STOP Au Capitalocène menaçant de l' habitabilité de la terre !
DEUXIEME PARTIE
D 1 1-3 entreprises post RSE
L’utilité sociale des entreprises, la clé du leadership du monde post coronavirus
L’intérêt général se construit à plusieurs
La dramatique pandémie du Covid-19 nous rappelle aux fondamentaux de la vie en société. Elle sonne le grand retour de la préoccupation collective et du civisme. Cette crise nous montre, au travers du confinement et de l’application des gestes barrières, que la somme des comportements responsables appliqués individuellement sont la condition de la sauvegarde du collectif. Cette crise rappelle aussi, avec cruauté, l’importance du bon fonctionnement des services publics pour la stabilité des nations. Cela (r)ouvre d’ailleurs, à juste titre, le débat sur le rôle des pouvoirs publics et du retour de l’Etat providence. Mais cette crise souligne aussi que dans un monde ouvert, interdépendant et ultra-complexe comme le nôtre, assurer l’intérêt général est une œuvre collective. Le bien commun est désormais à la confluence de l’action des pouvoirs publics, des entreprises et plus largement de la société civile. Chacun a un rôle politique, citoyen à jouer – y compris les entreprises. Et c’est bien là que se joue une véritable révolution.
Un engagement hors normes
Face à cette situation inédite, tant par son origine sanitaire que par les conséquences économiques et sociales en chaîne qu’elle préfigure, le premier réflexe de communication de crise – naturel et attendu – a consisté à faire la démonstration de l’engagement des entreprises et de leurs dirigeants à assurer la sécurité de leurs collaborateurs et la continuité (même minimum) du service pour leur clients. Au-delà du discours, cette pandémie provoque un sursaut et une implication hors normes des entreprises. Cet engagement se traduit par des actions de philanthropie et des gestes de générosité, souvent présentés comme une forme « d’effort de guerre ». Pour les uns ce sont des dons aux institutions sanitaires et scientifiques, pour d’autres comme Total, ce sont des contributions en nature. Mais c’est surtout la réorganisation dans l’urgence des moyens de production, des offres, des services ou des infrastructures des entreprises elles-mêmes qui impressionne. Certaines détournent leurs chaînes de production pour fabriquer du matériel sanitaire, comme L’Oréal, ou s’engagent dans la fabrication de matériel médical, comme PSA ou d’autres constructeurs d’automobiles. D’autres, comme Accor, convertissent leurs infrastructures pour les mettre au service de populations en difficulté. Les entreprises souhaitent montrer que, plus que jamais, elles sont au cœur de l’organisation sociale. L’exemple le plus emblématique étant celui de l’industrie du luxe, souvent considérée comme l’enfant prodige, futile et arrogant de l’économie française. La réactivité, pour ne pas dire la spontanéité avec laquelle le groupe LVMH s’est mobilisé pour produire des gels hydro-alcooliques est un symbole de ce nouveau leadership. Et cela a fait le tour de la planète. D’une certaine manière, les grandes entreprises s’organisent pour mettre en place une véritable « économie de guerre ».
La raison d’être des entreprises mise à l’épreuve
Il est vrai que depuis deux ans, le microcosme économique français ne jure que par la raison d’être des entreprises. Notre dramatique réalité nous rattrape avec ironie en mettant ce concept à l’épreuve. C’est maintenant que l’on prend pleinement conscience que la raison d’être n’est pas simplement l’affaire d’une formulation « catchy » ou un pur artifice marketing. C’est une raison d’agir, une boussole stratégique qui guide l’action et assure la mobilisation des parties prenantes autour de l’entreprise.
On voit bien, dans ces circonstances, que ce qui compte, c’est le sens. Les entreprises qui s’engagent de la manière la plus juste n’ont pas besoin de rappeler leur raison d’être, ni même de dire qu’elles le font en son nom. Elles le font parce que c’est évident, parce c’est ce qui fait sens pour le bien commun et pour l’ensemble de leurs parties prenantes, en plein accord avec l’identité et les valeurs de l’entreprise. Quand Decathlon se mobilise pour transformer son masque de plongée en masque de protection, c’est une évidence qui réunit tout le monde, non seulement parce que c’est utile mais aussi parce que c’est totalement conforme à l’esprit de la marque. En résumé, les entreprises qui sont les plus justes dans cette crise sont celles qui ont fondamentalement intégré, dans leur mode de pensée et d’action, qu’elles devaient avoir une utilité sociale qui transcende la nécessité de créer de la richesse. Cette utilité sociale devient le signe de leur leadership
l’entreprise citoyenne, l’entreprise post RSE
Cette tendance était évidemment latente. Elle est désormais évidente. De par le passé, quel aurait été le réflexe de ces entreprises et des marques ? Quel aurait été leur priorité ? Elles auraient sans nul doute bombé le torse, affichant ainsi leur invincibilité face à la crise économique et financière qui se profile et elles auraient voulu montrer qu’elles affrontaient la crise mieux que leurs concurrents.
L’arrogance n’est désormais plus de mise. Sans nier que cette crise va être lourde et qu’il faudra en gérer les conséquences, nombre de grandes entreprises cherchent d’abord à prouver qu’elles sont là pour servir leurs communautés et plus largement les citoyens. Elles sont dans l’action. Elles veulent être dans le moment, dans l’événement, dans leur époque. Elles cherchent à avoir le comportement juste, celui qui fait sens. C’est ce qui motive les unes à renoncer, certainement avec regret, au versement de dividendes, ou d’autres à ne pas solliciter les aides proposées par les pouvoirs publics. C’est ce qui conduit même certaines à coopérer avec leurs concurrents – comme l’a formidablement montré l’exemple du groupement Mousquetaires qui a avancé 500 000 masques aux entrepôts Leclerc. Ces décisions sont certainement prises avec une certaine idée de l’élégance. Il y a surtout un instinct plus prosaïque de l’acceptabilité sociale de leur comportement à l’heure de la défiance généralisée.
Une chose est sûre, elles ne cherchent plus uniquement à compenser leurs externalités négatives, elles souhaitent contribuer positivement, et de manière proactive, à l’intérêt général. Elles entrent de plain-pied dans une ère « post RSE ». Et il s’agit de le faire savoir. Pour ces entreprises, la communication est centrale car il faut maintenir ou renforcer l’engagement de leurs parties prenantes. Que deviendraient-elles si elles perdaient, en pleine crise, la mobilisation de leurs collaborateurs, la confiance de leurs investisseurs, le soutien de l’opinion publique ou encore la fidélité de leurs clients. L’engagement de leurs parties prenantes, c’est fondamental, c’est même leur obsession. Si, dans ce nouveau monde qui se construit, l’utilité sociale de l’entreprise est le signe de leur leadership, le soutien de leurs parties prenantes est la condition de leur compétitivité. Se comporter en entreprise citoyenne, c’est en effet s’assurer d’avoir des collaborateurs mobilisés, fiers, prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes. C’est entretenir un lien émotionnel avec ses clients et ses consommateurs, c’est avoir la confiance des investisseurs, c’est tenter de garantir la bienveillance de l’opinion publique et des pouvoirs publics… C’est une forme de retour sur investissement attendu par les entreprises qui transforment leurs comportements et les enrichissent d’un altruisme bienvenu.
Mais attention aux effets de manche. Plus que jamais, c’est l’action qui compte, c’est le comportement qui doit être exemplaire, pas simplement la communication de marque. La communication peut orienter l’action pour qu’elle soit juste, mais c’est la justesse de l’action qui donnera à la communication tout son impact.
Source Harvard busyness revue avril 2021
D 1 2 hybridation / Codetermination / ESS
D 1-2-1- nécessaire hybridation des logiques économique et solidaire et sociale dans les entreprises
Si l'entreprise est le deuxième acteur sur lequel les Français comptent le plus pour améliorer la situation du pays, derrière les citoyens eux-mêmes, mais devant l’État, les élus locaux, l’École ou encore les ONG, cela lui confère une nouvelle responsabilité. nouvelle responsabilité. A l'heure ou les fractures sont particulièrement importantes dans notre pays, où les inégalités sociales se creusent encore et où les institutions traditionnelles sont de plus en plus remises en question, les entreprises vont devoir jouer un rôle inédit qui va les transformer en profondeur . Continuer à enfermer la RSE dans une case – une direction , un département , un rapport d'activité- , ne sera plus pertinent demain et elle devra irriguer toutes les autres fonctions de l entreprise. Si un Directeur Financier était jusqu'à présent un Directeur Financier, et un Directeur RSE était jusqu'à présent un Directeur RSE , les périmètres de leurs missions ont vocation a s hybrider au point ou le dir fin de demain devra apprendre à devenir également un Directeur extra Financier .
De la même manière continuer à catégoriser indépendamment l'une de l'autre la logique économique et la logique sociale et solidaire, comme si elles d n'avaient aucun lien , sera de plus en plus archaïque . Demain ce qui constituera l'avantage concurrentiel d 'une entreprise sera sa capacité à hybrider plus rapidement, plus efficacement et plus originalement que les autres , ces logiques à priori différentes , voire contradictoires et à entraîner avec elle toute sa chiane de valeur : fournisseur, sous-traitants,clients , collaborateurs, territoires , partenaires publics, investisseurs, écoles et même concurrents ! Il s'agit d'abord et avant tout d'une certai ne manière d'envisager la place de l 'entreprise dans la Cité , non pas en citadelle ferméesur un ilot au milieu de l 'océan, mais en place publique ouverte et en échange constant avec la socitété dans une philosophie de « métamorphose réciproque »
Demain un entreprise sera évaluée selon sa capacité d hybridation, c'est à dire sa capacité à se penser comme un écosystème à même de cultiver un maillage territorial, social ,générationnel, sectoriel,éducatif et professionnel. Si l'objectif DD 17 consacré aux partenariats, constitue la clef de voûte de l Agenda 2030 des Nations unies , c'est en embrassant cette philosophie que les entreprises y parviendront .
D 1-2-2- La codétermination une gouvernance d'entreprise un choix win win ? L'exemple allemand
Un chef d’entreprise allemand ne peut agir que s’il obtient l’accord de son conseil d’entreprise
La gouvernance d’entreprise constitue une des différences les plus marquantes entre l’Allemagne et la France, et plus généralement avec l’ensemble des autres pays capitalistes. Outre-Rhin, cette gouvernance est caractérisée par ce qu’on appelle la Mitbestimmung, la codétermination. Si les salariés le demandent, toute entreprise de plus de cinq salariés doit se doter d’un Betriebsrat, un conseil d’entreprise (les Allemands ont résolu la question des seuils sociaux en les abaissant).
Celui-ci dispose non seulement d’un droit à la consultation et à l’information comme en France, mais aussi d’un pouvoir de veto sur un nombre important de décisions : équipements des postes et gestion des temps de travail, embauches, mutations ou licenciements individuels, heures supplémentaires, plans sociaux collectifs... Dans tous ces cas, un chef d’entreprise allemand ne peut agir que s’il obtient l’accord de son Betriebsraf.
De plus, dans les entreprises de plus de 500 salariés, ceux-ci désignent un tiers des membres du conseil de surveillance (en tant que tels et non en tant qu’actionnaires salariés). Au-delà de 2 000 salariés, ils fournissent même la moitié des membres. Le président du conseil est cependant un représentant des actionnaires et dispose d’un droit de vote double en cas d’égalité.
On aurait tort de croire que cette situation nuit aux actionnaires : grâce à la présence des salariés, leurs représentants sont en réalité mieux informés sur la situation de l’entreprise que dans les conseils d’administration français, où les PDG, qui disposent seuls des informations internes, peuvent aisément les manipuler. Cette structure de pouvoir oblige en revanche les entreprises à adopter des stratégies de long terme et constitue une parade efficace contre les OPA hostiles.
Enfin, ce pouvoir reconnu aux salariés a pour contrepartie une implication plus élevée, qui contribue notablement aux succès de l’industrie allemande. Une chose est sûre en tout cas : ce n’est pas parce que le droit du travail imposerait moins de contraintes aux chefs d’entreprise allemands que l’économie de notre voisin se porte nettement mieux que la nôtre
.source alternatives economiques septembre 2017
D 1-2-3 ESS Qu'est-ce que l'Economie Sociale et Solidaire
signe d'une place prépondérante dans le milieu de l'entreprise, les enjeux sociétaux et environnementaux recouvrent différents termes : responsabilité sociétale des entreprises (RSE), société à mission ou encore économie sociale et solidaire (ESS). Que recouvre donc la notion d'"économie sociale et solidaire"?
L'économie Sociale et Solidaire : Plusieurs définitions Une définition éthique : La notion d’économie sociale et solidaire ou ESS caractérise une approche éthique et morale fondée sur la solidarité et l’utilité sociale appliquée au milieu de l’entreprise. En théorie, elle regroupe les entreprises qui fonctionnent de manière démocratique et dont l’usage des bénéfices vise le maintien ou le développement de la structure .
Une définition légaleD’un point de vue strictement légal, et complémentaire à l’approche éthique, l’ESS est un "mode d'entreprendre et de développement économique adapté à l’ensemble des domaines de l'activité humaine" auquel les entreprises choisissent d’adhérer moyennant le respect de certaines conditions.
'Economie Sociale et Solidaire : Pour quelles entreprises ?Pour pouvoir être qualifiée d'entreprise de l'économie sociale et solidaire, il faut impérativement adhérer à certaines valeurs cumulatives et législativement encadrées.
Ces valeurs sont les suivantes :L'entreprise doit nécessairement poursuivre un but autre que le partage des bénéfices, qui doit être d'"utilité sociale"
Sont considérées poursuivre une utilité sociale, les entreprises dont l'objet social satisfait principalement à l'une au moins des conditions suivantes :
Avoir pour objectif d'apporter un soutien à des personnes, quel que soit leur statut vis-à-vis de l'entreprise (usagers, clients, membres, etc.), dites "fragiles" soit du fait de leur situation économique ou sociale, soit du fait de leur situation personnelle, particulièrement de leurs besoins, en matière d'accompagnement social, médico-social ou sanitaire soit de contribuer à la lutte contre l'exclusion de ces mêmes personnes en situation de fragilité ;
Contribuer à la préservation et au développement du lien social ou au maintien et au renforcement de la cohésion territoriale ;
Contribuer à l'éducation à la citoyenneté, notamment par l'éducation populaire et par la mise en oeuvre de modes de participation impliquant, sur les territoires concernés, les bénéficiaires de ces activités ;
Concourir au développement durable, à la transition énergétique, à la promotion culturelle ou à la solidarité internationale, sous réserve que l'activité de l'entreprise contribue également à produire un impact :
- soit par le soutien à des publics vulnérables ;
- soit par le maintien ou la recréation de solidarités territoriales ;
- soit par la participation à l'éducation à la citoyenneté.
La gouvernance de l'entreprise doit être démocratique Dans ce cadre, ses statuts doivent définir et organiser l'information et la participation Des associés, dont l'expression n'est pas seulement liée à leur apport en capital ou au montant de leur participation ; Des salariés ; Des parties prenantes aux réalisations de l'entreprise. La conformité de la gestion de l'entreprise à certains principes La gestion de l'entreprise doit être conforme aux principes suivants : Les bénéfices sont majoritairement consacrés à l'objectif de maintien ou de développement de l'activité de l'entreprise ; Les réserves obligatoires constituées (dites "fonds de développement") ne peuvent pas être distribuées. ;
D 1 3 evolution du systeme capitaliste /photo actrionnariat/ vote actionnaires climatique
D 1-3-1 petit aperçu de la rentabilité des actionsi depuis 18 ans
voici un petit panorama de l'évolution des rendements des actions de quelques groupes industriels francais depuis 18 ans
Boiron - expert de l'homéopathie, 387,23 % en 18 ans soit un rendement annuel moyen de 9,19%
Hermès International -spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation de produits de luxe.787,24 % en 18 ans, soit un rendement annuel moyen de 12,89%
Air Liquide - Un des champions mondiaux de la production de gaz industriels et médicaux , a calculé sur 20 ans un rendement annuel moyen de 10,9%
Précia - introduite en Bourse en 1985, cette entreprise familiale pèse tout, de 0,1 gramme à plusieurs centaines de tonnes.1.851,67 % en 18 ans, soit un rendement annuel moyen de 17,95%
Essilor - N° 1 mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de verres correcteurs et d'instruments d'optique ophtalmique.
635,39 % en 18 ans, soit un rendement annuel moyen de 11,72%
Bonduelle - Production et commercialisation de légumes transformés destinés à la distribution grand public, à la restauration et à l'industrie.714,94 % en 18 ans, soit un rendement annuel moyen de 12,35%
Plastic Omnium - Equipementier pour l'automobile, Plastic Omnium figure parmi les leaders mondiaux de la transformation de matières plastiques
1.724,89% en 18 ans, soit un rendement annuel moyen de 17,51%
Groupe Seb - N° 1 mondial du petit équipement domestique
649,17% en 18 ans, soit un rendement annuel moyen de 11,84%
Interparfums -Interparfums est spécialisé dans la création, la fabrication et la commercialisation de parfums de luxe.
837,81% en 18 ans, soit un rendement annuel moyen de 13,24%
Robertet - , 890,48% en 18 ans, soit un rendement annuel moyen de 13,58%
Total - 2ème capitalisation de la bourse de Paris, figure parmi les 1ers groupes pétroliers mondiaux.178% en 18 ans dividendes inclus, soit 5,84% de rendement annuel
Sanofi - Sanofi est le 4ème groupe pharmaceutique mondial
180% en 18 ans dividendes inclus -> rendement annuel de 5,89%
Pharmagest Interactive N° 1 français de l'édition et de l'intégration de progiciels destinés aux pharmacies, aux laboratoires et aux maisons de retraite.
1.068,29% en 18 ans, soit un rendement annuel moyen de 14,63%source site moneyvox
D 1-3-2 vote des actionnaires , vers un engagement pour le climat ?
Historiquement, c’est en 2011 qu’une résolution sur des sujets environnementaux a été déposée pour la première fois en AG, à l'initiative des actionnaires de Total qui réclamaient au géant pétrolier des actions sur les sables bitumineux. Après des années de discussions infructueuses, les actionnaires ont finalement déposé les armes en 2020.
Néanmoins, la même année, sous l’impulsion d’associations engagées en faveur d’un investissement plus durable, des actionnaires commencent à confronter les dirigeant·es sur leur stratégie climat en déposant des résolutions à l’ordre du jour des AG. En réponse à cela, l'initiative “Say on Climate” portée par le Children's Investment Fund (TCI) demande aux entreprises les plus émettrices de soumettre leur stratégie climat au vote des actionnaires tous les ans....
Quelle stratégie de vote pour les gestionnaires d’actifs ?
Sur les 102 résolutions ESG analysées par ShareAction, 17 ont été bloquées par le vote ou l’abstention des 3 plus grands gestionnaires d’actifs du marché. On observe donc que dans les faits, les gestionnaires d’actifs les plus importants votent moins en faveur des résolutions environnementales ou sociales.
Quelles sont les limites du vote en AG pour faire avancer les sujets climat ?
Qu’elle ait été proposée par les actionnaires ou bien par l’entreprise, la stratégie est approuvée ou bien rejetée “en bloc”, ce qui ne permet pas d’émettre un avis sur un point en particulier, comme par exemple le fait que l’objectif de réduction de Total sur ses émissions indirectes de GES concerne uniquement ses activités en Europe.
Une autre limite des AG provient de leur opacité. Des justificatifs de vote peuvent être publiés des mois après la tenue de l'AG, ce qui ne permet pas de comprendre immédiatement les raisons du vote. La stratégie climat a-t-elle été rejetée du fait des mesures d'atténuation proposées ou bien au contraire parce qu’elle manque d’ambition ?
Quelle pertinence des résolutions climat portées par l’entreprise elle-même ?
Les résolutions climat, lorsqu’elles sont portées par l’entreprise, ont l’avantage de remporter une forte adhésion de la part des actionnaires. Le fait qu’elles soient élaborées en interne avec une meilleure connaissance du métier et des contraintes de l’entreprise leur donne davantage de pertinence et les met en face des actions concrètes. Tandis que les résolutions portées par les actionnaires sont perçues comme une marque d’opposition et s’imposent au conseil d’administration une fois votées, une stratégie climat soumise au vote, même consultatif, permet d’engager un dialogue sur l’engagement climat et de réduire le risque de conflit avec les actionnaires. Des cas de conflits peuvent en effet mener à des situations où les dirigeant·es sont démis·es de leurs fonctions ce qui retarde immanquablement l’action climatique. Cet aspect a pu jouer dans les cas de Danone et d’Engie notamment.
Bien souvent, ces stratégies proposées par les entreprises sont problématiques car elles n’ont pas le niveau d’ambition suffisant pour faire face à l’urgence climatique et respecter l’Accord de Paris. Les actionnaires vont avoir tendance à voter pour, parfois au détriment d’une résolution plus ambitieuse portée par les actionnaires.
Des avancées récentes dans le droit se dirigent vers un dépassement de ce conflit
En 2019, le code civil est modifié pour inclure dans la définition des sociétés les notions d’enjeux sociaux et environnementaux et de raison d’être. D’autre part, la loi PACTE pose le cadre de raison d’être et de mission d’une société. Ces innovations donnent de la légitimité au dirigeant·e d’entreprise pour répondre à des objectifs allant au-delà de la rentabilité économique. Habituellement, le dirigeant·e est habilité·e par les actionnaires pour répondre à leurs intérêts financiers. Il y a désormais un cadre juridique qui lui donne un mandat supplémentaire. La loi PACTE réconcilie ainsi une autre vision du dirigeant·e, plus historique, de leader des équipes qui fournissent le travail. Dans cette version, le dirigeant·e est moins tenu par les actionnaires, que par l’objectif d’une entreprise qui fonctionne bien et conserve ses valeurs.
On peut voir un parallèle avec des concepts américains : Milton Friedman avait théorisé au XXe siècle l’objectif de maximisation du profit des actionnaires. Aujourd’hui, cet objectif tend à être dépassé au profit du social et de l’environnement. L’actionnaire trouve de plus en plus d’intérêt dans un monde plus durable. La victoire des étudiants de Harvard pour sortir du fonds de dotation de leur université les énergies fossiles en est un bon exemple. En effet, l’association menant cette lutte a découvert en mars un article de loi selon lequel les investissements universitaires dans les industries fossiles pourraient être illégaux. Un autre élément qui a certainement convaincu le conseil d’administration est la perte de vitesse de ce secteur : les actions des compagnies énergétiques ont un rendement financier en baisse depuis 10 ans.
L’essentiel est finalement de créer du dialogue entre dirigeant·es et actionnaires
Porter des résolutions climat doit être l’occasion d’impliquer les actionnaires et d’emporter leur adhésion. Dans son étude sur l’engagement actionnarial de 2020, Phitrust donne l’exemple d’un investissement engagé pour le climat.
source : Vote des actionnaires : vers un engagement pour le climat ?carbone 4 janvier 2022
D 1 3 3 evolution du systeme capitaliste ; mise en polace du divodende salarié ?
Emmanuel Macron l’a promis lors de sa campagne électorale : la France doit « avoir obligatoirement un dispositif de partage des profits dans les entreprises qui versent des dividendes ». L’objectif est d’augmenter le pouvoir d’achat. Et malgré le d« scepticisme»e l’Association française des entreprises privées (Afep), considérant que cela affaiblirait la compétitivité, ou les réticences du Medef évoquant une «négociation impossible», le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire l’a confirmé le 20 janvier dernier : Le dividende salarié [sera] mis en œuvre.»
Ce débat pose ainsi la question du partage de la valeur, dans un contexte de crise sanitaire où les primes d’intéressement, de participation et l’abondement des plans d’épargne salariale sont en recul (- 3,8 % entre 2019 et 2020) selon la Dares. Il s’agit ainsi pour le gouvernement de soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs, tout en maîtrisant les salaires.
Source : Dividende salarié : pour une transformation coopérative de l’entreprise thimotée Duverger Alternatives economiques 2023
D 2 questionner d 'autres paradigmes / envisager d'autres organisations.
- D 2 1 FAUT-IL SORTIR DU CAPITALISME POUR SAUVER LA PLANÈTE?
on pourrait conditionner les bénéfices réalisés à la juste prise en compte des effets sur le « capital naturel » et le « capital social ».
la capacité de destruction des écosystèmes et de déstabilisation des régulations naturelles par l’humanité est née avec la révolution thermo-industrielle et s’est accrue dans un monde largement capitaliste. /.../ l’émergence de l’anthropocène est liée à une révolution de nature anthropologique qui s’est produite au XVII° s. en même temps que la révolution scientifique moderne : c’est le basculement de l’Occident vers l’adoption de valeurs de transgression des limites qui se généralisent à toutes les civilisations. Le capitalisme n’aurait pas émergé sans cette révolution culturelle, et il l’a entretenue. Il est clair aussi que sa puissance et son efficacité, liées à celle de la démarche scientifique, ont une responsabilité majeure dans la crise actuelle. Peut-on faire la part des choses ? /.../ Il ne s’agit pas ici d’imaginer un système économique idéal dans l’abstrait, sans rapport avec l’urgence de la situation mais bien d’identifier les leviers à mobiliser et les actions à amplifier et accélérer
1. Qu’est-ce que le capitalisme ? Le terme capitalisme est associé à de nombreux affects (il peut être repoussoir ou l’objet d’idolâtrie) et il n’est pas facile à définir. Mais il est important de tenter une définition pour discerner au mieux ce qu’il faut changer aujourd’hui.
Le capitalisme est un système socio-économique dans lequel une partie (généralement majoritaire mais cette part peut varier fortement) des moyens de production est la propriété de « sociétés » à capitaux financiers majoritairement privés qui en attendent rémunération (à plus ou moins long terme).
Ce système repose d’une part sur l’organisation (par la puissance publique, dont le rôle est essentiel dans la formation des institutions nécessaires au fonctionnement du capitalisme) de marchés, d’institutions garantissant le droit de la propriété et de ses limites, et d’autre part sur toute une série d’innovations juridiques, comptables et financières qui se sont produites depuis le XI°s.
Le pouvoir de décision dans les entreprises à capitaux privés est réparti entre les représentants de ces capitaux (qui veillent en priorité à leur propre intérêt, celui de valoriser et d’accumuler du capital) et ceux des autres parties prenantes (dont les employés) selon des modalités variables dans le temps et l’espace. Notons que si l’accumulation du capital est pour les actionnaires un moteur évident, cela ne veut pas dire que cette accumulation se fasse fatalement au détriment de la nature et des autres agents économiques : en particulier on pourrait conditionner les bénéfices réalisés à la juste prise en compte des effets sur le « capital naturel » et le « capital social ». C’est ce que tentent de faire les comptabilités en multiples capitaux.. Pour conclure cette définition 1/ Le capitalisme ne peut se passer de la puissance publique qui non seulement en est un régulateur mais surtout le rend possible; 2 / Le capitalisme a pris de nombreuses formes en fonction du poids relatif de la puissance publique et des entreprises privées, et de la financiarisation de l’économie.
2 Quels sont les apports/vertus du capitalisme ? Le capitalisme a plusieurs vertus: 1/ Il permet d’organiser de manière assez précise, variée et évolutive à la fois les rapports de pouvoir et d’argent au sein de collectifs petits ou grands grâce à des outils juridiques solides ; dès lors, il peut mobiliser des capitaux de manière massive. 2/ Il permet d’aligner des intérêts notamment grâce à une comptabilité universellement définie et un droit sophistiqué, adapté à cet objectif ; Ces deux premières « vertus » rendent le capitalisme très efficace (au sens d’aptitude à atteindre des objectifs en limitant les moyens humains et financiers). 3/ Il permet par la focalisation des entreprises sur leur raison sociale de produire des biens et services adaptés aux attentes variées de leurs clients et de leurs désirs, versatiles et évolutifs ; 4/ En tant que système d’ensemble, il permet la cohabitation d’entreprises à capitaux et d’entreprises de personnes comme celles de l’Économie Sociale et Solidaire, et de modèles de gouvernance,multiples; 5/ Il permet de mobiliser l’épargne disponible vers des projets qui ont besoin de capitaux et, si besoin est, de créer des financements nouveaux (par les prêts bancaires et la création monétaire); 6/ Il permet l’innovation, la capitalisation de savoir-faire et les progrès individuels et collectifs, ce qui correspond à une attente fondamentale de l’être humain ; 7/ Il rend possible (mais pas nécessaire comme le montre le cas de la Chine) la séparation des pouvoirs économiques et politiques, conditions nécessaires à la liberté de chacun
3. Quels sont les impacts négatifs du capitalisme dans sa forme actuelle? Le capitalisme, dans sa forme actuelle, génère des impacts négatifs, d’autant plus importants que c’est un système efficace, et qui peuvent devenir catastrophiques voire conduire à son effondrement si des correctifs puissants ne sont pas mis en place rapidement: 1/ Il exerce une pression excessive, et potentiellement létale, sur les écosystèmes et l’ensemble des régulations naturelles ; 2/ Il contribue à la croissance des inégalités entre les humains (qu’elles soient de revenu, de patrimoine, de genre, de géographie, liées à l’origine familiale et patrimoniale, etc.) ; 3/ Il contribue à la « privatisation du monde » et à transformer le temps et les biens communs en marchandises ; 4/ Il a conduit à des concentrations excessives dans de nombreux secteurs (énergie, numérique, médicament, agro-alimentaire etc.). La domination exercée par quelques très grosses entreprises dans des secteurs vitaux ou stratégique met en risque la démocratie et rend très difficiles la mise en œuvre de régulations (environnementales et sociales) assez fortes ; 5/ Il contribue à faire de l’argent la valeur suprême, ce qui a des effets culturels délétères profonds et dévalorise la gratuité, le don, l’amour et les rapports humains fraternels « désintéressés » ; 6/ Il est aveugle au long terme (tragédie des horizons).
Le capitalisme au service des machines : un fait historique mais pas une fatalité. Le capitalisme a permis l’allocation du capital financier (issu de l’épargne et du crédit) au capital physique (les machines, les bâtiments, les infrastructures) ; la révolution thermo industrielle et le développement de l’économie depuis trois siècles ont nécessité et continuent à nécessiter des investissements considérables dans l’extraction et la transformation des énergies fossiles, leur transformation, les infrastructures, les usines de production et leurs équipements, les moyens de transport des marchandises et des personnes etc. Le capitalisme permet de financer ces investissements de manière efficace.Le pouvoir dominant des apporteurs de capitaux sur les entreprises, les a conduit à privilégier l’accumulation du capital physique et réduire la part des salaires dans la valeur ajoutée ce qui a permis des gains de productivité extraordinaires : les machines ont remplacé la main d’œuvre ou plus exactement lui ont permis à la fois d’être infiniment plus performante et un peu moins enchaînée au travail, du moins dans une large partie du monde. En même temps, la nécessité faite aux entreprises de vendre leurs produits à une clientèle solvable contraint les actionnaires à verser des salaires suffisants pour écouler ces produits mis en quantité phénoménale sur le marché par les machines et leurs assistants salariés. Cette ambivalence du capitalisme est un facteur clef de l’explication de son rôle dans la destruction de la nature opérée essentiellement par nos machines qui sont sales et gourmandes en ressources énergétiques et naturelles et leurs produits dont la consommation génère également pollutions et destructions de ressources naturelles. Pour autant ce puissant mécanisme peut être mis au service de la planète : il peut financer les « capitaux physiques » (l’ensemble des équipements et dispositifs matériels) permettant la réparation des dégâts actuels et la capacité à produire sobre, propre et bas carbone. Il peut également financer les actifs incorporels permettant les indispensables transformations massives de la culture de consommation sans limite qui a été créée ex nihilo en quelques décennies. Cette mutation ne se fera pas spontanément par les seules forces de marché mais elle peut s’envisager pour autant que les règles du jeu édictées par la puissance publique soient adaptées à cette fin.
Source : Faut il sortir du CAPITALISME pour sauver la planete ? Alain Grandjean 2023
D 2 2 financement de la transition
- D 2 2 1 dans le secteur public
financer la transition écologique et energetique : site de la banque des territoires sept 2022
organiser la transition dans les territoires / Collectivités etude AFL/INZET juin 2021
D 2 2 2- projet de Taxe sur les Transactions Financières
Le projet de Taxe sur les Transactions Financières (TTF) vise à reverser l’argent collecté à des fonds de solidarité. Le député européen Pierre Larrouturou, fervent promoteur de cet impôt, espère faire entendre sa cause avant le Sommet pour le climat voulu par l’Elysée, les 22 et 23 juin prochains en amont de la COP 28. L’Europe y est plutôt favorable. La France pas du tout.
Taxer 0,1% sur les transactions financières, et 0,01% sur les produits dérivés, à l’échelle européenne pourrrait rapporter 57 milliards d’euros par an. Le projet de la Taxe sur les Transactions Financières (TTF), jugé utopique par certains, et idéal pour d’autres, fait de plus en plus débat. Parmi ses plus fervents avocats, Pierre Larrouturou, député européen au sein du Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates. Il argumente dans la perspective du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui se déroulera à Paris le 22 et 23 juin prochains.
Inspirée par la taxe Tobin, qui visait à taxer les transactions monétaires internationales, la TTF ambitionne de réguler les échanges d’actions sur les marchés financiers. Cette taxe existe déjà en France depuis 2012, à hauteur de 0,3% sur les opérations de ventes d’actions. Elle concerne toutes les entreprises dont le siège social se situe en France, et dont la capitalisation boursière excède le milliard d’euros. Pierre Larrouturou, comme d’autres, souhaitent que cet impôt soit renforcé. Et appliqué tel que José Manuel Barroso, alors président de la Commission européenne, l’avait proposé en 2011. “Elle ne concerne que 1 % des volumes des actions des grands groupes. Donc seulement 1 % des transactions. Et elle a rapporté quand même 1,6 milliard l’an dernier !”, affirme Pierre Larrouturou. “Même les plus pauvres paient 5,5 % de TVA. Mais aujourd’hui, sur les marchés financiers, c’est 0,0.”
Un projet qui fait “très largement consensus”
L’idée de taxe fait “très largement consensus” au sein de l’Europe, selon le député. Mais la France fait barrage. Une situation incompréhensible pour le militant, alors que le sommet pour le climat, voulu par Emmanuel Macron, approche. Durant deux jours, cette rencontre avec les pays les plus vulnérables, aura pour but de trouver de nouveaux mécanismes de financement afin d’aider ces derniers à faire face à la crise climatique. “Cela fait très longtemps que les pays du Sud demandent de l’argent, pour dédommager les dégâts du drame climatique”, explique le député.
“Pour le moment, il n’y a pas d’argent sur la table. Et on risque une catastrophe diplomatique si on fait venir tous les dirigeants des pays du Sud à Paris, juste pour du blabla”, affirme-t-il. “En septembre dernier, à l’issue du sommet de Rotterdam sur les politiques d’adaptation en Afrique, quatre chefs d’État ont fait une déclaration commune pour dire: Nous nous sentons humiliés. Nous avons fait des heures d’avion pour venir en Europe. Et il n’y a pas un euro sur la table”. En février puis en mai dernier, le Parlement Européen a voté deux résolutions visant à presser 10 états membres, dont la France, à appliquer cette taxe.
Du concret pour le climat et contre la crise sociale
Cette taxe servirait en effet à aider la population qui, selon Pierre Larrouturou, fait aujourd’hui face à deux urgences : la crise climatique et la crise économique qui se profile. L’argent récolté grâce à la TTF servirait à financer des projets en lien avec ces deux problématiques. “Si on veut rattraper le temps perdu, il faut trouver 800 milliards privés et publics. Par exemple pour la rénovation thermique”, explique l’élu, qui souhaiterait que des subventions à hauteur de 75% soient accordées pour ces dernières. ” Une vraie rénovation c’est 40 000 euros. On ne pourra jamais les rendre obligatoire s’il n’y a pas d’aides […] Il faut donc des subventions massives, pour l’agriculture, pour les transports communs… Il faut trouver de l’argent”. La TTF servirait également à mener des recherches climatiques en Europe et dans les pays du Sud, et ainsi à créer des emplois. “Si on prend au sérieux la question du climat, rien qu’en France, on peut créer 900 000 emplois”, affirme l’élu. “Et j’espère que l’on va mettre de l’argent pour éviter les délocalisations. On annonce 150 000 suppressions d’emplois dans l’industrie française dans les années qui viennent, ce serait une catastrophe”.
La TTF serait portée par le Parlement Européen et la Commission Européenne. “Avec 0,1% sur toutes les actions et les obligations, et 0,01 sur les produits dérivés, c’est tout petit mais à la fin de l’année, ca fait 57 milliards. Cette somme est de nature à faire écho aux 360 milliards d’aides que les Américains mettent sur la table pour le climat. Si nous ne faisons rien, il y a un risque très important de délocalisations de certaines industries de l’Europe vers les Etats-Unis”, affirme-t-il.
D 3 De nouveaux outils et démarches …...
D 3 1 Maturité climatique de l entreprise AFDAS
Argumentaire sur le site de l AFDAS :
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D 3 2 L'ASSOCIATION CEC
Créée en décembre 2020, la CEC est une association d’intérêt général dont la vocation est d’organiser des parcours de prise de conscience et de transformation pour décideurs économiques.
Cet intérêt général est incarné de plusieurs façons :
La Raison d’Être de l’Association : “Rendre irrésistible la bascule d’une économie extractive vers une économie régénérative d’ici 2030”.
Le libre accès à un grand nombre de feuilles de route de transition écologique d’entreprises participantes produites par leurs dirigeants.
L’activité de plaidoyer de la CEC, à destination des mondes économique, politique et institutionnel, au service de la Raison d’Être et des efforts de transition des entreprises.
source CEC Convention des Entreprises pour le Climat
D 3 3 Team for the Planet
TFTP, créée en avril 2019, est une holding investissant dans le domaine de la lutte contre le changement climatique en France et à l'étranger, et œuvrant sous la marque Team for the Planet. Entreprise à mission, elle se définit comme un mouvement citoyen.
source C 3 3 Team For the planet > mobilisation 10 000 entreprises
D 3 4 Green got
Notre mission : financer la transition.
Pour limiter le réchauffement climatique et ses conséquences, nous devons tout changer. Sources d'énergie, modes de production, manières de consommer : tout ça va demander beaucoup de flux financiers.
Nous avons construit avec passion et patience un outil qui permet à toutes et à tous de mettre son argent au service de la transition, tout en coupant les vannes aux énergies fossiles.
La finance sera de la partie ou la transition n’adviendra pas.
L’impact.
Nous avons créé Green-Got pour réorienter des milliards d’euros vers les secteurs et entreprises qui construisent la transition écologique et énergétique.
Nous sommes là pour donner à toutes les personnes françaises et européennes un moyen simple et pratique de mettre leur argent au travail pour assurer leur avenir.
Petit quizz dans la page d' accueil du blog :
À votre avis, combien les 60 plus grandes banques ont-elles investi dans les énergies fossiles depuis l'Accord de Paris ?
5,5 milliards de $ ou 60 millions de $ ou 5 500 milliards de $ ???
5 500 milliards de $, vous vous rendez compte ? 12 zéros. Ça ne va pas dans le bon sens, et notre argent à toutes et à tous y participe, si bien que c’est notre 1ère source d’émissions de CO₂e personnelle.
5 LES SOLUTIONS
-A- Les solutions préconisées par le GIEC
LE MESSAGE À RETENIR Des solutions existent pour maintenir une hausse des températures en dessous de 1,5°C d’ici 2030. Leur mise en œuvre urgente peut permettre de réduire de moitié les émissions mondiales d'ici cette date et de se diriger vers la neutralité carbone. Ce dernier volet du rapport contient des chiffres encourageants. Par exemple, plus de la moitié de ces solutions pourraient être déployées au cours de la prochaine décennie avec des coûts nuls ou faibles.
Sortir des combustibles fossiles. Les gouvernements prévoient de produire d’ici 2030 deux fois plus de combustibles fossiles que ce qui permettrait de limiter le réchauffement à 1,5 °C. L’humanité émet aujourd’hui 54% de gaz à effet de serre de plus qu’en 1990, lorsque les négociations internationales sur le climat ont commencé. Les spécialistes du GIEC sont unanimes : une réduction de l’utilisation des énergies fossiles est incontournable. Le rapport indique notamment que les énergies renouvelables ont le plus gros potentiel pour réduire rapidement nos émissions : l’éolien et le solaire ont un potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre plus de neuf fois plus important que le nucléaire d’ici 2030, et ce pour un coût largement inférieur. Pourtant, la France est loin d’être bonne élève : elle est le seul pays d’Europe à ne pas avoir respecté ses objectifs de développement des énergies renouvelables en 2020. Signez dès maintenant notre pétition pour interdire tous nouveaux projets pétroliers ou gaziers : greenpeace.fr/petition-projets-petroliers gaziers
Protéger nos plus grands alliés : forêts et océans. Les océans sont à l’origine de plus de la moitié de l'oxygène produit chaque année sur Terre, nourrissent plus d’un milliard de personnes et sont l’un de nos meilleurs remparts contre les bouleversements climatiques. Tout comme les océans, les forêts sont également ce qu'on appelle des puits de carbone naturels. Elles absorbent elles aussi une partie des émissions provoquées par notre mode de vie (alimentation, transports, énergie). Tous deux sont indispensables à notre survie, nous aident à lutter contre les changements climatiques et sont le bien commun de l’humanité. C’est pourquoi il est essentiel de protéger au moins 30% des océans grâce à la création de réserves marines, et de mettre fin à la déforestation afin de préserver la biodiversité qu’abritent les forêts, notamment l’Amazonie. Signez dès maintenant notre pétition pour la protection des océans : greenpeace.fr/petition-proteger-oceans Signez dès maintenant notre pétition pour la protection des forêts : greenpeace.fr/petition-deforestation
. Garantir la justice climatique et sociale. À titre individuel comme collectif, les inégalités persistent : 45% des gaz à effet de serre ont été émis par les pays développés depuis 1850 et seulement 3% par les pays les plus pauvres. Également, d’après le GIEC, les ménages dont le revenu se situe dans les 10% les plus hauts sont à l’origine de 34 à 45% des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à la consommation. Or deux tiers d’entre eux vivent dans des pays développés. Ces chiffres imposent aux gouvernements d’agir sur les inégalités en réduisant notamment l’impact carbone des ménages les plus aisés. La sobriété doit impérativement être équitablement répartie. Les gouvernements doivent également accélérer la coopération internationale en direction des pays les plus pauvres et les plus vulnérables, en commençant par respecter leurs engagements financiers : à ce jour, les pays développés n’ont toujours pas réuni les 100 milliards de dollars annuels promis lors de la COP 15 en 2009 pour aider les pays les plus pauvres dans la lutte climatique.
Investir dans une économie plus sobre et une meilleure efficacité énergétique. Si les gouvernements permettaient et encourageaient des modes de vie moins polluants, les émissions mondiales de gaz à effet de serre pourraient être réduites de 40 à 70%. Les leviers sont nombreux : favoriser des villes piétonnes et cyclables, réduire le trafic aérien, rénover les logements les moins bien isolés, déployer une économie circulaire… La volonté et l’action politiques sont nécessaires pour financer, organiser et accompagner ces transformations qui, en définitive, permettront une meilleure qualité de vie
-B- faut il sortir du capitalisme
Peut-on mettre le capitalisme au service de la planète ? A / Des investissements considérables sont à réaliser rapidement pour :
rendre propres nos équipements, infrastructures et bâtiments (sans doute des centaines de milliards de tonnes cumulées);
en détruire proprement certains et financer les pertes économiques associées ;
nettoyer la planète (retirer le plastique des océans, dépolluer les sols…) quand c’est encore possible ‘
construire des équipements, infrastructures et bâtiments d’une part propres, sobres et bas-carbone et, d’autre part, adaptés au changement climatique à venir ;
transformer profondément notre modèle agricole ainsi que la gestion des forêts ;
rendre désirable une consommation sobre et bas-carbone (ce qui supposera des centaines de milliards d’euros de publicité, outre le fait qu’il faudra également encadrer fortement la consommation qui ne peut que baisser pour les plus riches d’entre nous au niveau planétaire (les classes moyennes française étant donc incluses dans ce nous) si l’on veut respecter les limites planétaires.
Il faut donc pouvoir mobiliser des capitaux considérables, ce qui est l’un des premiers atouts du capitalisme, comme indiqué plus haut. Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas aussi recourir à la puissance publique ni à la force de frappe de la banque centrale et des banques publiques. Mais cela veut dire qu’il serait contre-productif de se passer des savoir-faire accumulés par les acteurs privés et de leur argent pour contribuer financièrement à cette « révolution ».
B/ Il n’y a pas de raison intrinsèque au capitalisme tel que défini pour qu’il ne puisse pas être transformé pour produire propre, sobre et bas-carbone. Les leviers pour y arriver sont bien identifiés. Il n’y a pas de raison pour que le capitalisme repose inéluctablement sur la croissance des flux matériels et qu’il ne puisse pas au contraire, faciliter et stimuler leur décroissance. Mais bien sûr cela suppose une action publique forte et déterminée, comme par exemple une réelle planification écologique; cela ne peut provenir spontanément des forces du marché ni d’une action simplement incitative de l’État.
C/ Il n’y a pas non plus de raison pour que ce système ne puisse pas être beaucoup plus juste. D’une part, les inégalités sociales ont été extrêmement fortes avant le capitalisme (elles ne sont donc pas dues à ce système) ; d’autre part elles ont beaucoup varié et varient beaucoup d’une forme à une autre du capitalisme. Enfin, les leviers sont connus (politique des revenus, fiscalité des revenus / patrimoine / succession, services publics de qualité etc.). Mais bien sûr, cela suppose également une action publique forte et déterminée, s’opposant à des forces du marché faisant spontanément croitre les inégalités. A l’inverse, que veut dire concrètement sortir du capitalisme ? Et quelles sont les étapes et le calendrier pour y arriver ?
Conclusion Aujourd’hui, la priorité de tous nos efforts doit être d’identifier les leviers les plus efficaces pour sortir de la crise majeure actuelle. Ce billet a tenté de montrer que la sortie du capitalisme n’est en rien un préalable et qu’il est sans doute plus utile de tenter de mettre le capitalisme – tel que défini ici – au service de la planète et de la réduction des inégalités sociales. Cela n’est pas contradictoire avec l’expérimentation de modèles nouveaux. Et cela ne veut pas dire qu’il faille conserver la forme qu’a prise le capitalisme dans les dernières décennies, bien au contraire. De nombreuses réformes sont à mener qui doivent conduire à des évolutions en profondeur des rapports. Mais ne nous trompons pas de combat. Le temps nous est compté.
-C- l économie bleue / Club de Rome / Gunter PAULI
La recherche d’un nouveau modèle
Freeman Dyson, physicien théoricien et mathématicien britanno-américain, disait : « La technologie est un don de Dieu. Après celui de la vie, c’est peut-être le plus grand qu’il nous ait fait. La technologie est la mère des civilisations, des arts et des sciences. » Et pourtant, dans un modèle linéaire et déconnecté, cette même technologie nous mène à notre modèle de consommation excessive actuel, qui dégrade l’environnement et les communautés humaines. Gunter Pauli, industriel belge, cherche justement à changer ce paradigme au travers de son concept d’économie bleue, qui prône une résolution des problèmes sociaux, écologiques et économiques en s’inspirant des écosystèmes naturels.
Résumé de ses œuvres
Gunter Pauli est un industriel belge, qui, après avoir repris l’entreprise Ecover, marque de produits ménagers biodégradables, prend conscience de la condition climatique. En effet, malgré ses efforts pour diminuer les coûts écologiques de ses produits, il importe de l’huile de palme, dont l’exploitation engendre la déforestation. Il fonde alors l'institut ZERI (Zero Emission Research and Initiatives - Recherche et initiatives pour zéro pollution) et est à l’origine du premier congrès mondial de l'économie bleue à Madrid en 2013. Enfin, il écrit plusieurs livres pour expliquer son modèle, dont le dernier : L’économie bleue 3.0, pour expliquer son concept.
Les actions de Gunter Pauli
Son concept d’économie bleue
Les économies diffèrent par leur objectif et leurs conséquences. Ainsi, le modèle dominant aujourd’hui selon Gunter Pauli est celui dit “d’économie rouge”, qui est industriel, avec pour objectif le profit par une forte consommation mais est de plus en plus critiqué à cause de son aspect peu viable à long terme.
Un autre type d’activité économique est alors prônée pour répondre à ces problématiques : “l’économie verte”. Cette économie se veut à forte dimension sociale et a pour objectif de réduire drastiquement les coûts environnementaux. Cependant, elle est critiquée par sa portée et viabilité. En effet, impliquant des surcoûts lors de la production, elle implique de payer plus cher pour des produits respectueux de l’environnement et n’est donc pas accessible à tous. De plus elle peut engendrer des surcoûts environnementaux car de nombreux produits sont ensuite distribués par avion.
L'économie bleue vient en réponse aux limites de cette économie verte. En quelques mots, l’économie bleue est un système d’économie s’inspirant de la nature et plus particulièrement des écosystèmes qui se régénèrent et ne produisent pas de déchets. Fondée sur la mobilisation des entreprises du territoire et l’emploi des ressources locales pour la valorisation des déchets, ces derniers deviennent une source de profit pour tendre au zéro déchet. L’objectif est également de favoriser la création d'emplois, avec cette revalorisation des déchets.
Un exemple simple pour illustrer est le marc de café, qui peut être réutilisé comme nutriments pour des champignons, qui sont ensuite à leur tour utilisés comme nourriture pour les poules. Il s’agit de tirer le meilleur parti des ressources.
Cette économie se différencie de celle verte, l’économie “créée pour les riches”. Pour illustrer de manière simple, elle ne propose pas des bananes importées d’un autre pays, même si elles sont produites de façon biologique et respectueuse, car elles ne poussent pas en France. Elle propose plutôt des pommes, produites localement.
La fondation ZERI (Institut Zero Emission Research and Initiatives)
Cette fondation, à but non lucratif, est créée par Gunter Pauli à l’université des Nations Unies en 1994 pour la préparation du protocole de Kyoto (1997). Elle est basée depuis 1996 à Tokyo, au Japon, et est un réseau de scientifiques et d’entrepreneurs : 3000 chercheurs et plus de 1000 entreprises. Elle traduit les idées de modèles commerciaux innovants inspirés des écosystèmes, en limitant l’émission de polluants et générateurs d’emplois. Elle se place ainsi auprès de gouvernements, communautés et entreprises afin d’identifier des opportunités, notamment sur les secteurs, les marchés et les actions pour ces nouveaux modèles. En 2021, soit 25 ans plus tard, plus de 200 projets ont été mis en œuvre. Une autre activité de la fondation est éducative, avec notamment l’écriture de centaines de fables pour les enfants, Les fables de Gunter, que le gouvernement chinois a déjà choisi d’enseigner dans toutes les écoles du pays.
Son livre et les projets qu’il a accompagné
Le livre L’économie bleue 3.0 développe le concept de Gunter Pauli à partir des écosystèmes et des initiatives lancées de ces observations.
Parmi ses projets, il y a notamment le projet PORRIMA, qui est la construction du premier navire à faire le tour du monde en utilisant uniquement des énergies renouvelables. Il combine ainsi de l’énergie solaire grâce à des panneaux, de l’énergie éolienne avec un cerf volant de 800m d’altitude suivi par intelligence artificielle et un système d'énergie hydrogène avec collecte et transformation de nanoplastiques.
Une autre problématique est la surpêche en milieu marin. Le projet est d’adopter la pêche par discrimination des poissons selon leur état de gestation ou non. Les baleines et dauphins pêchent en envoyant des bulles d’air pour piéger les poissons. Utiliser des jets de bulle d’air permet de faire remonter en priorité les poissons plus légers, et donc qui ne portent pas de petits, tandis que les poissons en gestation vont avoir moins tendance à remonter. Ce procédé est testé en Indonésie par des catamarans équipés de tuyaux qui injectent de l’air sous les bancs de poissons.
Interet supplémentaire de cette technique réunie dans le « chalutioer à bulles » c'est qu'il n 'y a plus de « prises accidentelles » puisqu'il n y a plus de chalut .. et donc incidemment en n'ayant plus de chalut à tracter, c'est autant de carburant en moins à embarquer ; -les ¾ du gas oil embarqué actuellement servent à l'action de peche – sans compter que le moteur diesel peut être remplacé par une autre motorisation : il n'y pas besoin de la même puissance , simlplement de quoi se rendre sur les lieux de pêche .
Position, influence et réalité des projet
Cependant Gunter Pauli fait quelques fois l’objet de controverses. Il a pu être critiqué notamment sur sa position sociale et son large réseau qui auraient participé à son succès.
En effet, Gunter Pauli est membre du comité exécutif du club de Rome, un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes et des industriels de cinquante-deux pays qui se préoccupent des problèmes majeurs auxquels sont confrontées toutes les sociétés. L’organisation se fait connaître mondialement avec la publication du “Rapport Meadows”, intitulé “Les Limites à la Croissance” en 1972, qui pointe les dangers de la croissance économique et démographique pour l’environnement et l'humanité. Des critiques ont néanmoins été formulées à propos de la focalisation de Club de Rome “sur des problématiques concernant les pays riches, comme la pollution, en laissant de côté les enjeux véritables pour les pays pauvres, telle que la satisfaction des besoins fondamentaux.”
Le rapport sur l’économie bleue de Gunter Pauli est le deuxième ayant le plus circulé. Il ne prône ni la décroissance ni la croissance zéro, et précise que tous les gouvernements et individus ne doivent pas être tenus à des mesures similaire, par exemple un occidental et un brésilien habitant dans une favela.
Il lui a également été reproché de faire des approximations scientifiques. Des inadéquations, des ellipses sur des faits scientifiques ou bien des zones de floues sont pointées dans ce qu’il énonce. Enfin, des questionnements sur la viabilité des projets et l’indisponibilité des ressources financières résultant d'un déficit de rentabilité des projets sont soulevés.
Conclusion
Gunter Pauli est à l’origine de projets novateurs et à impact, et malgré les critiques, il a le mérite de fédérer et de porter des actions concrètes. Pour d’autres personnes influentes ayant la nature comme inspiration
>> sur les decisions d'agir pour le projet de transitiion écologique dans son ensemlble,
a chaque fois poursuivre les objectifs d' adaptation et d'atténuation ce qui suppose deux plan d'actions différents :
> agir sur les process de production pour réduire physiquement les impacts sur les GES ou sur les besoins de ressources par exemple
>> agir de manière indirecte pour favoriser la lutte globale contre le dérèglement climatique par exemple financer la desartificialisation des sols dans une école primaire ou maternelle ...cela peut aller jusqu' à contribuer à financer des projets de transition écolo dans des pays victimes d'impacts climatiques forts ; pays lointains et/ou inconnus . .. mais là on est sur une implicatuion forte et très altruiste … que peu souvent
D Quelques autres idées
>> sur un plan général selon A Keller
Il n y a pas de solution sans qu on diminue les flux amont et aval pour qu ils reviennent en deçà du niveau de soutenabilité du système terre et sans une régénération massive de la biosphère .
Nous avons des vulnérabilités sociétaires/
Transport / Réseaux et infrastructures eau électricité gaz téléphone /dépendance à la technologie/
Cybercriminalité/ besoins alimentaire : 97% nourriture des grandes villes n'est pas produite sur place !
Développement durable = la quantité globale de capital ne diminue pas ! = Durabilité faible = non durable > cadre conceptuel inadapté qui ne tiendra pas .
la Technologie ne peut permettre de résoudre le pb qui est systémique . Seule une approche systémique le peut.
ll existe un dogme interdisant de parler de décroissance > casse sociale > régression > récession … c’est faux : le contraire de la croisssance ( pib) c’est pas la décroissance , c’est la récession .
La décroissance c’est un projet politique . une proposition de système social et économique alternatif . L idée c.est de pouvoir organiser une descente énergétique et matérielle sans que cela provoque un effondrement social .
Il est temps d avoir de nouveaux imaginaires collectifs et les promouvoir. Travailler avec des gens différents il faut travailler avec les gens des autres bulles .
Sinon le réflexe sera le repli >>> communauté ne peut être résiliente si l’autre à côté ne l est pas .
construction de la résilience
concept utilisé de manière fréquemment inadaptée , légère , approximative
def :capacité d ‘un système à résister a un choc en se déformant , en s’adaptant, s ajuster , passer en mode dégradé … ça permet de passer la crise et ensuite de rebondir et aller vers un nouvel état- pas revenir à la normale – idéalement plus résilient qu’ avant / Ca c’est la théorie.
Que dit le GIEC ? Il faut Atténuation et adaptation …
On a besoin d ‘une vision globale.
La situation actuelle se caractérise par une situation de risque systémique
> différence avec risque classique ?
Un risque classique c’est un événement potentiel , futur qui peut engendrer des crises limitées dans l’espace et dans le temps. Cela suppose que le système est bon et qu’il est viable .
Un risque systémique concerne un processus qui est déjà enclenché
face à cela il nous faut une résilience globale , pas seulement par rapport à un type de risque; par exp GIEC traite des aléas climatiques c’est de l adaptation. La résilience globale c’est qu’est ce qu’on fait qd on n’arrive pas à s’adapter ?
La résilience nécessaire ne concerne pas uniquement l’homme . Nous somme un peu anthropocentrés !
La résilience des systèmes socio-économiques nécessite une attitude transformatrice, collective et culturelle .
redondance des stocks vitaux
Préserver le foncier agricole ,
Se donner les moyens de l’autonomie territoriale pour tout ce qui est vital.
végétalisation vivrière des agglomérations
circuits courts locaux monnaie locales
Développement de l’agro-écologie et de la permaculture ;
bouclages des cycles de nutriments – Phosphore , Azote
-culture écologique respect pour le vivant non humain
sobriété systémique
solidarité inclusive justice sociale , cohésion territoriale
Economie de la Fonctionnalité et de la coopération
GESTION PARTAGEE DES COMMUNS poser la question de nos besoins géré avec les gens dont l avenir en dépend
ACCES A L ESSENTIEL GARANTI POUR TOUS
garantir l’accès gratuit aux choses essentielles a tout le monde
1° litres d’eau ,1° KWH elect , 1° m³ gaz;1° transports , vêtements denrées alimentaires ; DIA / secu sociale alim
celui qui surconsomme il paye !
Si chacun est assuré de nourrir loger … sa famille , alors là on innove . On n innove pas quand on est au bord de la noyade … il s agit de démocratiser la prise de risque ;
ça n arrivera que par le bas .
EXPERIMENTATIONS ! Agricole, sociale , économique
CHANTIERS COOPERATIFS
conférence Arthur Keller HEC Septembre 2023
commentaire personnel sur ce texte , même pas en guise de conclusion !!
Cette présentation d'extraits de textes divers et variés a pour objectif de contribuer à structurer une pensée diffuse et multiforme. Les diverses études , conférences, cours , ouvrages qui ont paru sur l 'ensemble des sujets sont d'une richesse telle qu'iol est difficile de métaboliser leur contenu dans une pensée personnelle . C'est dans ce but que j'ai tenté de structurer un cheminenment et un raisonnement qui soit intelligible et accessioble au plus grand nombre . Il est bien clair que si l'on veut s'attaquer au problème posé il y aura une nécessité d'expression de l'opinion publique et il est préférable que cette opinion publique ait été informée avant de s'exprimer . Cette recommansdation vaut aussi pour les élus et les responsables économiques . Certaines postions radicales ou certaines hypothèses novatrices choqueront sans doite les uns ou les auttres. Dans ces telmps incertains d'évolution incontournable des organisations, il faudra garder à l'esprit deux preceptes essentiels sans lesquels aucun mouvement ,est possible
premierement se souvenir des 3 stauts successifs des idées nouvelles décrits par Arthur Schopenhauer :
toute idée nouvelle est d'abord considérée comme ridicule puis elle devient dangereuse aux yeux des populations et enfin … elle devient naturelle: c'est comme si ça avit toujours existé !!! référez vous à la description de l 'inventiuon de la chaussure par Driss Aberca
deuxièmement ne pas oublier un précepte très simple et très modetse énoncé par Pierre Rhabi dans la légende du colibri :
“Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !” Et le colibri lui répondit : “Je le sais, mais je fais ma part.”