La probabilité d'entrer à l'université qu'ont des personnes "fille(s) d’un électricien et d’une femme de ménage qui [auraient] grandi dans les quartiers pauvres de Rio" est-elle moindre si elles sont noires de peau? C'est ce que suggère l'expression étonnante "aussi et surtout noire de peau"...
La même erreur nous empoisonne quand les droites comparent les taux de délinquance entre français originaires de l'immigration et la population française en général. La comparaison ne peut se faire qu'entre populations comparables: revenu, niveau d'instruction de la personne et de sa famille (important), environnement social immédiat (zone de résidence).
Aussi, le danger est d'attribuer a priori une difficulté accrue pour quelqu'un qui est noir de peau, et de ce seul fait. Ce qui reste à prouver: la moindre preuve n'est jamais avancée. Car dans les documents des épreuves de concours pour cette université, la couleur de peau n'est (heureusement) pas mentionnée... Ce n'est qu'après, lors de l'examen des dossiers (hors concours) que l'information apparaît. Regardons seulement, par exemple, les pourcenteges de fils d'ouvriers dans les grandes écoles, les études supérieures en général, les assemblées legislatives, etc. Et leur évolution au cours des dernières années (régression). Les mécanismes en sont bien connus. Discrimination sociale? Sans aucun doute. Rien à voir avec la "race".