"Le tout-anglais, une doctrine obsolète"... Voici qui semble trancher avec le consensus actuel en matière de langue(s). Mais en fait, ne peut-on (ne devrait-on) s'interroger sur le terme "tout-anglais"??? Je crois que oui. Le mot "tout" est simplement de trop, car il est trompeur: la domination absolue s'accommode tout à fait d'un multilinguisme "périphérique" (mais minoritaire!!!), justifiant cette même domination. Et en fait, il n'y a jamais eu, à ma connaissance, de "doctrine du tout-anglais" (sauf peut-être chez certains extrémistes des pays anglophones). Ce qui a toujours régné, c'est l'ambigüité!
"L'adoption globale de l'anglais comme panacée de la communication internationale est une idée dépassée et aux effets néfastes. Les anglophones sont les premiers à le reconnaître." par Michaël Oustinoff
Extraits:
"En 1980, une grammaire de la langue anglaise nous expliquait tout de go que l'anglais était « the world's most important language ». Aujourd'hui, c'est au sein même du monde anglophone que cette vision des choses est remise en question. Il est curieux qu'en France, où la défense du tout-anglais atteint des sommets, on s'en fasse si peu l'écho. Pourtant, les faits sont là : à l'heure de la mondialisation, les insuffisances du modèle du tout-anglais sont criantes, y compris dans les sciences, qu'elles soient humaines ou « dures ». (...)"
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L'auteur:
Michaël Oustinoff, maître de conférences à l'Université Paris 3- Sorbonne Nouvelle, est actuellement en délégation à l'Institut des sciences de la communication du CNRS, à Paris. Il est l'auteur de Traduire et communiquer à l'heure de la mondialisation (CNRS Editions, 2011).