Comment en est-on arrivé là ?
L’extrême droite est aux portes du pouvoir, et a déjà remporté une certaine bataille culturelle en imposant ses thématiques, ses obsessions, son agenda de haine, de rejets et de mensonges…
Certes, on se félicite d’une participation record au 1er tour des législatives. Mais, tout de même, un tiers des inscrits sur les listes électorales ne se sont pas déplacés, en dépit de la gravité des enjeux.
Or, voici une typologie très grossière des profils de personnalité ayant conduit à la victoire électorale du RN.
Déjà, il y a les fachos assumés, décomplexés. Prônant le séparatisme radical, le repli communautaire, la préservation de leurs privilèges. En toute tranquillité, ils revendiquent la haine de l’autre, désigné comme bouc émissaire. Ils encouragent l’autoritarisme et la violence, au bénéfice des puissants et des dominants. Ils défendent leurs traditions, c’est-à-dire les hiérarchies naturalisées à leur profit. Ils sont les ayant-droits, les possédants, les héritiers. Tous les autres ne peuvent que les servir, ou être exterminés. D'une certaine façon, ils ont renoncé à toute autonomie véritable, préférant se réfugier dans des catégorisations toutes faites et des structures d'oppression. « Toutes les formes de racisme, de sexisme, d’ethnicisation, d’enfermement de soi-même et des autres dans d’insurmontables différences culturelles relèvent de cette intériorisation et de cette naturalisation de l’hétéronomie » (Sonia Dayan-Herzbrun, "Figures de la soumission" dans Eugène Enriquez, le goût de l’altérité).

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Et puis, il y a tous ceux qui n’en peuvent plus ; qui rament, qui se sentent méprisés, négligés. Qui tirent le diable par la queue, qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Ceux qui sombrent dans l’ombre, dont on ne parle pas. Les déclassés, les anciens ouvriers, les désoeuvrés, les périurbains, les ruraux…Ceux-là, ils ruminent de l’acrimonie et du ressentiment, à la mesure des délaissements qui les affectent. La gauche les a laissés tomber, en faveur des minorités et des classes « cultivées ». Alors, ils veulent se faire entendre, pour une fois, quitte à se tirer une balle dans le pied. Ils protestent, ils contestent. Et manifestent finalement une certaine hargne vengeresse…Ils veulent que cela change…Même si on les leurre, même si on les instrumentalise, à nouveau. Car ceux-là, on peut bien les sacrifier, une fois qu'on aura détourné cette colère populaire au profit des mirages autoritaires…On les excite, on les séduit, avant de les rejeter dans les limbes de l’indignité.
"Si l’on n’arrive pas à transformer la souffrance et l’humiliation ressentie en revendication sociale et en pensée politique, on tombe dans la passion triste du ressentiment et de la haine." (Roland Gori)
Enfin, il y a le ventre mou. Ceux qui ne votent pas, ne s’intéressent pas. Ceux qui assument leur indifférence et leur apathie. Bof, eux ou les autres, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, kif kif bourricot. Tous pareils, tous pourris. On n’a pas encore essayé. Pas le temps, y'a l’Euro de foot. De toute façon, je ne m’intéresse pas à la politique, je suis neutre, je m’en fous. ça sert à rien. Qu’est-ce que ça va changer pour moi ?…Laissons les choses évoluer, voyons ce que ça donnera ; de toute façon, je m’en lave les mains…Je laisse faire, je laisse venir, sans vraiment assumer.
Or, c’est justement cette passivité qui, dans les circonstances actuelles, devient complaisance et complicité. De surcroît, en arrière-plan, cette forme d’acceptation stoïque pourrait même constituer un désir plus larvé de fascisme ; quand l’absence d’opposition signifie approbation, voire soumission à l’ordre. Car, il y a une forme de jouissance à s’assujettir, à se déresponsabiliser, à se dissoudre dans la masse, à obéir par son silence, à se couler dans une totalité qui écrase les libertés, les contingences et les possibles…Voilà, il n’y a plus à penser et à choisir. Tout est sur des rails, chacun est à sa place. Il n’y a plus qu’à se laisser porter ; plus d’angoisse face à la liberté, mais du réconfort face à l’autorité.
Derrière cette pseudo-indifférence, il y a sans doute une appétence. Car c’est bien le conformisme, l’acceptation et la soumission qui tissent la potentialité fasciste.
Pour ce type de personnalité, soit les risques sont irréels, soit le monde est déjà foutu. Theodor W. Adorno soulignait déjà le danger que représentent pour la démocratie ceux qui choisissent de se comporter « comme s’ils vivaient déjà dans des conditions non répressives, dans une société véritablement humaine » - ou comme si le fascisme était une fatalité déjà présente, à quoi bon lutter, on fera bien avec…Ces personnes sont « détendues » et confiantes. Elles refusent de s’impliquer dans les débats politiques, abordent la chose publique avec la plus grande indifférence. Leur souci premier et avant tout d’éviter tout conflit, de préserver leur confort, et d’évacuer l’angoisse des responsabilités - quitte à sombrer dans la servitude volontaire…
"Honte à vous, de gauche comme de droite, qui dans votre confort vous sentez à l’abri, parce que vous êtes blancs, vieux, binaires et fortunés. Des femmes, des personnes racisées, LGBTQIA+, immigrées, étrangères, musulmanes, pauvres, sont en danger immédiat : qu’êtes-vous prêts à faire pour elles ?" (Carine Fouteau).
Cependant, jeter l'opprobre et accuser ne permet pas de comprendre les dynamiques systémiques qui contribuent à "construire" cette forme d'acception, cette résignation acquise. Or, selon David Graeber (Révolutions à l'envers), le néolibéralisme n'est pas seulement un projet économique, mais aussi un dessein politique et anthropologique visant à saper l'imagination. « Le désespoir n’est pas naturel, il faut le fabriquer. Pour comprendre cette situation, on doit se rappeler que les trente dernières années ont vu s’édifier un immense appareil bureaucratique ayant pour mission de créer et maintenir le désespoir, une gigantesque machine conçue d’abord et avant tout pour anéantir l’idée qu’un autre avenir est possible ».
A travers sa grande étude sur « la personnalité autoritaire », Theodor W. Adorno avait pu mettre en évidence, dans le contexte d’après-guerre, les potentialités fascistes que recèlent les individus, parfois sans qu’ils en soient conscients - tout en étant façonnées par certaines conditions de socialisations et des représentations collectives spécifiques.

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A l’heure où l’extrême Droite impose son hégémonie idéologique en France, où une internationale fasciste se constitue, il est sans doute essentiel de se pencher sur les ressorts du « désir de fascisme ». Car si le leader autoritaire peut dominer, c’est bien parce qu’il est obéi. Pas de pouvoir fasciste sans une aptitude collective à se soumettre…Dans ses études sur les préjugés, Hokheimer mettait ainsi en exergue les traits de caractère d’une personnalité potentiellement fasciste, ou en tout cas perméable à la propagande antidémocratique : acceptation mécanique des valeurs convenues, soumission aveugle à l’autorité combinée avec une attitude violemment agressive à l’égard de ceux qui ne partagent pas la même appartenance, refus de l’introspection, manière rigide et stéréotypée de penser…Dès lors, il ne s’agit pas de psychologiser ces traits, dispositions et types de caractère, mais de comprendre dans quels contextes spécifiques de socialisation ils peuvent émerger et s’imposer. En l’occurrence, « plus un type est rigide, plus profondément il porte l’empreinte des contraintes sociales » Adorno
Au fond, la potentialité fasciste serait logée en chacun de nous, mais ne pourrait s’actualiser que dans certaines conditions, inhérentes à la fois à des modalités spécifiques de subjectivation ainsi qu’à un contexte collectif encourageant l’expression de cette virtualité. La puissance précède l’agir, mais déjà l’enveloppe…dans l’attente de d’étincelle.
Cette potentialité fasciste doit donc être éradiquée, dès l’enfance, et tout au long de l’existence ; il faut sans cesse déraciner « le fascisme qui est en nous tous, qui hante nos esprits et nos conduites quotidiennes, le fascisme qui nous fait aimer le pouvoir, désirer cette chose même qui nous domine et nous exploite » (Foucault, "Préface à la traduction américaine de l’Anti-Oedipe", in Dits et écrits III). Car le fascisme capte la pulsionnalité, et puise sa puissance au cœur des formes désirantes, en chacun d’entre nous. L’ombre du fascisme peut tomber sur le Moi, s’incruster dans les représentations et les comportements. Ce pouvoir intériorisé agit alors comme un processus de production et de conformation des subjectivités.
Cette potentialité fasciste ne serait-elle pas l’aboutissement d’un continuum de violences, qui commenceraient dans la micro-société familiale, en particulier hétéropatriarcale, pour s’étendre jusqu’aux sphères du quotidien et de l’ordre politique ? Ainsi, les châtiments corporels de l'enfant constituent un trait social autoritaire qui peut être culturellement justifié. Il s'agit là d'un élément fondateur d'une violence sociale plus large, ayant pour fonction d'imposer dans les corps enfantins la soumission et la reproduction des rapports de domination. Or, ces pratiques sont significativement associées à la violence envers les femmes, aux propensions guerrières, et à la hiérarchie sociale...
En même temps, Erich Fromm soulignait également que l’abrasement des figures familiales d’autorité entravait les possibilités de conflit générationnel et d’affirmation par « l’affrontement ». En conséquence, l’effondrement de la famille patriarcale ne garantirait pas une libération systématique vis-à-vis de l’autoritarisme et pourrait également « fabriquer » des individus tellement « faibles » qu’ils chercheraient en permanence une forme de soumission…« La tendance à défier l'autorité et à avoir du ressentiment contre tout type d'influence provenant "d'en haut" » n’empêche nullement de vouloir s'assujettir à une « personnalité autoritaire » qui promettrait « un plus grand pouvoir ou de plus grandes promesses » (E. Fromm, La peur de la Liberté).
Alors, quelles types de socialisation, de structures familiales, d’expériences éducatives précoces, pourraient contribuer à favoriser l’émergence des potentialités fascisantes ?

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Selon Wilhem Reich, la prégnance du fascisme ne peut s’expliquer uniquement par des facteurs socio-économiques, mais se déploie également sur un terreau plus profond, tapi dans l’inconscient collectif. Le champ social et celui du désir sont effectivement coextensifs, et il faut sans doute une certaine convergence pour actualiser la potentialité fasciste. Celle-ci constituerait alors une forme de perversion d'un désir archaïque et grégaire, ainsi qu'un agencement spécifique du désir, au-delà des enjeux proprement idéologiques.
« Hitler faisait bander les fascistes. Les drapeaux, les nations, les armées, les banques font bander beaucoup de gens » (Deleuze et Guatarri, L'anti-Œdipe)
En l’occurrence, des mécanismes répressifs et de contrainte pulsionnelle seraient susceptibles de canaliser précocement, de « pervertir », et de faire dériver l’énergie libidinale vers des « processus fascisants ». Ainsi, la répression du désir est le moyen par lequel les organisations totalitaires, mais aussi le capitalisme, opèrent pour moduler la subjectivité en faveur de leurs impératifs de fonctionnement. Ultérieurement, une forme de compulsion de répétition se réactive sans cesse, à la mesure de la fragilité des assises de la personnalité et de la peur de l’inconnu ou de l’altérité. Dès lors, la structure fasciste renverrait à une forme de complexe défensif, mutilant la subjectivité et aliénant la pleine potentialité de l’être humain. Ainsi, les comportements manifestes - rejet des minorités, sanctification de l’ordre, refuge dans la superstition, sentiment de menace, etc. - seraient finalement la traduction des défenses sous-jacentes : projection sur autrui de ses propres pulsions, clivage paranoïde, stratégie d’emprise, identification à l’omnipotence du chef, répression des affects, pensée opératoire, etc.
L’aliénation fasciste constitue donc une structure défensive pour des individus qui ont besoin de « se mettre hors circuit » quand les contradictions engendrées par le conflit avec la réalité deviennent intenables.
Pour Emmanuel Terray, la pensée de droite est avant tout une pensée de l’acquiescement, revendiquant une prétention de réalisme et une intolérance à l’ambiguïté et à l'équivoque. Il s’agit alors de donner le primat au « fait accompli », aux rapports sociaux institués, toujours légitimés par leur ancrage traditionnel ou leur naturalisation ; c’est comme ça…D’où l’attachement au principe d’un ordre hiérarchisé de la société et une adhésion inconditionnée à l’autorité. En parallèle, s’affirme le fantasme collectif d’un corps social régénéré par une violence purificatrice….
" Le fascisme se construit sur une ligne de fuite intense, qu’il transforme en ligne de destruction et d’abolition pures" (Deleuze et Guatarri, Mille Plateaux).
Selon Michel Clouscard, le néolibéralisme débridé fait aussi le lit d'un "néo-fascisme". En effet, la "consommation parasitaire", la dérégulation, la mise à mal des Communs, tissent une forme de transition anthropologique : l’opposition y est alors réduite à un spontanéisme groupusculaire et permet la destruction des institutions collectives, avec la domination du consumérisme sur des "masses schizophrénisées". Dès lors, l'impértif devient prioritairement d'annexer brutalement l'autre, de posséder, d'ingérer...De telles "machines désirantes", alimentées par la haine et l'avidité, constituent finalement le ferment d'une "terreur néo-fasciste".
"L’État fasciste a sans doute été dans le capitalisme la plus fantastique tentative de reterritorialisation économique et politique"(Deleuze et Guatarri, L'anti-Œdipe).
Au fond, le fascisme tend à se sédimenter au sein des structures désirantes et inconscientes, à formater les processus de subjectivation, de façon à alimenter sa persévération. Mais quelles sont donc les aboutissmeent de ce formatage, c'est-à-dire les caractéristiques de cette personnalité autoritaire particulièrement perméable à la propagande fasciste ?
Selon Theodor W. Adorno, un certain nombre de traits de caractères, de valeurs et d'attitudes entraînent chez les personnalités autoritaires un penchant et des comportements fascistes, anti-démocratiques et intolérants aux minorités ethniques.
Ces caractéristiques se seraient sédimentées à travers la socialisation infantile, particulièrement dans des structures familiales hiérarchiques, écrasantes, caractérisées par l’emprise.
Ces personnalités font preuve de « conventionnalisme », de soumission autoritaire, d’agressivité, d’ « anti-intraception » (refoulement de l’imagination), de superstition, de pensée stéréotypée et catégorisante, de soumission et de domination, de destructivité et de cynisme, de « projectivité »…Il sont habités par la structure manichéenne du « nous contre eux ».
Il s’agit de caractères conformistes, rigides, racistes, en quête de hiérarchie, manifestant un désir d’assujettissements et de soumission à l’autorité, d’autant plus que leur Moi est faible et délié de ses irrigations libidinales Ils manifestent une hantise de la vulnérabilité, de l’infantile, de l’instable, de l’imprévu…et déploient alors un véritable culte de la force. Toute la pulsionnalité est canalisée vers l’agressivité, la rétention, l’expulsion. Dès lors, la vie psychique est très appauvrie, avec une haine de l’imagination, du rêve, de la création, et des fantasmes très pauvres, binaires, agonistiques …
Se sentant en permanence frustrés par un désir bridé et discipliné, ces individus expriment une haine des « jouisseurs transgresseurs » et une volonté punitive réactionnelle. Or, ce moralisme vengeur et inquisitorial constitue une forme de satisfaction substitutive, qui peut, quant à elle, s’autoriser à transgresser. Se sentant sacrifiés et castrés, ils ont besoin de réprimer, d’affirmer leur pouvoir, et de faire payer, à la mesure de leur ressentiment. De fait, la personnalité fasciste cherche à satisfaire deux tendances contradictoires : le respect de l’autorité et la revendication transgressive en tant que rétablissement de son propre sens de la justice.

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En 1981, Bob Altemeyer proposait également une synthèse du concept de personnalité autoritaire de droite, se caractérisant par :
- un haut degré de soumission à l'autorité perçue comme établie et légitime.
- une agressivité, dirigée contre certaines catégories de personnes perçues comme légitimement désignées
- un conventionnalisme, c’est-à-dire un degré élevé d’adhésion conformiste aux conventions perçues comme approuvées
Cependant, on peut aussi considérer que ces traits de caractère ne sont malheureusement pas l’apanage des milieux de la Droite dure. Certaines figures de « rebelle », dans la sphère militante ou « radicale », peuvent aussi chercher à instaurer une autorité hiérarchique très rigide, tout en prônant l’élimination de toute dissidence, la censure, l’excommunication. Or, la tentation de « se faire jugement » est en soi une potentialité fasciste…
« Sans doute le fascisme a-t-il inventé le concept d’État totalitaire, mais il n’y a pas de raison de définir le fascisme par une notion qu’il invente lui-même : il y a des États totalitaires sans fascisme, du type stalinien, ou du type dictature militaire. Le concept d’État totalitaire ne vaut qu’à une échelle macro-politique » (Deleuze et Guatarri, Mille Plateaux). Aussi, le spectre fasciste peut-il s'insinuer à des niveaux plus restreints, réticulaires, sans forcément s'inscrire dans une structure étatique. D'une certaine façon, toute organisation collective peut être menacée par la fascisation, quels que soient ses desseins. Et notre propre groupalité interne, sur un plan personnel, peut également "dégénérer"...
En conséquence, il faut toujours affronter le spectre fascisant, tant sur le plan individuel que collectif. Car ce qui menace en permanence la liberté, c’est au premier chef l’incapacité de se mobiliser pour la défendre.
Il faut parfois pouvoir « penser contre soi-même » (Adorno). Et, selon Lucien Bonnafé, la résistance est toujours un combat contre « tout ce qui tend à soumettre le sujet à une puissance étrangère à lui-même ». Il faut sans arrêt lutter contre l’intoxication du « c’est plus fort que moi ».
Quant à Frantz Fanon voilà ce qu’il revendiquait : « seront désaliénés Nègres et Blancs qui auront refusé de se laisser enfermer dans la Tour substantialisée du Passé » (Peau noire, masques blancs).

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Oui, il faut combattre ce monde claustrophobique de l’entre-soi, du repli et du rejet des différences. Rester intransigeant par rapport à toutes les tentations totalitaires, et déconstruire les illusions autoritaires. Non, il ne faut surtout pas laisser passer le fascisme, résister, toujours, à ce spectre qui rôde, en nous et ailleurs…Désormais, il va falloir l’affronter, au quotidien, et prendre le risque de l’autonomie et de la liberté. Défendre un autre imaginaire, tissé de rencontres, de pluralisme, de rires et d'espoirs, de marges.... Alors, on se réveille et on sort de la torpeur…avant qu’il ne soit trop tard.
"Seules les passions joyeuses, et non les passions tristes, m'induisent à former une notion commune" (Gilles Deleuze)