STOP Au Capitalocène menaçant de l' habitabilité de la terre !
PREMIERE PARTIE
1 CONSTATS
-A- analyse du système terre
Le système Terre fonctionne grâce aux interactions entre les différentes sphères naturelles: une dégradation forte dans l’une des sphères implique une déstabilisation systémique des cycles naturels
- 1 - Lithosphère zone de vie sur terre
> besoin de pétrole fiable abondant prévisible et bon marche / . Le pétrole ne fournit que 30% de l énergie primaire mais sans lui on ne peut pas produire le reste .chaîne logistique dépendant de ce pétrole . Dans 10 ans fin du pétrole bon marché . >> taux de remplacement de la ressource =16%
Pour éviter la rupture d approv , l effondrement ,le déclin , la panne généralisée >> necessité de continuer à fonctionner > nécessite de pétrole = question geologique, mais aussi technologique, financière, politique.
La question c'est: Est ce qu il y a du pétrole , combien , à quel prix , pour qui , qui décide …
en France on produit seulement 1,5 % du pétrole dont on a besoin .
> besoin de minerai : la Transition écologique va nécessiter de produire de l électricité pour remplacer le pétrole qui manque . Il faudra donc beaucoup de cuivre .Or on va manquer de ressources, en France il existe peu de mines .
Exp le cuivre 40% en Amérique latine > guerre de l eau >> pénurie de cuivre non substituable,dans les mœurs électriques.
- 2 - Hydrosphère
nombreux constats inquiétants
>Eau polluée chimiquement partout,
>Acidification océans menace les coraux et tout le plancton- base de la chaîne alimentaire marine >Réchauffement entraîne l'augmentation du rythme de la montée du niveau des eaux
>Salinisation des nappes phréatiques
>En France la Loire s assèche entre Angers et. Nantes 25 ans plutôt que prévu
>Désoxygénation écosystèmes entiers qui s asphyxient et disparaissent
>Plastique: 2020 - 2040: la quantité de déchets plastiques devrait tripler d’ici à 2040 (8,9 -> 30 millions/an) 600 millions de tonnes métriques d’ici 2040 si rien ne change Zones mortes: 245 000 km2 privées d’oxygène (pesticides et du réchauffement climatique) Acidification des océans (CO2)
- 3 - Cryosphere
Partie comme hydrosphère gelée
Glaciers, inlendsis, permafrost
Arctique se réchauffe 4 fois plus vite que ailleurs . Il y fait 40 °c
Perte des glaciers alpins Fonte de la banquise Arctique
menaces sur le cycle de l eau / le ralentissement du gulf stream / la fonte du permafrost...
- 4 - Atmosphere
la concentration de GES en change la composition physique .
Sur 2000 ans on remarque une montée très importante de la concentration du CO2
depuis les 150 dernières années on est passé de 280 à 420 ppm
aaugmentation concentration de CO2 avec autant de 1850 à 1970 – 120 ans – que de 1970 à 2020 – 50 ans – donc une accélération X 2,4 .
Provenance des particules fines d’origine anthropique: incinérateurs, ciment, épandage engrais agriculture conventionnelle, élevage, transport routier (plaquettes de frein, usure pneus), fumées cigarettes, combustion industrielle 2012: Chaque année, les activités humaines produisent environ 300 millions de tonnes de poussières
On n est pas dans un cycle !
On decarbone ? Très peu ! Car certes on produit des renouvelables … mais on continue à utiliser massivement les énergies fossiles
- 5 - Biosphère
La vie sur terre est en train de s'effondrer.
> Sur 32 000 espèces de vertébrés 69 % de taux de déclin en 49 ans .
>. ⅓ des. oiseaux de la campagne ont disparu en 15 ans ;
>en 27 ans en Allemagne 75 % des insectes volants ont disparu .
>Masse des mammifères terrestres = 62 % élevage + 34% humains + 4% biodiversité (animaux sauvages )
>80% de la couverture forestière mondiale originelle à été abattue ou dégradée (au cours des 30 dernières années) En 4 siècles: couverture des forêts 66% 31% Or, 40 % du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts. Elles abritent de nombreux "points chauds" de biodiversité 104 Source: https://www.notre-planete.info/environnement/deforestation.php Division par 2
> L'homme a fait disparaître 68 % des animaux sauvages en 50 ans 750 espèces animales disparues, 2 700 en voie d'extinction, 12 500 menacées
>En 2003: 90% des grands poissons ont disparu 90% des stocks de poissons sont exploités au maximum/surexploités en 2015, 33 % des stocks de poissons marins ont été exploités à des niveaux non durables
>80% des insectes ont disparu d’Europe en 30 ans. Sans pollinisation, les rendements des cultures vivrières européennes pourraient chuter de 25 à 32%, (scientifiques du Centre commun de recherche européen (JRC))
- 6 -Pedosphere
en France: 10% des sols sont pollués par des métaux lourds.
En France: 60% sont frappés d’érosion Monde: 75% de la surface de la Terre est dégradée. À ce rythme, d’ici 30 ans, ce sont 90 % des sols qui sont menacés d’érosion. Or, 95 % des aliments que nous mangeons proviennent des sols.
Conclusion
Vision générale de l’Anthropocène
A côté du système terre l’anthroposphrere est en train d exploser avec les conséquences sur la planète qui explosent aussi
sources : Analyses des risques systémiques liés au système Terre – économie des ressources naturelles Présentation: Jérôme François (francoisjerome22@hotmail.com) Décembre 2020
- conférence Arthur Keller HEC Septembre 2023
-B- Dérèglement climatique
- 1 – fresque du climat
La Fresque du Climat
L’urgence climatique
Les changements climatiques constituent une urgence et une menace pour la préservation du vivant. La Fresque du Climat est un outil efficace qui a été conçu pour une sensibilisation la plus large possible.
L’humanisme
Sauver le climat, c’est permettre aux humains de continuer à vivre le mieux possible sur notre planète. En toute cohérence, nous sommes attentifs aux autres, sans discrimination, et nous attachons à créer un cadre épanouissant, fondé sur la cooptation et la reconnaissance par les pairs.
Le respect de la science
La Fresque du Climat est construite à partir d’un jeu de cartes dont le contenu est issu des groupes de travail 1 et 2 du GIEC. Nous sommes attachés à la méthode scientifique et au respect des instances scientifiques reconnues.
La transparence et l’exigence d’un modèle économique durable
Elle regroupe avant tout une communauté de bénévoles. Son développement repose sur les revenus issus de l’utilisation commerciale du jeu dans le cadre des ateliers et formations payantes. Certains animateurs de l’association gagnent en partie leur vie en animant des Fresques dans les entreprises.
Positionnement
L’atelier a pour vocation de fournir des clés de compréhension pour que chacun puisse s’emparer du sujet de façon éclairée. L’animateur a pour mission de créer les conditions qui encouragent l’intelligence collective et facilitent ensuite la mise en œuvre de solutions.
Source : La Fresque du Climat
- 2 – guide du GIEC
« LES GOUVERNEMENTS NOUS MENENT VERS UN MONDE A +3,2°C. IL EST TEMPS D’AGIR! »
5 points clé pour comprendre le dérèglement climatique
- En 2022, une personne sur deux dans le monde subit déjà des pénuries d’eau liées au dérèglement climatique.
- En 2022, 50 % des espèces vivantes étudiées sont déjà en train de migrer pour fuir les impacts du changement climatique.
- À partir de + 1,5 °C, le risque est élevé de voir une partie de l'Amazonie se transformer en savane.
- Au cours de la dernière décennie, il y a eu 15 fois plus de morts à cause des inondations, de la sécheresse et des tempêtes dans les pays les plus vulnérables que dans les autres pays.
- Depuis 2008, on compte déjà 20 millions de déplacés climatiques internes (à l’intérieur de leur propre pays).
5 Constats sur nos sociétés
- L’influence humaine sur le système climatique est scientifiquement établie. Les activités humaines sont à l’origine d’un réchauffement global de l’atmosphère, des océans et des terres.
- . L’intensification des événements climatiques extrêmes est attribuée au changement climatique.
- Le réchauffement climatique affecte déjà toutes les régions du monde. Actuellement, l’ensemble des régions du monde est touché par le réchauffement climatique, mais de manière inégale. En continuant sur ce rythme, chaque région pourrait subir plusieurs événements climatiques extrêmes en simultané et aux conséquences difficilement mesurables.
- L’évolution des températures décrite selon 5 principaux scénarios. Des changements profonds et à long terme sont déjà à l’œuvre de façon irréversible : fonte des glaces, hausse des températures et du niveau de la mer, acidification des océans…
- Il est encore possible de maintenir la hausse des températures sous 1,5 °C. Techniquement, l’objectif de +1,5 °C (fixé par l’accord de Paris) reste possible mais les données scientifiques démontrent très clairement qu’on ne peut plus se permettre d’attendre pour agir.
source guide du GIEC greenpeace
-C- limites planétaire
définition du concept
Les limites planétaires sont des seuils à l'échelle mondiale à ne pas dépasser pour que l’humanité puisse vivre dans un écosystème sûr, c’est-à-dire évitant les modifications brutales, non-linéaires, potentiellement catastrophiques et difficilement prévisibles de l’environnement. Le concept de limites planétaires est défini en 2009 par une équipe internationale de 26 chercheurs
source wikipedia
le rapport Meadows
Le rapport a été commandé à des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1970, par un think tank basé à Zurich en Suisse, le Club de Rome1,2. Il a été communiqué lors d'un colloque en 1971 avant d'être publié le 1er octobre 19723. Il se fonde sur un modèle de dynamique des systèmes (world3) dont l'évolution est simulée informatiquement pour différents scénarios.
Selon le rapport, le monde peut être perçu comme un ensemble global dont les parties sont interdépendantes. Le développement économique est induit par la croissance. Celle-ci est stimulée par la croissance démographique et une exploitation croissante des ressources naturelles. Cette croissance économique provoque de la pollution8, qui elle-même sera cause de recul économique ou démographique. Par le jeu de ces interactions, une consommation excessive des ressources naturelles peut entraîner une crise économique durable. Ainsi, la croissance économique s’arrêtera faute de matières premières (énergie, ressources minières, appauvrissement des sols, épuisement des ressources halieutiques, etc.), la population diminuera faute de nourriture ou, comme par le passé, au moyen de conflits armés.
Cela conduit les auteurs à envisager pour l’avenir plusieurs scénarios : pénurie de matières premières et/ou hausse insupportable de la pollution. Chacun de ces deux scénarios provoquerait la fin de la croissance quelque part durant le xxie siècle. Le progrès technique ne ferait que différer l’effondrement inéluctable de l’écosystème mondial, incapable de supporter cette croissance exponentielle.
Les scénarios présentés par les auteurs ne mènent pas tous à un effondrement. Mais ils constatent que les seuls scénarios sans effondrement sont ceux qui abandonnent la recherche d'une croissance exponentielle sans limite de la production.
source :the limits to growrh 1972 rapport Meadows
Le dérèglement climatique n est qu un symptôme :
on convertit la nature en déchets et en pollutions. Soigner la maladie demande des stratégies qui n ont rien à voir avec la seule somme des réponses aux différents symptômes . Il n y a pas de solution sans qu on diminue les flux amont et aval pour qu ils reviennent en deçà du niveau de soutenabilité du système terre et sans une régénération massive de la biosphère .
9 limites planétaires Les limites planétaires sont des seuils limites dans différents domaines (climat, biodiversité, pollution) à ne pas dépasser pour s'assurer de préserver les écosystèmes.
Sur ces 9 limites planétaires ; 6 ont déjà été dépassées
source Conference HEC A Keller sept 2023
2 ANALYSE HISTORIQUE DE LA SITUATION
une étiologie en deux points
-A- une approche historico physique : de l Holocène à l'Anthropocène …. au Capitalocène
-1- de l Holocène à l'Anthropocène
Selon les géologues, l’homme aurait fait entrer la Terre dans une nouvelle ère géologique. Est-ce parce qu’ils sont trop nombreux que les humains provoquent de tels déséquilibres biophysiques ? Pour Sandrine Paillard, il faut surtout agir sur les modes de vie des plus pollueurs d’entre nous...
L’ampleur des impacts environnementaux des activités humaines, à l’échelle planétaire, a conduit la communauté scientifique à émettre l’hypothèse d’un changement d’ère géologique. L’Holocène, qui a vu l’émergence et le développement des civilisations humaines, s’est caractérisé par une grande stabilité biophysique de la planète, pendant près de 12 000 ans. L’expansion des terres cultivées, la révolution industrielle et la forte pression démographique, par leurs conséquences environnementales, nous auraient embarqués dans l’Anthropocène : une nouvelle ère dans laquelle les activités humaines seraient devenues le principal moteur des changements environnementaux à l’échelle planétaire . Tout au long de l’Holocène, les capacités de régulation du système Terre ont permis de maintenir les conditions de notre développement. En déstabilisant ce système, possiblement de manière irréversible, l’humanité compromettrait son propre développement, voire sa survie.
Depuis une dizaine d’années, la communauté scientifique a cherché à définir les limites biophysiques à l’intérieur desquelles l’humanité peut continuer à se développer . Dépasser ces « limites planétaires » risque de conduire à des modifications brutales, non-linéaires et difficilement prévisibles de l’environnement à l’échelle mondiale, qui pourraient être catastrophiques pour l’humanité. Neuf ensembles de processus planétaires ont été identifiés à ce jour, pour lesquels les scientifiques proposent, et précisent des indicateurs et des valeurs limites de perturbation anthropique. Ces processus sont interdépendants et les phénomènes locaux peuvent avoir des répercussions planétaires. Le changement d’usage des sols, par exemple, se révèle un facteur clé du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité. Et inversement : un appauvrissement de la biodiversité rend les écosystèmes davantage vulnérables au changement climatique et à l’acidification des océans. Les activités humaines auraient d’ores et déjà causé le franchissement des limites planétaires pour le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biochimiques de l’azote et les changements d’usage des terres. Quant à l’utilisation de l’eau douce, l’acidification des océans et la perturbation des cycles du phosphore, elles seraient proches des seuils limites.la planète va t elle craquer?
Source : ANTHROPOCENE : la planete va t elle craquer ?Revue projet 2017
-2 - …. au Capitalocène
- i - notion de capital fossile : vers une autre histore du dereglement climatique.
Du delta du Nil aux cercles polaires, le constat est effrayant : la Terre se réchauffe dans des proportions qui nous mènent aujourd’hui au seuil de la catastrophe. Le concept d’Anthropocène, s’il a le mérite de nommer le problème, peine à identifier les coupables et s’empêtre dans le récit millénaire d’une humanité pyromane. Or si l’on veut comprendre le réchauffement climatique, ce ne sont pas les archives de « l’espèce humaine » qu’il faut sonder mais celles de l’Empire britannique, pour commencer. On y apprend par exemple que dans les années 1830 la vapeur était, aux mains des capitalistes anglais, un outil redoutable pour discipliner la force de travail et une arme de guerre impérialiste ; on y suit la progression fulgurante de la machine mise au point par James Watt qui supplante en quelques années la force hydraulique – pourtant abondante et moins chère – dans l’industrie textile anglaise. En puisant dans les sources de l’histoire sociale, ce livre raconte l’avènement du « capital fossile », ou comment la combustion ininterrompue de charbon a permis de repousser les limites de l’exploitation et du profit.
Il faut couper la mèche qui brûle avant que l’étincelle n’atteigne la dynamite, écrivait Walter Benjamin dans un fragment célèbre, « Avertisseur d’incendie », où il insistait sur la nécessité d’en finir avec le capitalisme avant qu’il ne s’autodétruise et emporte tout avec lui. Pour Andreas Malm, on ne peut pas mieux dire l’urgence contemporaine de défaire l’économie fossile par des mesures révolutionnaires.
A MALM montre que c’est bien le capitalisme, et non pas l’humanité, qui est à l’origine du réchauffement climatique, contre le récit de l’anthropocène. Il défait l’argument qui consiste à blâmer l’appétit des pays émergents, pour au contraire replacer l’augmentation massive d’émissions au sein de ces pays, et plus particulièrement de la Chine, dans un contexte général, celui de la mondialisation. Enfin, il propose de faire droit à la composition fossile du capital, permettant ainsi non seulement de mieux comprendre les raisons du réchauffement climatique mais également de proposer des hypothèses stratégiques majeures pour le mouvement ouvrier, face au péril qui monte.
Andreas Malm montre également combien l’indifférence au réchauffement climatique doit mener à repenser la catégorie d’idéologie, à l’aide de Gramsci et d’Althusser.
source Le réchauffement climatique à l'ere du capital Andreas Malm L'anthropocene contre l histoire
B Une approche plus philosophique qui permet de lever une supercherie intelectuelle à la base de l 'idéologie capitaliste
Et si la compétition à outrance , le « struggle for life » cher au «darwinisme social » tellement présent dans l'idéologie néolibérale … ne reposait que sur un oubli partiel dans les recherches de Darwin … Darwin quant à lui évoquait aussi la collaboration , la solidarité , la sympathie , la coopération entre espèces , l altruisme qui s’inscrivent en faux contre une vision uniquement compétitive de l'évolution des espèces régie uniquement par la « loi du plus fort ».
* 1* Définition du « darwinisme social »
Le darwinisme social est une forme de sociologie dont les postulats sont :
- a) que, l'Homme faisant partie de la nature, les lois des sociétés humaines sont, directement ou presque directement, celles des lois de la nature;
- b) que ses lois de la nature sont la survivance du plus apte, la lutte pour la vie et les lois de l'hérédité;
- c) qu'il est nécessaire pour le bien-être de l'humanité de veiller au bon fonctionnement de ces lois dans la société.
Ainsi entendu, le darwinisme social peut être historiquement défini comme la branche de l'évolutionnisme qui postule un écart minimal, ou nul, entre lois de la nature et lois sociales, toutes deux soumises à la survivance du plus apte, et considère que ces lois de la nature fournissent directement une morale et une politique.
Spencer voit dans L'origine des espèces la clé qui permettrait de comprendre le développement de la civilisation, en partant du postulat selon lequel la société humaine évoluerait selon le même principe que les organismes vivants.l. Partant de cela, le mécanisme de la sélection naturelle décrit par Darwin serait totalement applicable au corps social.
Dans ses évolutions futures, le darwinisme social sera repris comme fondement de bien des positions et justifications politiques dictées par les nécessités du développement capitaliste.
- 2* Capitalisme et darwinisme
- source :Le "darwinisme social", une idéologie réactionnaire du capitalisme 2020
Alors que le "darwinisme social" ne voit dans l'évolution des sociétés humaines que le résultat d'une sélection des individus les plus aptes, Darwin au contraire y voit la reproduction croissante des instincts sociaux comme l'altruisme, la solidarité, la sympathie, etc. La première conception pose le capitalisme comme cadre le plus approprié au "progrès social" alors que la seconde démontre avec force que les lois économiques du capitalisme, basées sur la concurrence, interdisent à l'espèce humaine de développer pleinement ses instincts sociaux. C'est en éliminant cette dernière entrave historique, en abolissant le capitalisme, que l'humanité pourra construire une société où ces instincts sociaux prendront leur totale mesure et conduiront à leur tour la civilisation humaine à son accomplissement.
Le pseudo darwinisme social est une falsification
Parce que Darwin est l’auteur de la théorie de l’évolution des espèces vivantes à travers le mécanisme de la sélection naturelle – impliquant la défaite des moins adaptés dans la lutte pour l’existence au sein d’un milieu déterminé – on l’a inlassablement déclaré responsable des pires « applications » de ce schéma, apparemment simple et systématisable, aux sociétés humaines : défense de la « loi du plus fort » et de ses conséquences, « darwinisme social », néo-malthusianisme, eugénisme, racisme, colonialisme brutal, ethnocide ou domination esclavagiste - sexisme enfin
Source : wikipedia
* 3* Les apports respectifs de Darwin et Kropotkine.
Alors qu’en 1859 est paru L’Origine des espèces, le livre majeur de Darwin, /.../ Marx et Engels ont aussi été très impressionnés par cette explication enfin matérialiste de l’origine et du fonctionnement du monde vivant. Dans un second temps, ils ont été choqués par cette lutte de tous contre tous qui, si elle est facile à appliquer au monde de l’économie, s’oppose en tout à l’idéal socialiste. Ils ont reproché à Darwin d’avoir transposé dans la nature les traits les plus critiquables de la société victorienne et du capitalisme naissant. /.../
Plus constructives et novatrices sont les critiques des meilleurs penseurs libertaires de l’époque. Eux ne s’opposent pas à cette première rencontre de la biologie et de la philosophie sociale mais, au contraire, ils jouent le jeu et proposent de compléter la théorie darwinienne basée sur la compétition par un autre facteur d’évolution des êtres vivants, la coopération. Élisée Reclus et Pierre Kropotkine, tous deux libres penseurs et géographes, reconnaissent l’apport de Darwin pour la conception matérialiste du monde, mais ils regrettent le rôle majeur de la compétition dans l’évolution darwinienne et en particulier son extrapolation, le « darwinisme social », qui se dit scientifique et qui leur paraît immoral. Au lieu de critiquer Darwin comme l’ont fait Marx et Engels, Reclus et Kropotkine reconnaissent son apport et cherchent plutôt dans la biologie une autre force que la compétition permettant de rééquilibrer cette vision incomplète, et pour eux négative, de l’évolution des sociétés.... ls estiment, non sans raisons scientifiques, que les sociétés animales et humaines regorgent de contre-exemples altruistes de socialité, de dévouement et de sacrifice qui s’inscrivent en faux contre une vision uniquement compétitive de la vie régie par la « loi du plus fort ».
Source Pierre Jouventin ; la face cachée de Darwin , Paris 2022
- 4 *« le darwinisme social »selon Spencer
- Herbert Spencer :Il vit dans une époque où les milliardaires américains sont spencériens, où la mentalité dominante est imbibée des thèses de Spencer – un spencérisme d’ailleurs assez caricatural, la pensée de Spencer étant plus fine. Les milliardaires, qui se présentent comme les responsables de la prospérité des grandes villes américaines, sont favorables à « l’élimination des inaptes », à la « survie des plus aptes », etc
- « Il y a dans le néolibéralisme de Lippmann l’idée que l’organisme doit s’adapter passivement aux conditions de son environnement – en l’occurrence, l’espèce humaine doit s’adapter au nouvel environnement créé par la Révolution Industrielle : le capitalisme mondialisé. »
- ... la division accrue du travail et la compétition sont l’horizon indépassable de toute société. Cela ne mène-t-il pas sa pensée sur une pente inégalitaire et hiérarchique, malgré sa critique du libéralisme sauvage du XIXème siècle ?
- Oui, l’idée est de critiquer le capitalisme sauvage et inégalitaire qui triomphe à la fin du XIXème siècle, pour le remplacer par une compétition juste, loyale et non faussée, qui permette non pas d’éliminer les hiérarchies et les inégalités, mais bien au contraire de les légitimer. L’idée est que si la compétition est juste, les inégalités qu’elles révèlent sont elles aussi justes et légitimes. Mais à la différences des inégalités de rente, elles devront sans cesse se ré-exposer à une nouvelle compétition, qui dégage de nouveaux gagnants. Aux hiérarchies figées du capitalisme sauvage doit succéder les hiérarchies mobiles d’un capitalisme régulé par le droit, la justice et l’égalité des chances.source :le néoliberalisme est imbibé de catégories darwiniennes Barbara stiegler 2023
- Herbert Spencer évoque dans certains de ses écrits l’idée d’un « interrègne moral », situé dans un avenir lointain, où la coopération finirait par remplacer la compétition et où la loi de la « survie des plus aptes » disparaîtrait. L’évocation de cet « interrègne moral » contraste fortement avec la description – et la légitimation – très crue de la compétition sauvage du capitalisme du XIXème siècle et des victimes qu’elle provoque dans les classes populaires, que l’on trouve dans de nombreux textes de Spencer
- Le darwinisme social est un courant de pensée incarné au premier chef par Herbert Spencer, qui interprète le monde social à l’aune d’une théorie de l’évolution... les organismes sont conditionnés de manière unilatérale par leur environnement, qui leur impose des lois face auxquelles ils ne peuvent que s’adapter, ou disparaître. Ainsi, l’espèce humaine s’oriente vers une société chaque jour plus développée et perfectionnée, dans laquelle la division du travail est sans arrêt plus poussée – au prix d’une concurrence brutale qui s’avère fatale pour les individus les plus faibles, condamnés à disparaître dans un processus que Spencer nomme la « survie des plus aptes » (survival of the fittest), au même titre que les organismes les plus faibles d’une espèce animale./.../
Conclusiion personnelle : on voit bien par l 'ensemble de ces travaux que les bases pseudo scientifiques sur lesquelles s'est construite l 'idéologie libérale du capitalisme pronant la concurrence féroce et la comptétion , ont été illégitimement invoquées ; les Conservations ont été tronquées afin de produire un faisceau univoque de « lois sociales » orientées par les objectifs d'assujetissement et de soumission des populations laborieuses .
3 AXES / ACTIONS
-A- sensibilisation des populations , des élus , des agents économiques , des collectivités publiques
qu 'en pense l 'opinion publique ?
- 1- sensibilisation de la population: la population est déjà informée et se déclare prete à agir
Alors que plus de 8 Français sur 10 ont le sentiment d’agir à leur échelle, ils sont beaucoup à attendre des États des actions contre le changement climatique
84% des Français estiment déjà fournir des efforts pour réduire leurs émissions. Et de fait, on observe une hausse marquée des personnes qui déclarent : moins consommer (56%, + 19pts depuis 2017), limiter leur consommation de viande (52%, + 16pts depuis 2014), ne pas prendre l’avion (56%, +20pts depuis 2018), ou encore baisser la température de leur logement (70%, +9pts depuis 2018).
Pourtant, 60% déclarent qu’ils pourraient faire plus. Il y a donc un enjeu à développer les conditions favorables à l’adoption de modes de vie moins émetteurs de gaz à effet de serre.
Une grande majorité des répondants est en attente de plus d’équité dans la transition. En effet, 67% accepteraient des changements importants dans nos modes de vie à condition qu’ils soient partagés de façon juste entre tous les membres de notre société.
À la question « A votre avis, qui serait le plus efficace pour résoudre le problème du changement climatique ? », les répondants classent en premier les États (55%), suivi des citoyens (38%) puis des instances internationales et des entreprises (respectivement 29 et 28%). Mais lorsqu’on leur demande qui agit le plus aujourd’hui, les États arrivent en quatrième position (26%), derrière les citoyens (43%), les associations (33%), les collectivités (27%) et devant les entreprises (18%) et les instances internationales (15%).
Une baisse régulière année après année de la confiance et de la capacité des instances internationales à régler le problème du changement climatique est constatée : seuls 27 % des Français jugent les instances internationales efficaces, alors qu’ils étaient 34 % en 2016.
A contrario, le rôle accordé aux collectivités a augmenté. De fait, 84% des Français pensent que leur territoire sera obligé de prendre des mesures importantes dans les décennies à venir pour s’adapter. La connaissance des mesures d’adaptation prises dans les territoires progresse nettement cette année (de 50 % à 60 %), mais les jugements négatifs concernant ces mesures, considérées comme insuffisantes, continuent à dépasser les jugements positifs (38 % contre 22 %).
Source Barometre ADEME Représentations sociales du changement climatique : 22 ème vague du baromètre
- …EXTRAITS DU GUIIDE AXA à destination des particuliers
- Agir pour le climat et pour cela , calculer son empreinte carbone pour l alimentation, les déplacements , le logement , les achats, la banque ,etc. bref toutes les activités de la vie . En gardant à l'esprit que le problème ne se reglera pas uniquement avec les engagements et les effiorts individuels des personnes – ces derniers ne représentent que 20 % des GES à éliminer – Les 80% restants seront l'affaire des organisations collectives . L 'essentiel est de garder à l'esprit ca que Pierre Rabhi appelait « faire sa part »
- “Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !” Et le colibri lui répondit : “Je le sais, mais je fais ma part.”
Source Guide transition aux particuliers AXA
nota
AXA Climate school propose un mooc très complet de formation aux enjeux climat et energie
- 2 –formation des élus
- Il existe un certain nombre deprescriptions ou incitatiions de l 'état mais qui concernent les rubriques suivantes - mais qui restent souvent facultatives -
Agir pour les transports et la mobilité
Agir face au changement climatique
Prévenir les risques naturels (pluie, inondation, feux…)
Protéger la santé et l’environnement des citoyens
Réduire sa consommation énergétique
Garantir l’accès à l’eau et à l’énergie pour nos concitoyens les plus vulnérables
S’engager dans la rénovation énergétique
Développer les énergies renouvelables
Entrer dans la boucle de l’économie circulaire
etc
.source ministere de la transition écologique, Transition écologique : boîte à outils des élus
La réalité de la formation des élus à ces enjeux est malheureusement moins reluisante :très peu se sont formés et lorsque le shift project a proposé au président d'organiser une formation d'au moins 20 h ;pour tous les élus de la nation , on sait ce qui en a découlé : rien du tout . A l'évidence cette thématique n'est pas motivante : gérer la transition écologique n'entraine que des couts avec des bénéfices quasi invisibles pour les électeurs et l 'agenda des élus – 3 à 5 ans - n'est pas le même que celui de la décarbonation - 2050- .Donc souvent pour les élus , il est urgent … de ne rien faire et / ou de ne rien voir !
- 3 - formation des agents de l état et collectivités locales
- Lancement du premier plan de formation des agents publics à la transition écologique
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a présenté le plan de formation à la transition écologique des cadres de la fonction publique, le mardi 11 octobre à l’Institut National du Service Public, aux côtés de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. Détails de ce plan de formation inédit.
source : site du ministere de la fonction publique
- -4 - formation des agents économiques privés
Si on en croit le barometre de l ADEME précité il y a des prises de conscience dans les entreprises et cela ne concerne pas uniquement le prix de l energie … Représentations sociales du changement climatique : 22 ème vague du baromètre
FOCUS SUR LES DECIDEURS ECONOMIQUES
Plus sensibles que le public à la question du changement climatique, 88% des décideurs économiques se disent favorables à des mesures interventionnistes des pouvoirs publics.
Les dirigeants d’entreprise citent l’environnement loin devant les autres sujets de préoccupation (59% contre 39% pour la hausse des prix et 37% pour l’emploi). Ils se montrent également plus convaincus de la réalité d’un changement climatique d’origine anthropique que le grand public (82 % contre 64 %) et qu’il y a 5 ans (+ 8pts)
Ils se sentent plus concernés qu’en 2018 par les enjeux relatifs au changement climatique pour leur activité : « l’augmentation du coût de l’énergie » est l’enjeu qui témoigne de la plus forte hausse (cité par 77% des répondants, +32 pts), suivi des « modifications climatiques (température, sécheresse) » (40%, +14 pts), ou encore le « développement des énergies renouvelables » (40%, +14pts) et la « réduction des consommations d’énergies fossiles » (40%, +9pts).
88% des décideurs économiques sont favorables à des mesures interventionnistes des pouvoirs publics : si 62 % se disent favorables à des aides sans imposer de contraintes, 26% considèrent que les pouvoirs publics devraient prendre des mesures contraignantes pour les entreprises (mise en place d’obligations et de sanctions en cas de non-application).
84 % des décideurs économiques se disent par exemple favorables à l’instauration d’un prix élevé du carbone.
Ils jugent également prioritaire de revoir en profondeur le système économique du pays : 78% considèrent que le gouvernement devrait en priorité réorienter en profondeur notre économie en soutenant exclusivement les activités qui préservent l’environnement, la santé et la cohésion sociale (vs. 58% des Français). Alors que pour 22%, la priorité est de relancer l’économie par tous les moyens afin de renouer au plus vite avec l’activité (vs. 40% des Français).
Enfin, alors que 61 % d’entre eux considèrent que l’activité de leur entreprise a des impacts sur le climat, et que 72% jugent leur entreprise capable de réduire significativement ses émissions, les décideurs économiques eux-mêmes ne considèrent pas les entreprises comme les acteurs agissant le plus, les situant en 5ème position après les États, les collectivités, la société civile et chacun d’entre nous.
Source Barometre ADEME Représentations sociales du changement climatique : 22 ème vague du baromètre
- 5 - contribution inattendue au débat :les riches sociaux traitres !
Des millionnaires ont envoyé une lettre aux dirigeants participant au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Ils réclament d’être davantage taxés pour redistribuer les richesses.
Cette missive hébergée sur un site baptisé « fier de payer plus » est claire : parmi les personnes les plus riches de la planète, certaines voudraient payer plus d’impôts. Un sondage [1] réalisé par la branche britannique de l’ONG Patriotic Millionnaires, auquel ont répondu 2 300 milliardaires et millionnaires, montre que 74 % sont favorables à une augmentation des impôts sur la fortune afin d’aider à faire face à la crise du coût de la vie et à améliorer les services publics. 54 % pensent que l’extrême richesse représente une menace pour la démocratie.
Ce n’est pas la première fois que les plus aisés réclament d’être davantage taxés. Patriotic Millionaires, organisation regroupant 250 Étasuniens dont les revenus annuels dépassent 1 million de dollars, a été créée en 2010. Ses membres estiment que la concentration des richesses est « déstabilisante » et peut conduire à la violence. Ils avaient lancé une pétition demandant à Barack Obama d’augmenter leurs impôts. Sans succès. Entre les années 1930 et jusqu’au début des années 1980, le taux supérieur de l’impôt sur le revenu a oscillé de 70 % à 94 % pour les ménages les plus aisés, explique Libération. En 2013, il était retombé à 39,6 % pour la tranche de revenus supérieure à 480 000 dollars (contre 70 % trente-deux ans plus tôt).
Taxer les plus riches ne les priverait pas d’acheter un nouveau yacht ou une villa sur la Riviera. En revanche, cela permettrait de récupérer de l’argent pour la transition écologique et les services publics. « Aujourd’hui, on devrait investir 5 000 milliards de dollars dans la transition chaque année, soit 4 à 5 % du PIB mondial. On arrive à investir seulement 1 000 à 1 200 milliards, il faudrait multiplier ce chiffre par trois ou quatre. On aura besoin d’argent public », déclarait sur France Inter Lucas Chancel.
Source reporterre tax the rich 2023
-B - planification générale pour une modification de l'organisation économique
PTEF ou équivallent
4 MOYENS
- A – arsenal legislatif
- loi SNBC et ses déclinaisons locales PCAET er SRADDET
- B – outils de la transition
- - 1- le Plan de Transformation de l Economie Française
- B – outils de la transition
Lancé en mars 2020 par le Shift Project, le PTEF ou Plan de transformation de l’économie française est un vaste programme opérationnel pour nous emmener vers la neutralité carbone, secteur par secteur.
Né dans le sillage de la crise sanitaire, ce plan vise à proposer des solutions pragmatiques pour transformer l’économie, en la rendant moins carbonée, plus réisliente et cratrice d'emplois
Le Plan de transformation de l'économie française (PTEF) se veut programmatique en ce qu'il propose un ensemble de mesures opérationnelles et cohérentes (réduire drastiquement la consommation d'énergie — fossile, bien sûr, mais pas seulement —, limiter la consommation de matériaux et limiter la consommation de biomasse, visant à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de 5 % par an en France dès 2022, mais aussi réduire fortement la dépendance de l'économie française aux énergies fossiles pour la rendre résiliente aux chocs énergétiques à venir. Le livre rappelle en introduction le rôle central de la sobriété énergétique dans la décarbonation de l'économie française, à laquelle il convient d'adjoindre des mesures d'efficacité énergétique, sans oublier les progrès techniques.
Le projet “Stratégies de Résilience des territoires” a pour objectif de fournir des éléments pour l’action permettant de construire des stratégies locales de résilience.
Nul ne conteste qu’il faut rendre nos territoires résilients face au réchauffement de l’atmosphère et aux autres dangers liés aux conséquences des activités humaines. Il s’agit d’assurer notre avenir avec un climat instable et des ressources en quantité décroissante, deux menaces capables de déstabiliser nombre d’organisations humaines, à commencer par les collectivités locales. Mais comment faire ? Par quoi commencer ? Comment mobiliser efficacement l’ensemble des acteurs d’un territoire pour refonder un avenir commun, ici et maintenant ?
Pourquoi s’intéresser à la résilience des territoires ?
Changement climatique, effondrement de la biodiversité, épuisement des ressources : face à la multitude des risques, nos territoires doivent anticiper et s’organiser afin de continuer de répondre aux besoins essentiels des populations.
Il est urgent de nous intéresser à la résilience des territoires, c’est-à-dire à leur capacité à absorber les perturbations en se réorganisant, tout en conservant leurs fonctions essentielles, leur cohésion, leur identité et leur capacité de gouvernance.
Les collectivités locales sont en première ligne face à des bouleversements qui seront de nature différente selon les territoires concernés. Elles disposent aussi dans bien des domaines des clés pour agir.
Cibles de l’étude
Nous avons fait le choix de nous adresser, en priorité, aux élus et techniciens des collectivités territoriales mais aussi à tous les autres acteurs de la résilience des territoires (entrepreneurs, responsables associatifs, consultants, agents de l’Etat, citoyens).
2 objectifs clés
- Interpeller les acteurs territoriaux sur les conséquences des bouleversements écologiques en cours
● Leur fournir des outils pour construire la résilience de leur territoire face aux chocs à venir
Donner des clés pour agir
Le Shift Project a conçu cette publication comme un parcours pédagogique organisé en trois tomes. Ce parcours aboutit à une cinquantaine de recommandations organisées par thèmes et par types d’acteurs, valorisant des initiatives locales et des ressources déjà disponibles.
- TOME 1, “Comprendre”. Ce premier tome est composé de messages clés et d’illustrations pour mieux comprendre les enjeux des bouleversements écologiques et les implications de la transition écologique pour les territoires
● TOME 2, “Agir”. Ce tome propose des pistes de passage à l’action autour de 5 thématiques (administration publique, agriculture et alimentation, urbanisme et aménagement, économie et emploi, bien-être et santé)
● TOME 3, “Organiser”. Ce dernier volet donne des repères méthodologiques pour mettre en place une démarche globale en faveur de la résilience et de la transition écologique sur son territoire.
Sources shift project
-3 Les 4 Scenarios transition ecologique de l ADEME
scenario 1
Génération frugale
Des transformations importantes dans les façons de se déplacer, de se chauffer, de s’alimenter, d’acheter et d’utiliser des équipements, permettent l’atteinte de la neutralité carbone sans impliquer de technologies de captage et stockage de carbone, non éprouvées et incertaines à grande échelle.
La transition est conduite principalement par la contrainte et par la sobriété. De nouvelles attentes des consommateurs, mais surtout de nouvelles pratiques, s’expriment rapidement dans les modes de consommation. La croissance de la demande énergétique qui épuise les ressources s’interrompt grâce à des innovations comportementales, organisationnelles autant que technologiques.
70% de réduction de la consommation de viande
30 % de réduction de la surface moyenne des maisons individuelles neuves
70% de l’acier, mais aussi de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques viennent du recyclage
scenario 2
Coopérations territoriales
La société se transforme dans le cadre d’une gouvernance partagée et de coopérations territoriales. Organisations non gouvernementales, institutions publiques, secteur privé et société civile trouvent des voies de coopération pragmatique qui permettent de maintenir la cohésion sociale.
Pour atteindre la neutralité carbone, la société mise sur une évolution progressive mais à un rythme soutenu du système économique vers une voie durable alliant sobriété et efficacité. La consommation de biens devient mesurée et responsable, le partage se généralise.
L’évolution des valeurs de la société permet des investissements massifs dans les solutions d’efficacité et d’énergies renouvelables.
50%de réduction de la consommation de viande
-17 %de kilomètres parcourus par personne
80 %de l’acier, mais aussi de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques viennent du recyclage
scenario 3
Technologies vertes
Le développement technologique permet de répondre aux défis environnementaux. Les métropoles se développent. Les technologies et le numérique, qui permettent l’efficacité énergétique, sont dans tous les secteurs. Les meilleures technologies sont déployées largement et accessibles de manière généralisée aux populations solvables.
Les manières d’habiter, de se déplacer ou de travailler se rapprochent beaucoup de celles d’aujourd’hui mais gagnent en sobriété.
30%de réduction de la consommation de viande
86 % de réduction des GES dans l’industrie
60 %de l’acier, mais aussi de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques viennent du recyclage
scenario 4
Pari réparateur
Les enjeux écologiques globaux sont perçus comme des contreparties du progrès économique et technologique : la société place sa confiance dans la capacité à gérer, voire à réparer, les systèmes sociaux et écologiques avec plus de ressources matérielles et financières pour conserver un monde vivable.
Les modes de vie du début du XXIe siècle sont sauvegardés. Mais le foisonnement de biens consomme beaucoup d’énergie et de matières avec des impacts potentiellement forts sur l’environnement.
10%de réduction de la consommation de viande
19 %de réduction de consommation énergétique de l’industrie
45 %de l’acier, mais aussi de l’aluminium, du verre, du papier-carton et des plastiques viennent du recyclage
-4 - Le scénario négaWatt 2022 en détail
Le 26 octobre 2021, l’Association négaWatt a rendu public son 5e scénario de transition énergétique pour la France. Ce scénario atteint la neutralité carbone en 2050 ainsi qu’un mix énergétique à 96 % renouvelable, tout en réduisant fortement l’extraction de matières premières dans la croûte terrestre. Il est également compatible avec l’objectif de -55 % de gaz à effet de serre fixé au niveau européen à l’horizon 2030.
Plusieurs ressources disponibles sur le site web de l’Association négaWatt permettent de comprendre en détail l’ensemble de la démarche et du travail mené dans le cadre du scénario négaWatt 2022. La plus approfondie est un rapport composé de cinq chapitres dont le 4e est téléchargeable ci-dessous.
Ce chapitre précise les leviers de réduction de la demande en énergie et en matières, ainsi que les modes de production d’énergie dans le scénario négaWatt 2022.
L’un des points fondamentaux du travail mené par négaWatt est de s’appuyer sur les usages actuels de l’énergie (se déplacer, se chauffer, se nourrir, etc.) pour dessiner ensuite l’évolution de nos besoins et des consommations énergétiques associées. Pour cela, plusieurs centaines d’hypothèses ont été définies comme le nombre de logements rénovés chaque année en fonction de leur année de construction, la consommation d’énergie pour la cuisson des repas en fonction du type d’appareil, la durée d’utilisation de l’éclairage public, ou encore le nombre de kilomètres parcourus annuellement par personne et par mode de transport, etc. L’une des nouveautés du scénario 2022 est son volet négaMat qui intègre les évolutions possibles concernant la consommation et la production de matériaux (acier, béton, cuivre, plastiques, lithium, etc.).
Ce chapitre précise également les hypothèses chiffrées relatives à la production d’énergie dans le scénario et fait bien entendu le lien entre consommation et production en traitant les différents vecteurs énergétiques ainsi que leur complémentarité.
analyse de Arthur Keller On a besoin d ‘une vision globale.
La situation actuelle se caractérise par une situation de risque systémique
> différence avec risque classique ?
Un risque classique c’est un événement potentiel , futur qui peut engendrer des crises limitées dans l’espace et dans le temps. Cela suppose que le système est bon et qu’il est viable .
Un risque systémique concerne un processus qui est déjà enclenché
face à cela il nous faut une résilience globale , pas seulement par rapport à un type de risque; par exp GIEC traite des aléas climatiques c’est de l adaptation. La résilience globale c’est qu’est ce qu’on fait qd on n’arrive pas à s’adapter ?
La résilience nécessaire ne concerne pas uniquement l’homme . Nous somme un peu anthropocentrés !
: La résilience des systèmes socio-économiques nécessite une attitude transformatrice, collective et culturelle .
redondance des stocks vitaux
Préserver le foncier agricole ,
Se donner les moyens de l’autonomie territoriale pour tout ce qui est vital.
végétalisation vivrière des agglomérations
circuits courts locaux monnaie locales
Développement de l’agro-écologie et de la permaculture ;
bouclages des cycles de nutriments – Phosphore , Azote
-culture écologique respect pour le vivant non humain
sobriété systémique
solidarité inclusive justice sociale , cohésion territoriale
Economie de la Fonctionnalité et de la coopération
- C – financement de la transition
- financer la transition écologique et energetique :
- site de la banque des territoires sept 2022
- D – « nouveaux récits » imaginer une nouvelle organisation.
- D 1 Interroger la logique entrepreneuriale actuelle :
- D-1-1 – rôle de l entreprise / utilité sociale /RSE
- D 1 Interroger la logique entrepreneuriale actuelle :
- D-1-1-1 – le rôle de l'entreprise n'est pas que de faire du business
- à qui appartiennent les entreprises ? De nombreux travaux montrent par exemple que l’on commet deux erreurs fondamentales lorsque l’on dit que l’entreprise est propriété des actionnaires : la société ne se confond pas avec l’entreprise. La société c’est une structure juridique créée par contrat entre les seuls associés. Les travaux de Blanche Segrestin et Armand Hatchuel ont montré comment l’entreprise moderne, en tant que forme d’organisation collective, s’est profondément différenciée de la société. Une entreprise, c’est un collectif structuré pour maîtriser des enjeux complexes qui supposent d’élaborer des savoirs collectifs, de former les salariés pour faire face à des bouleversements techniques.
- En gardant la référence au droit des sociétés, on continue de penser l’entreprise simplement comme un acteur purement marchand qui agit pour vendre des biens et services. Ce n’est pas faux, mais terriblement réducteur sur le plan de la théorie économique, car cela fait l’impasse sur la dimension de « création collective », Si on savait développer des activités techniques uniquement grâce à des compétences disponibles sur le marché, on n’aurait pas besoin de l’entreprise
- Tous les codes de gouvernance qui se sont développés depuis les années 1980-1990 se sont appuyés sur l’idée que les dirigeants d’entreprise sont des mandataires sociaux qui doivent agir pour le compte des actionnaires, même si cela peut menacer à terme la prospérité de l’entreprise.
- B.S. : Ce qu’on voit dans la littérature est que , si les entreprises ont des pratiques de plus en plus développées du point de vue social et environnemental, dans le même temps, la RSE fait l’objet d’une forme de suspicion légitime car les entreprises ne semblent s’y soumettre qu’aussi longtemps qu’elle sert les intérêts bien compris de la société, au sens de société commerciale. Dit autrement, les entreprises ne font de la RSE qu’aussi longtemps que la démarche est approuvée par les actionnaires. Si ceux-ci n’y voient pas d’intérêt ou ne construisent pas leur futur avec l’entreprise, on peut craindre que cela reste cosmétique ou soit vécu comme une obligation. Dans les faits, la responsabilité réelle, et notamment la prise en compte effective des problèmes environnementaux, ne se traduisent pas sous forme d’engagements à la hauteur des enjeux.
- Pourtant la question écologique ne peut plus attendre, de nombreux modèles sociaux et/ou productifs ne sont pas soutenables : pourquoi toutes les entreprises ne se convertissent pas à la RSE ?
- Il faudrait pour cela que les actionnaires soient intéressés au long terme de l’entreprise. Dire qu’il s’agit d’une question stratégique pour les entreprises n’est pas une conviction nécessairement partagée par ceux qui vont nommer les dirigeants.
- . Une politique de RSE ne se limite pas à mesurer ses impacts et à prendre des décisions locales qui réduisent l’émission de CO2 dans les activités de tous les jours, c’est potentiellement beaucoup plus large et nécessite plus d’innovation.
- Les actionnaires doivent-ils avoir une responsabilité politique dans l’entreprise dès lors qu’ils peuvent retirer leurs capitaux en un instant ?
- B.S. : On s’aperçoit qu’il y a aujourd’hui d’ores et déjà beaucoup d’entreprises qui proposent des formules différenciées d’actionnariat. La loi Florange proposait déjà des droits de vote double aux actionnaires qui restent au capital plus de deux ans. On a ainsi diverses tentatives pour restaurer une forme de correspondance entre le degré d’engagement et le droit d’exercer un poids sur les décisions stratégiques, et cela va dans le bon sens.
- On peut conserver un actionnariat fluide tout en essayant de préserver une orientation stratégique comme le proposent les entreprises à mission
- Si les actionnaires s’inscrivent dans une forme de collectif et habilitent les dirigeants à décider à leur place, ils sont légitimes pour évaluer les décisions. On peut aussi travailler sur des formules d’association différentes en jouant sur les statuts. Dans les activités où le régime d’innovation est très intensif et où le risque de voir les compétences devenir obsolètes permanent, la pérennité de l’entreprise passe par sa capacité à investir régulièrement. On peut cependant conserver un actionnariat fluide tout en essayant de préserver une orientation stratégique comme le proposent les entreprises à mission. Le statut permet alors de garder un cap malgré le changement d’actionnaire.
- Quel est l’intérêt du statut d’entreprise à mission ou de société à objet social étendu ?
- : Le principe de l’entreprise à mission est de dire qu’on réintègre au sein du contrat de société ce qui fait le projet de l’entreprise et ce qu’elle vise à créer. On a besoin de penser l’entreprise quand on veut développer des ressources qui n’existent pas sur le marché. Si on inscrit dans le contrat de société ce que l’on cherche à produire ensemble, c’est une manière de faire émerger une définition de l’entreprise sur le plan juridique.
- B.S. : On a souvent pensé que la démocratie dans l’entreprise passait par un droit de vote pour tous ou des représentations équilibrées. Ce n’est pas forcément exclusif, ce sont des voies qu’il faut pousser, et nous sommes favorables à la co-détermination. Mais toutes les parties prenantes ne peuvent pas être représentées, notamment les générations futures par exemple, donc cela ne peut pas être parfaitement démocratique. Les entreprises à mission désignent les parties prenantes qu’elles veulent servir, ce qui donne à celles-ci un droit de participation et une légitimité pour questionner l’entreprise sur son activité.DD l entrC-1-1 rôle de l entreprise / business eprise / business
- D 1 1-2 RSE / RTE
- B.S. : On s’aperçoit qu’il y a aujourd’hui d’ores et déjà beaucoup d’entreprises qui proposent des formules différenciées d’actionnariat. La loi Florange proposait déjà des droits de vote double aux actionnaires qui restent au capital plus de deux ans. On a ainsi diverses tentatives pour restaurer une forme de correspondance entre le degré d’engagement et le droit d’exercer un poids sur les décisions stratégiques, et cela va dans le bon sens. Responsabilité sociale des entreprises (RSE)/ Responsabilité territoriale des entreprises (RTE)
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Commentaire(s)
- L’appel à la responsabilité des entreprises se fait de plus en plus pressant. On peut l’observer à travers l’inflation réglementaire dont elles font l’objet, particulièrement à l’échelle européenne. Règlement Disclosure, taxonomie verte, devoir de vigilance, directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD… Les termes abscons se multiplient pour marquer la volonté des autorités publiques de moraliser le capitalisme, à travers la transparence, la classification des activités durables, la prévention des risques ou le reporting.
- Ce mouvement participe aux recompositions de l’action publique. Si, d’un côté l’Etat se privatise, par l’importation en son sein des outils, modes de gestion ou d’organisation du secteur privé, de l’autre, il soumet les entreprises à des impératifs d’intérêt général. Cela produit des hybridations entre les principes d’intérêt (général, collectif et capitaliste) et entre les ressources (marchandes et non marchandes), ce qui rend les frontières traditionnelles de plus en plus poreuses, comme en attestent les partenariats public-privé ou le développement du mécénat d’entreprise.
- Il en résulte une relative indétermination, un flou dont les controverses autour de la définition et du périmètre de l’entreprise dite « à impact » sont le signe : des entreprises qui n’appartiennent pas à l’économie sociale et solidaire (SNCF, Doctolib, Nature & Découvertes, KPMG, etc.) peuvent-elles en effet se revendiquer comme étant « à impact » ?
- Dans ce contexte, les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) sont tentés soit d’affirmer leur identité en construisant leurs propres instruments (bilan sociétal, guide des bonnes pratiques), soit de s’aligner sur les standards (par exemple, en devenant une société à mission comme la Maif ou le Crédit Mutuel), ou encore de se les approprier (voir par exemple la norme ISO 26030 à destination de la chaîne alimentaire portée par la Coopération Agricole ou le label RSE SCOP du BTP).
L’entreprise de demain
- Force est toutefois de constater que l’ESS est le plus souvent marginalisée dans le débat sur la réforme de l’entreprise, comme l’a parfaitement illustré le rapport Notat-Senard à l’origine de la société à mission, dans lequel il est écrit que « si l’économie sociale et solidaire a constitué une "troisième voie" entre l’action publique et l’économie de marché, il semble qu’une autre voie puisse se dessiner, celle d’une économie responsable, parvenant à concilier le but lucratif et la prise en compte des impacts sociaux et environnementaux ». C’est bien là le point d’achoppement : les modèles de l’ESS sont explicitement écartés parce qu’ils limitent la rémunération du capital.
- Ce faisant, si la société à mission encourage l’inscription dans les statuts d’un objet social étendu, elle laisse de côté les questions du partage de la valeur mais aussi du pouvoir, qui font la spécificité de l’ESS. Sur le volet de la gouvernance, elle ne prévoit qu’un comité de mission, distinct des organes sociaux, dont la composition reste libre à l’exception de la présence obligatoire d’au moins un salarié.
La responsabilité territoriale de l’entreprise
- L’ESS pourrait également contribuer au passage d’une Responsabilité sociale des entreprises (RSE) managériale, dans laquelle le manager conforte son pouvoir en gérant les externalités positives ou négatives de l’entreprise sans remettre en cause le primat de la performance financière, à une responsabilité territoriale des entreprises (RTE) se définissant comme l’entrepreunariat en collectif et en responsabilité pour le bien commun d’un territoire3.
- C’est une question émergente dans les think tanks s’intéressant à l’entreprise, comme la plateforme RSE de France Stratégie, Le Rameau et Impact Tank. La communauté des entreprises à mission ne s’y trompe pas qui réfléchit aujourd’hui au développement de « territoires à mission ».
- Cette responsabilité territoriale, dont un sondage a révélé que 96 % des Français l’attendent de l’entreprise, permettrait d’opérer deux bascules par rapport à la RSE : d’une part, de la recherche de bénéfices vers la poursuite du bien commun et, d’autre part, de l’action individuelle de l’entreprise, au mieux élargie à ses parties prenantes, à l’action collective à travers des coopérations public-privé-ESS.
- Le territoire lui-même devient ainsi une partie prenante et même constituante de l’entreprise, qui doit s’y ancrer. Les dynamiques de l’ESS fournissent la matrice de cette RTE, à l’instar des pôles territoriaux de coopération économique (PTCE), mais aussi des tiers-lieux, des monnaies locales ou des territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) qui mettent déjà en œuvre des processus multi-acteurs de développement territorial.
- Le développement de la RTE implique cependant trois transformations. D’abord, les pouvoirs publics doivent abandonner le nouveau management public fondé sur une régulation marchande pour un management public coopératif s’appuyant sur les acteurs de la société civile. Ensuite, il convient de renforcer l’ingénierie de coopération (les fonctions de coordination au cœur des projets multi-acteurs), qui est souvent le parent pauvre des dispositifs de soutien.
- Enfin, il est nécessaire de revoir les modèles de financement des projets grâce au développement du « capital patient », reconnaissant la primauté de l’impact social ou environnemental sur le rendement, et des effets leviers avec le soutien des acteurs institutionnels (Caisse des dépôts, BPI).
- Source :L’ESS, horizon de l’entreprise responsable alternative economique novembre 2023Timothée Duverger
- : L’autre intérêt est que le fait de stabiliser cet objet sous forme juridique permet de crédibiliser l’engagement de l’entreprise dans la prise en compte stratégique de cette mission. En matière de RSE, inscrire un objet dans les statuts autre que la seule maximisation de la rentabilité du capital force les actionnaires à y souscrire et résout les problèmes d’injonction contradictoire entre la pression de l’actionnariat et la démarche RSE.
- L ’essor à la fois de la responsabilité sociale des entreprises (RSE), de la notation sociale et environnementale, et du rôle de surveillance des ONG a t il eu un rôle important ?
- La crise économique récente, souvent interprétée comme une crise essentiellement financière, est en fait avant tout une crise du management de l’entreprise. On ne peut en effet comprendre ce qu’est l’entreprise aujourd’hui sans la relier à l’émergence d’une nouvelle forme de management au début du XXème siècle, qui a permis collectivement un développement sans précédent de l’innovation. Or une rupture s’est produite dans les années 1970, /.../ Désormais, le management a peu de marges de manœuvre et il lui est demandé des performances à très court terme qui peuvent se révéler contraire aux intérêts de l’entreprise, dont la crise de 2008 est donc une illustration.
- Commentaire personnel
- le demande sociale , les attentes de la société , ont évolué depuis l’apparition du problème du déréglement climatique : la société dans son ensemble et les élus politiques en première ligne , réclame que l’on prenne en compte à tous les niveaux, les mesures pour atténuer et s’adapter face à ces enjeux . Il est donc clair qu’une organisation privée ou publique qui ne tiendrait en réalité aucun compte de ces attentes , s’exposerait à une évaluation critique de la part des destinataires des produits qu’elle présente . Les consommateurs pourraient refuser d’acheter certains aliments qui sont proposés: des fruits – poires, pommes - produites à 6000 km et acheminées et avion , quand on en fait pousser en France ; même remarque pour la viande dont certains accords commerciaux internationaux vise à nous faire acheter de la viande provenant d’argentine ou du canada alors qu’il en est produit en France et des meilleures .
- Par contre , les entreprises qui voudront effectivement jouer le jeu d’entrer dans une démarche véritablement environnementale et sociétale , pourront bénéficier d’un retour sur investissement qui pourrait être significatif: il ne s’agit pas du retour sur investissement financier habituellement prééminent dans ces organisations ; il s’agit d’un gain d’estime en matière d ‘image auprès des clients, des salariés , des dirigeants , des actionnaires , et des concurrents . En communiquant sur l’abandon volontaire d’une part des bénéfices des actionnaires au profit du financement d’un projet favorisant l’atténuation du dérèglement climatique, l’entreprise de donnera l’image bien réelle et légitime d’une organisation responsable, capable d’ un véritable altruisme au profit de la société. Quels projets ? Par exemple financer la désartificialisation du sol de l’école du village , ou financer la création d’une piste cyclable, ou acquérir une flotte de vélos pour les salariés …