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Historien et journaliste indépendant, spécialiste des relations internationales et notamment du Proche-Orient, animateur bénévole de La Chance.

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Billet de blog 9 février 2022

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Comme à la prunelle de mes yeux

Le 8 février 1962, Charonne : neuf syndicalistes, dont huit communistes, sont massacrés par la police enragée d’un « préfet nazi » - déjà. Le 13, des centaines de milliers d’hommes et de femmes accompagnent les martyrs de la Bourse du Travail au cimetière du Père-Lachaise. Parmi eux, un petit garçon de 11 ans, donnant la main à sa maman…

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Regardez bien ce petit losange de carton bordé de noir : j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux. 

Illustration 1
Mon losange...

Je l’ai porté il y a 60 ans, avec les 500 000 personnes - certains disaient un million - qui accompagnèrent les neuf morts de Charonne, dont huit communistes, jusqu’à leur dernière demeure. Cinq semaines plus tard, la France signait avec les dirigeants du Front de libération nationale (FLN) le cessez-le-feu qui mit fin à huit ans de guerre barbare. 

C’était ma première manif, aux côtés de ma maman, qui, courageuse « porteuse de valises », engagée avec Pierre Vidal-Naquet et Laurent Schwartz, se battait depuis si longtemps pour la liberté de ce peuple martyr. 

Illustration 2
L'Humanité, 9 février 1962

Je garde au cœur la fierté de ce gigantesque défilé, mais aussi la honte que, quatre mois plus tôt, les centaines de victimes algériennes du 17 octobre 1961 n’aient pas soulevé la même émotion. 
Soixante ans plus tard, nous faisons face au même ennemi : cette « bête immonde » contre laquelle Bertolt Brecht, à la fin de son « Arturo Ui », nous mettait en garde. 
Il ne passera pas !

D. V.

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