Nombre de cinéphiles connaissent déjà le premier, My Land [1] , car il a ouvert la Biennale « Proche-Orient : ce que peut le cinéma », concouru avec succès au Festival de Fameck et été présenté en avant-première dans plusieurs villes. Fils d’une mère juive et d’un père musulman, le jeune cinéaste marocain Nabil Ayouch a hésité longtemps avant d’aborder ce conflit. Il s’y est finalement risqué d’une manière très originale.
Avec Une Bouteille à la mer [3], Thierry Binisti, lui, a réalisé un film de fiction, d’après le livre de Valérie Zenatti et avec la participation active de celle-ci, du scénario au tournage et au montage.
La suite pourrait se transformer en bluette pétrie de bons sentiments et renvoyant dos-à-dos la jeune Israélienne et son correspondant palestinien, Naïm, qui signe « Gazaman ». Il n’en sera rien. Car la grande histoire rattrape la petite : alors que leur dialogue s’amorce, Tel-Aviv se lance dans l’opération « Plomb durci », dont le film nous fait vivre l’horreur. Puis il nous prend à témoin de la prise de conscience de Tal, face à sa famille et à son frère, jusqu’à l’impossible rencontre…
NOTES
[2] Le kibboutz est, à l’origine, un village collectiviste, le mochav une coopérative.
[4] http://blogs.mediapart.fr/blog/dominique-vidal/310112/jeu-dangereux-pour-francois-hollande