 milliards d'euros.
Une dépense à perte la culture en France ? Ce n'est pas ce que montre le dernier rapport conjoint des ministères de l'Economie et de la Culture. Selon ce rapport, la culture contribue à hauteur de 57,8 milliards d'euros au PIB (valeur ajoutée). Il s'agit de la valeur ajoutée directe, c'est à dire du seul fait des activités culturelles. Ce qui équivaut à 3,2% du PIB, soit sept fois la valeur ajoutée de l'industrie automobile. Ces chiffres sont basés sur les calculs de l'Insee. (...)
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Juste une remarque en lien avec mon combat pour la diversité cuturelle et linguistique.
L'économiste François Grin avait très justement fait remarquer en 2005 (dans son rapport trop méconnu), que la situation hégémonique de l'anglais comme langue véhiculaire en Europe et dans le monde rapportait des sommes importantes au Royaume-Uni (et lui en faisait économiser!).
Mais on pourrait tout aussi bien souligner que les Etats-Unis profitent tout autant (et sans doute encore plus) de leur situation dominante dans l'industrie du spectacle, de la distraction et de la musique de masse... Sans compter leur littérature, très largement diffusée dans le monde entier.
Il y a certainement de nombreux talents partout dans le monde, mais les productions des pays "moins importants" ne sont pas diffusés, ou seulement à un niveau local ou régional... Quant à ce qui passe les "barrières" nationales ou continentales, c'est bien trop souvent par le truchement de cette langue anglaise mondialisée. Or, on le sait: "Traduction, trahison".
Là aussi on reconnaît les signes de la triste "servitude volontaire" qui renforce les pouvoirs des plus puissants.
On ne le répètera jamais assez:
L'information sur une langue a-nationale géopolitiquement neutre et idéologiquement indépendante, et la mise en place progressive de stratégies pour en diffuser la connaissance et l'usage ne pourrait que profiter à la progression de la liberté, de la justice, et de la démocratie.
Et, le dernier mais non le moindre, cela contribuerait rétablir un certain équilibre économique (ou plutôt à corriger le déséquilibre actuel)....