Il reste au moins une personne lucide et volontariste au PS. Espérons qu'iol ne soit pas seul, et qu'il réussisse à provoquer le sursaut salutaire...
Gérard Filoche publie sur son blog son intervention de samedi au Conseil National du PS. Je vous invite à en prendre connaissance.
" (...) Certes nous sommes le gouvernement le plus à gauche d’Europe. Certes nous faisons moins mal qu’ailleurs, mais ça ne suffit pas loin de là pour répondre aux attentes, aux urgences, aux impatiences sociales. L’immense majorité de nos concitoyens attendent encore le changement promis pour lequel ils ont voté il y a dix mois.Le rejet de la troïka c’est partout et plus seulement en Grèce. C’est la barbarie qui vient de l’UE et du chantage inouï qu’elle fait à la dette pour le seul compte des banques privées. En Italie, Mario Monti a été chassé après avoir accablé son peuple d’austérité pour rembourser les banques privées. En Espagne, ca pousse contre l’UE et au Portugal, un des plus grands mouvements de masse – le seul d’ailleurs qui a gagné, qui montre la voie.
Il y a eu un million de manifestants le 12 septembre 2012 quand le gouvernement portugais a voulu abaisser les cotisations sociales patronales de 22,5 à 18,5 et hausser les cotisations salariales de 11,5 à 18,5 et la troïka a du reculer dans son exigence. Et il y a eu encore 1,5 million de manifestants (c’est à dire l’équivalent de 10 millions chez nous) le 16 mars quand l’UE a exigé un nouveau plan de d’austérité de 78 milliards à donner aux banques. La mobilisation des peuples espagnols, portugais, italiens, grecs, chypriotes, c’est LA solution contre la troïka, c’est ça, la véritable « centralité du combat » contre la droite allemande.
Et le SPD l’a compris. Car il a longtemps payé le prix de sa « grande coalition » complice avec Merkel et il est en train d’en sortir pour les élections de fin 2013. Quand il faisait les plans Hartz 1, 2, 3 et 4, contre les droits des salariés, contre les salaires et les retraites, c’était Merkel qui en tirait les marrons du feu. Michel Sapin citait l’autre jour le « plan Hartz IV » à propos de l’ANI, cette attaque qu’hélas nous menons contre le droit du travail, ici aussi, comme concession au Medef et aux agences de notation, au détriment des salariés. Pourtant en Allemagne, le SPD est en train de revenir là-dessus et se mord les doigts d’avoir fait Hartz IV pas seulement parce que Hartz, ex-PDG de Volkswagen, est maintenant démasqué comme corrompu et condamné lourdement comme tel, c’est un nom maudit, mais parce qu’à cause de cela la misère s’est développée en Allemagne avec des millions de travailleurs à très bas salaires. Maintenant Martin Schultz défend un Smic et les droits sociaux, contre l’austérité et les banques.
On doit cesser, d’alimenter cette politique pour « éviter d’ajouter la crise à la crise ». Rassurer les marchés n’a jamais été une bonne politique, c’est comme jeter des steaks aux requins, ca ne les éloigne pas, au contraire, ils restent dans le sillage du navire Europe. (...)"
Pour lire le début et la suite de ce texte, reportez-vous au blog de l'intéressé.