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Billet de blog 1 avril 2023

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M. Attal a des problèmes avec la logique élémentaire

" Il y a une majorité de français qui sont (sic) contre la réforme, mais il y a une immense majorité qui refuse la violence et qui veut l'ordre."

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On vit une époque formidable.

Dans une interview à Lyon, Gabriel Attal, ministre des comptes publics déclare sans rire :" Il y a une majorité de français qui sont (sic) contre la réforme, mais il y a une immense majorité qui refuse la violence et qui veut l'ordre." (Vosges Matin 1 avril 23).

Ce n'est pas un poisson ! Un ministre admet qu'une majorité refuse un texte de loi, ça ne l'émeut pas le moins du monde.

Il pourrait, il devrait, ajouter : Nous en sommes conscients, nous sommes des démocrates, la majorité refuse une loi, nous retirons cette loi. Mais non ! Il oppose à cette majorité, une autre majorité – qualifiée d'immense celle là – qui refuse la violence. Elle, on va l'écouter et réprimer la violence. On vous le dit, on écoute le peuple français.

La conjonction de coordination "mais" mise entre ces deux parties de la phrase me laisse songeur.

En logique, ce mais signifie une opposition entre les deux parties. Il faut soleil, mais il fait froid. Je suis gentil, mais il ne faut pas trop me chercher.

Si un spécialiste de la grammaire ou de la rhétorique veut bien analyser la signification de ce "mais" j'en serais ravi.

La démocratie sélective de M. Attal est tout à fait significative du peu de cas que Emmanuel Macron et sa clique font du peuple.

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