Cher Jean-Luc Mélenchon,
Je suis un de vos anciens électeurs.
Si je partage nombre de vos grandes orientations, j’ai de plus en plus de désaccords avec certaines de vos prises de position.
Sur l’union de la gauche. Sur la Russie. Sur les dérives des Gilets jaunes et des antivax, Sur le vaccin. Etc.
Journaliste depuis près de cinquante ans, dont 30 comme collaborateur puis rédacteur au « Monde diplomatique », j’essaie d’exprimer mes remarques de manière argumentée et sourcée.
Il va de soi que vous n’êtes pas le seul homme politique que je critique: outre ceux de droite et d’extrême droite, je discute souvent les positions d’Anne Hidalgo, de Yannick Jadot ou de Fabien Roussel.
Nous avons quasiment le même âge, c’est dire que nous avons connu des périodes où les discussions à gauche, même vives, restaient courtoises. Je n’oublie pas pour autant, du temps de La Sorbonne, les violences des jeunes pour le socialisme (AJS) de Charles Berg, dont les étudiants communistes étaient souvent victimes.
C’est justement à ces individus que me font penser certains intervenants sur Twitter et Facebook qui se réclament de vous et semblent croire que l’insulte tient lieu d’argument. Incapables de répondre aux questions, de citer un fait, un chiffre ou une déclaration, ils s’énervent, éructent, mentent ouvertement…
Tout cela n’a guère d’importance, mais conforte l’image agressive que de nombreux médias donnent de vous et de la France insoumise. Bref, ces « trolls » marquent contre leur camp.
Vous menez bien sûr votre campagne comme vous l’entendez, mais je me permets de vous suggérer de les rappeler à l’ordre. Il m’est arrivé de leur répondre vivement, mais, chez moi, ce n’est pas un système. Un système propre à certains insoumis et qui porte tort à tous les Insoumis.
Avec mes salutations fraternelles et tous mes vœux pour 2022,
Bien à vous
Dominique Vidal