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Billet de blog 6 avril 2023

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Macronisme : du libéralisme autoritaire à la disruption sadique

L’obstination et le mépris méthodique avec lesquels E. Macron a conduit toutes ses initiatives (« son projet ») contre vents et marées constituent une version exacerbée de l’autoritarisme spontané du libéralisme. La disruption censée libérer la créativité s’y transforme en injonction sadique à s’adapter.

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L’écart est si grand entre l’image du candidat de 2017 et sa pratique du pouvoir aujourd’hui encalminé dans sa contre-réforme des retraites qu’on peut se demander comment de telles tendances peuvent se conjuguer. Si je mobilise ici des concepts qui peuvent paraitre relever de la clinique psychologique des individus, je tente pourtant de faire le portrait d’une époque, celui d’une dérive systémique du libéralisme financier, de l’injonction à l’innovation et de l’usage de tous les ressorts institutionnels autoritaires de la Vème République au service de ces objectifs.

Avant 2017 et pendant quelques années, Macron fut adoubé par les gurus de la Tech, par tous les entrepreneurs ou apprentis leveurs de fonds et les start-upers de tous poils. Il ne ratait aucune occasion de vanter cette « start-up nation » qui devait redorer le statut de la France à l’international (en dessous de cette échelle, rien ne compte, nous le verrons). Les pigeons s’étaient trouvé un défenseur au plus haut niveau, la connivence allait de soi dans les levées de fonds pour la campagne, les plateformistes (ceux qui pensent que la terre est plate….forme et que l’Etat doit s’y plier) triomphaient et une fois au pouvoir, Macron mis les services de l’Etat en ordre de bataille. Car il s’agissait bien de guerre. Le discours positif alignait les plans (et continue de le faire, avec le métaverse par exemple), avant tout « plans com » certes mais performatifs comme toute la finance. Ce côté positif propre aux visionnaires d’un avenir indiscutable tracé dans la Silicon Valley et au Nasdaq, de cette classe vectorialiste (McKenzie Wark), prétendait s’appuyer sur les impératifs du développement du code. Ce code qui doit courir, sans cesse, puisqu’il s’agit même de l’impératif supérieur de tout l’internet comme l’avait énoncé John Perry Barlow en 1996 (rough consensus and running code). Slogan qui sert de principe de gouvernement des instances d’internet, rappelons-le. Le code y devient ainsi une « pulsion de code » qui détruit même la logique de projet (et de cahier des charges) qui relève du désir. On retrouve le même argument à prétention technique dans tous les débats sur le caractère incontrôlable des IA et de ChatGPT notamment. Cette foi dans la technique mêlée de disqualification claire du politique, du droit et de tout principe contradictoire, se vit apparemment sous la forme d’un enthousiasme de secte (anti Amish), « les suprémacistes de la technologie » pour reprendre le label de Tariq Krim.

Mais l’arrière-plan de cette béatitude excitée reste cependant une commune jouissance de la disqualification de l’ancien monde, de la détestation de la bureaucratie (qu’on n’appelait pas technocratie puisque ces élites et leur maitre étaient précisément issus de ce monde, ce qui faisait mauvais genre).  Et cela devient parfois même jouissance de la détestation de la France (ou de l’Europe, c’est selon), toujours battues par plus disruptives qu’elles (en matière d’impôt, c’est certain et ce n’est pas seulement un bon mot puisque cela explique une bonne part de la richesse de ces disrupteurs). A tel point même qu’on peut jouir de la disruption des disrupteurs apportée par des nouveaux entrants toujours plus brutaux, comme Open AI par rapport aux plateformes, qu’on avait pourtant encensées avant. Et lorsque ces plateformes semblent s’inquiéter de leur faible capacité de contrôle sur les outils qu’elles mettent sur le marché, il est aisé de leur rappeler qu’elles ont fait tout le contraire depuis 15 ans: leurs prudences ne sont donc que pudeurs de gazelle, leur dit-on et crainte de leur dépassement par la concurrence. Et donc, accélérons encore ! L’accélérationnisme est repris pour théoriser cette fatalité qui rend inutile tout débat mais il est souvent interprété a contrario par rapport à la vision de ses promoteurs initiaux (Williams et Srnicek en 2013 ): soutenons ceux qui ne veulent rien réguler du tout, puisque la disruption dot être aux commandes,  et jouissons de voir tous les autres trembler face à ces audaces. Il devient même difficile de faire reconnaitre que les solutions techniques sont toujours plurielles et donc qu’elles ouvrent des choix (donc politiques) et non des fatalités, et la régulation ou la production de conventions font partie de ces choix.

Il est vrai que tout le libéralisme a mené un combat systématique contre l’Etat et ses prérogatives, depuis des décades et encore plus depuis sa prise de pouvoir politique des années 80 avec Thatcher et Reagan. Ce sabotage organisé des services publics et de toutes les régulations se faisait parfois brutal contre les acquis sociaux mais ne disposait pas d’autre idéologie que celle du marché absolu. On parlait alors de marchandisation en ignorant que la bascule financière allait nous entrainer plutôt vers une assetization, comme l’ont établi Birch et Muniesa (Assetization: Turning Things into Assets in Technoscientific Capitalism, MIT Press, 2020).  Grégoire Chamayou (La société ingouvernable, La fabrique, 2018) a bien décrit l’archéologie de tout ce mouvement vers un libéralisme autoritaire. Mais alors, finalement, Macron n’est-il rien d’autre que l’expression obstinée de ce dogme, dans une version un peu suiviste et décalée alors que les USA savent faire preuve de beaucoup plus de pragmatisme et changer de version en cours de route (avec leur America First par exemple)?

La disruption à la mode Uber, compagnon de route de Macron et modèle ?

L’accent mis sur la disruption me parait pousser cette tendance à sa limite et constituer la colonne vertébrale d’un nouveau discours. Il ne s’agit plus seulement de libérer les forces du marché de leurs entraves réglementaires, il faut encore forcer la transformation de toutes les activités selon le logiciel de la start-up nation et convertir de gré ou de force les illettrés de la solution technique et financière. Il ne suffit plus d’attendre que les publics s’adaptent (Barbara Stiegler, Il faut s’adapter, Gallimard, 2019) (ce ne sont plus des citoyens qui forment une nation mais un public fait de comptes avec expressions et commentaires sur les réseaux sociaux). Il faut leur tordre le bras et les idées pour entrer dans la danse de la spéculation (et des indicateurs fous autoréférentiels qui envoient les signaux qui conviennent à flots continus). Bernard Stiegler en avait fait un livre inquiétant (Dans la disruption), et cela en 2016, avant que la contagion du modèle ait atteint notre régime politique. Il rappelait la mise en valeur des « barbares », que j’avais dénoncée en 2012 dans une rude polémique avec les apprentis sorciers plateformistes ( L’âge de la prédation sur Internet Actu)

C’est l’idéologie de la disruption, qui s’est exprimée au mieux avec Uber et l’on ne s’étonnera pas que Macron ait constamment veillé à protéger cette firme, fer de lance de la déstabilisation d’un marché verrouillé par «  les rentes »  (sans mentionner les autres solutions coopératives déjà existantes (Laurent Lasne, Uber, la prédation en bande organisée, le Tiers Livre, 2015). Pourtant, lorsqu’on regarde la série « Super Pumped » (Canal +) qui raconte la naissance de Uber sous la férule de Travis Kalanick, on comprend mieux à quel point ce personnage serait finalement un bon précurseur de Macron, version techno puis version politique. Le coup d’Etat de Macron pour prendre d’assaut la présidence au nez et à la barbe des socialistes (Drevet et Lhomme, Le traitre et le néant, Fayard, 2021) donnait déjà une idée du personnage mais lorsque Kalanick prend d’assaut le marché des taxis, il procède de la même façon. Et surtout la série montre la violence systématique et la jouissance de la guerre contre ses ennemis, qui sont à peu près tout le monde car aucun compromis n’est possible avec lui, à tel point que c’est Apple qui devra le débrancher tant il devenait dangereux : on attend donc le jour où l’un des investisseurs dans la persona Macron décidera de la débrancher, et c’est ce que Attali et d’autres cherchent à faire semble-t-il. Une scène mémorable de la série Super Pumped (dont la véracité ne peut être prouvée) est celle où Kalanick raconte sa fascination pour Al Capone joué par de Niro dans le film « Les Incorruptibles ». Al Capone fait le tour de la table de tous ses associés en faisant tourner une batte de baseball tout en tenant un discours sur la loyauté à la famille, semant une terreur bien visible. Jusqu’à ce qu’il écrase la tête de l’un de ses associés, le traitre du moment, avec sa batte de base-ball. La scène est terrifiante de violence et de toute-puissance sadique. Elle renvoie à la mafia, à ces affiliations occultes qui supposent loi du silence et corruption généralisée. Le capo doit prouver sa toute-puissance au prix de l’exécution personnelle des bases œuvres à certaines occasions.

Benalla, guerre contre les factieux et modèle de management sadique

Cela n’est pas sans rappeler le ton de voyou employé par Macron lors de l’affaire Benalla, « qu’ils viennent me chercher », qui a inspiré les chants des gilets Jaunes quelques semaines plus tard (« on vient te chercher chez toi »). Tous les récits de l’intérieur du cercle du pouvoir actuel rapportent ces exemples de mépris des corps intermédiaires, que Macron a réussi à dégoûter les uns après les autres, car tous renvoyés à leur "monde d’avant". Les sorties médiatiques nombreuses étalant le mépris de classe suffiraient déjà à documenter cet état d’esprit, qui n’est pas seulement arrogance de classe mais disqualification délibérée des interlocuteurs, qui au mieux « ne comprennent pas » (l’esprit des réformes), au pire sont des « factieux ». Cet état de guerre permanente contre tous fut encore conforté par les crises rencontrées, qui ont conduit à l’usage immodéré du « nous sommes en guerre », totalement inadapté, mais profondément vrai du point de vue du modèle d’exercice du pouvoir envisagé par Macron. La compétitivité est la version officielle de cet état d’esprit, qui est porté par la « startup nation », qui doit être gagnante sinon rien. Notons qu’il ne s’agit pas de "compétiteurs" (qu’il faudrait nommer précisément secteur par secteur) ni de "compétition" ou de "concurrence", principe ancien de toute l’économie de marché, mais de "compétitivité", c’est-à-dire d’estimation, d’anticipation et de spéculation sur la base d’indicateurs toujours plus manipulables puisque fondés sur des peurs intériorisées.

J’ai déjà écrit ici la façon dont Macron mettait en œuvre la troisième lame du libéralisme après Thatcher et Blair, avec la brutalité des consultants et cost killers formés dans les business schools : les services publics revisités par les commandos du ministère du numérique se font casser violemment et entrent en rééducation à coups de programmes très créatifs soi-disant mais en fait très suivistes par rapport aux méthodes de réduction des coûts. Mais ce qui s’y ajoute avec la disruption sadique, c’est le triomphalisme de ces nouveaux venus évangélisant les foules ignorantes. Et il ne s’agit pas que de paroles car les méthodes sont faites d’expériences personnelles brutales et traumatisantes, où l’on apprend que tout ce que l’on a fait et appris jusqu’ici ne vaut rien : si l’on est spécialisés, c’est qu’on est enfermés dans des silos et si l’on coopère avec tous, c’est qu’on perd son temps en dehors de son cœur de métier. Dans tous les cas, l’on perd. Les méthodes agiles sont réinterprétées pour faire violence à toutes les « habitudes » et du "scrum" (la mêlée du rugby, terme qui dénomme des formats de réunion en développement agile), on ne retient finalement que le bourre-pif d’un bon rugby à l’ancienne. On mesure l’écart avec la foudre que Jupiter était supposé manier, on change de catégorie !

Et Macron adore le bourre-pif, il ne sait pas y résister au point de se payer récemment Laurent Berger, c’est-à-dire ceux qui pourraient encore avoir quelque tolérance avec son approche globale, quand bien même ils ne sont pas d’accord avec ses méthodes.

C’est pourquoi cette version disruptive du libéralisme dépasse aussi ses impératifs autoritaires déjà bien analysés. La jouissance de la disqualification des pauvres (le RSA récemment), des faibles (fort avec les faibles, faible avec les forts), et désormais des partenaires, parfois même des proches, n’est pas seulement un trait de personnalité de Macron. Elle devient systémique et relève d’une sadisation des rapports de domination, sous prétexte d’innovation et de disruption. Il faut faire mordre la poussière aux adversaires et les humilier parce que seuls les illuminés du dogme de la disruption libérale peuvent guider le monde et en possèdent les clés. Nulle argumentation n’est possible puisque nous avons à faire à des fondamentalistes, et le terme réforme est donc une arnaque conceptuelle puisqu’il faut tout faire pour revenir en arrière sur des acquis et parce qu’il faut pratiquer le passage en force sans état d’âme, voire même avec la jouissance qui caractérise celui qui joue avec la mort. Les récits des modes de management de certaines startups, voire de certaines entreprises publiques, de partis politiques ou encore de cabinets de professions libérales récemment sont en phase avec cette sadisation des exigences d’adaptation. Ce qu’on appelle des burn-outs sont le plus souvent sans rapport avec une pression intrinsèque à l’activité ou au métier mais dépendent de choix de management délibérés pour pressurer à l’extrême des personnes transformées en objets de jouissance quel que soit leur niveau de formation.

On a pu parler d’hubris, mais c’est encore donner un vernis culturel tragique à ce genre de comportements. On a parlé aussi de brutalisme, en mettant souvent cela sur le dos des plateformes numériques, et de leur injonction à la réaction immédiate, et ce n’est pas faux, mais on vise alors trop large. On peut aussi parler de toute-puissance et d’abus de pouvoir, ce qui est pertinent dans le cas des institutions. Le débat sur légalité et légitimité s’est invité pour penser les limites du pouvoir dans des termes quelque peu dépassés par la dérive que nous observons. Lorsque la question est orientée vers ce qu’on est autorisé à faire (par légalité et par légitimité), les arguments tournent à vide car ce qui est en cause, c’est en quoi et sous quelle forme un pouvoir devient obligé, voire même l’obligé et de qui. Mais ça n’a pas l’air d’effleurer Macron, l’idée qu’il est l’obligé en chef, celui qui par légalité (son élection en tant que chef de l’Etat) et par légitimité (le lien et la dette qu’il a contracté avec la Nation) lui doit protection, celui doit prendre soin à court et à long terme du collectif, indépendamment de ses propres orientations ou préférences. Le fait d’avoir été élu semble faire oublier cette dette, là d’où il vient, comme si, né de la cuisse de Jupiter, il s’était auto-engendré, comme son propre parcours de prise de pouvoir en commando peut lui faire croire. Or, cet auto-engendrement rompt le cycle de la dette et emporte toutes les limites. La disruption sadique comme mode de gouvernement est par définition celle qui combat, qui fait tomber, qui disqualifie toutes les protections, tous les héritages, considérés comme des rentes et des privilèges, parfois pour un programme économique libéral classique mais désormais pour le principe même d’une incertitude généralisée ( qui est un des leviers essentiels de ce type de pouvoir, qui n’est plus l’autorité classique).

Face à ces tentatives de nommer la chose, la connexion avec le dogme économique d’une période relativement récente (15 ans) mérite d’être mise en évidence car elle permet de comprendre cette double face, qui reste attractive pour tous ceux qui cherchent à éviter tout déclassement, qui adoptent les postures du guerrier économique et professionnel, qu’on soit CEO en herbe ou auto-entrepreneur. Le passage du côté obscur n’est pas systématique, heureusement, et la diversité des expériences doit être soulignée. Mais lorsque ce modèle de la disruption sadique se met en œuvre au sommet de l’Etat, il faut s’en inquiéter et comprendre comment ces deux faces ont pu se combiner au point de tromper tant de monde et de servir d’idéologie acceptable pour des comportements odieux.

La Ve République amplifie ces dérives et dégénère

La Vème République est une des rares démocraties à permettre ce genre de posture de la part d’un exécutif, et le 49.3 est la schlague parfaite pour le rituel sadique. Ce qui malgré tout finit par punir aussi tous les alliés, au point de restreindre le cercle des initiés, puisque chacun se demande si son tour ne viendra pas bientôt. On comprend mieux dès lors la connexion avec les pratiques policières, où l’on voit s’exprimer un lâcher-prise incroyable dans la violence, l’humiliation, le mépris, l’arrogance et le déni. Tous ces exécutants des basses besognes sont à bonne école : ils transposent le sadisme de leur maître et se sentent couverts par une promesse d’impunité garantie depuis 6 ans (2 sanctions par l’IGPN). L’autoritarisme dans sa version sadique sape pourtant toutes les bases d’un exercice durable du pouvoir sauf à basculer dans la dictature. Mais cela n’entraine pas de conséquences puisque tous les actes politiques de Macron sont en fait des coups, des passages à l’acte, où la maturation lente des projets n’est plus possible (du type annonce des RER partout en France à Noël d’un seul coup qui oblige tout le monde à ramer pour expliquer que c’est déjà ce que beaucoup préparent et que pour les autres, il faudra tellement de moyens que rien n’est sûr, comme pour le nucléaire d’ailleurs). La dimension du projet de long terme supposerait encore être dirigé par le désir, alors que c’est l’impératif pulsionnel de la réaction qui domine. Dès lors, une réforme systémique des retraites pour passer à un système à points, trop long et trop compliqué à mettre en place, se trouve remplacée par un signal sans intérêt financier ni organisationnel de long terme, celui du vol de 2 ans de vie des salariés, le grand casse du siècle se trouvant réduit au casse minable de petites frappes de quartier chez l’épicier du coin, juste pour donner un signal, marquer son territoire et se faire croire qu’on peut encore agir ( « et vous croyez que ça me fait plaisir ? » OUI ! OUI ! OUI !). Dans ce modèle, les conséquences ne sont jamais sérieusement anticipées, puisque l’important c’est de faire bouger les lignes et de casser les résistances, et advienne que pourra. Dans un contexte de crise écologique durable, on voit bien comment ce mode de gouvernement est totalement orthogonal à la responsabilité à long terme et comment toutes les mesures deviennent purement tacticiennes pour appuyer tel ou tel lobby, quitte à devoir reculer sous pression européenne plus tard (les pesticides, les chasses traditionnelles, les betteraviers, les pêcheurs au chalut, la liste s’allonge sans cesse).

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Sans doute, nommer le mal qui nous saisit aide à mieux s’en protéger. Cependant, les solutions ne sont pas si évidentes et le cycle actuel toujours plus répressif peut encore durer. Ceux qui ont soutenu Macron à ses débuts peuvent cependant être affectés par cette dérive qui peut se retourner contre eux. Sans doute sont-ils les seuls à pouvoir débrancher une telle mécanique. La pression du mouvement social sera donc particulièrement nécessaire paradoxalement pour faire fuir les alliés et renforcer encore l’isolement présidentiel.

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