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Billet de blog 12 janvier 2023

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Généalogie du patriarcat : fragments de la domination (1)

Comprendre les enjeux actuels de la domination suppose de pouvoir en appréhender les origines et les fondements, sur le plan historique et anthropologique. Ainsi, dresser une généalogie de l'institution patriarcale permet sans doute de cerner certains déterminants de la coercition et de l'oppression. Préliminaires d'une grande fresque en plusieurs épisodes...

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L’exploration de « l’ordre normatif et disciplinaire du genre » a, entre autres, comme finalité de démêler la façon dont la construction systémique des identités impose et entretient des gradients d’humanité, de souveraineté, de privilège, de légitimité, etc., - parmi lesquels l’antagonisme sexuel est un archétype déterminant. Car, en contrepartie, ces « classements » contribuent également à inscrire certaines catégories de personnes comme indignes, invisibles, exploitables, marchandisables, consommables, etc. Or, le système patriarcal en est un révélateur particulièrement pertinent, du fait de son enracinement et de son extension hégémonique. S’interroger sur ses conditions d’émergence, de diffusion, d’imposition s’avère ainsi très heuristique, dans la mesure où il s’agit là d’une forme de matrice anthropologique des structures de domination, à même de justifier tous les types d’oppression et d’exploitation. De fait, le patriarcat constitue un système de coercition, qui n’a pas seulement imposé l’assujettissement des femmes et de tout ce qui leur était corrélé, mais aussi la supériorité de certains, institués en tant qu’ayant droits et légitimés dans leur incitation à instrumentaliser les autres, subalternes, ressources, mondes, etc. Comme le souligne Olivia Gazalé dans « Le mythe de la virilité », « le modèle normatif de la virilité n’oppose pas seulement l’homme à la femme, ni même l’homme viril à l’homme efféminé, mais aussi le maître à l’esclave ou au « sous-homme », cette fois sous l’angle sociologique, racial ou religieux, la supériorité des uns ayant nécessairement besoin de l’infériorité des autres, qu’il soit « mécréant », juif, arabe, noir ou domestique. La comparaison hiérarchisante avec l’Autre est donc centrale dans la construction de la virilité. Être un homme, c’est dominer. Pas de suprématie sans un inférieur à mépriser, voire à humilier. C’est pourquoi le modèle traditionnel de virilité – modèle d’exclusion et de ségrégation- ne peut s’épanouir qu’en entretenant le ressentiment des opprimés et la compétition féroce, voire la haine entre les hommes ». Ainsi, le patriarcat a été façonné par « des millénaires de stéréotypes et d’institutions » (Ivan Jablonka « Des hommes justes »), pour devenir « une machine à dominer - les femmes, mais aussi tous les hommes dont la masculinité est jugée illégitime ». Nonobstant, « comment expliquer que chez les humains le patriarcat soit la forme de hiérarchie sociale la plus répandue et la plus stable ? ».

Illustration 1

Rappelons tout d’abord que, d’un point de vue anthropologique, le patriarcat peut être défini comme un système politico-juridique dans lequel l'autorité et l’exclusivité des droits, tant sur les biens et les personnes, sont appropriés par un « patriarche », qui règne en maître sur un patrimoine et une communauté associée, composée de sa famille élargie (potentiellement polygame), ses apparentés, vassaux, serviteurs et esclaves. Dans cette conception, le patriarcat est une forme spécifique d’organisation sociale de la domination masculine, au sein de laquelle un homme dominant détient un pouvoir absolu sur les épouses, les enfants, les dépendants, les possessions, à l’instar des pasteurs nomades caractéristiques de l’Ancien Testament. Néanmoins, l'anthropologue Gayle Rubin décrit des sociétés violemment oppressives pour les femmes, avec une institution du pouvoir masculin davantage fondée sur des dispositifs collectifs que sur la prééminence de certains « mâles dominants ». « Le pouvoir des hommes dans ces groupes n'est pas fondé sur leurs rôles de pères ou de patriarches, mais sur leur caractéristique collective de mâles adultes, incarnée dans les cultes secrets, les maisons des hommes, la guerre, les réseaux d'échange, le savoir rituel et diverses procédures d'initiation ». En conséquence, il existe des systèmes stratifiés selon le genre qu'il n'est pas adéquat de décrire comme patriarcaux. « De nombreuses sociétés de Nouvelle-Guinée sont violemment oppressives pour les femmes (les Enga, Maring, Bena Bena, Huli, Melpa, Kuma, Gahuku-Gama, Fore, Marind Anim, etc., ad nauseam) », sans pour autant s'inscrire dans une organisation patriarcale au sens strict. Sur un plan analytique, il conviendrait ainsi de décrire de façon plus fine la diversité des structures sociales concernant la « valence différentielle des sexes » (Françoise Héritier), en prenant en compte les variations des « systèmes sexe/genre », conceptualisés comme « l'ensemble des dispositions grâce auxquelles le matériel brut et biologique du sexe humain et de la procréation est formé par l'intervention humain et sociale et satisfait de manière conventionnelle ». Il s’agit alors de mettre en évidence les dynamiques sociales qui font « qu’une femelle devient une femme opprimée ». Le « système sexe/genre » induit en effet un type spécifique de relations à travers lesquelles les femmes « deviennent la proie des hommes ». Ce dispositif social systématique prend « les femelles comme matériau brut, les façonne pour produire des femmes domestiquées ». Nous reviendrons évidemment de façon plus approfondie sur ces processus.

A travers certaines revendications militantes, le système patriarcal tend finalement à désigner toute organisation sociale qui impose et perpétue la domination masculine. Ainsi, selon l’historienne Joan W. Scott, l’institution des différences de genre peut être appréhender comme « une des façons premières de signifier des rapports de pouvoir » entre les sexes, c'est à dire un « champ premier au sein duquel ou par le moyen duquel le pouvoir est articulé ».

Or, cet usage féministe d'un concept anthropologique, vidé de son sens et de son contexte, peut sans doute être discuté, dans la mesure où il tend à généraliser de façon outrancière, et à induire de l’indifférenciation au détriment de la spécificité de l’analyse. De surcroit, cette réduction de la complexité contribue à entretenir la conception d’un système construit délibérément par une partie de la population afin de détourner la structure de la société à son avantage.

De fait, comme le précisent Anne Augereau et Christophe Darmangeat en commentaire de l’ouvrage « Aux origines du genre » qu’ils ont dirigé, « le déni du réel est une arme qui sert les pires courants, à commencer par l’extrême-droite. Par définition, une cause qui aurait besoin qu’on mente pour elle ne saurait être « bonne ». Et si elle est bonne – comme l’est celle du féminisme – elle n’a pas besoin de fantasmes, mais de conscience et de lucidité ».

Le patriarcat : un ordre idéologique institué

Admettons cependant la conception du système patriarcal en tant qu'institution ubiquitaire de la domination masculine, fait social total qui infiltre tous les domaines de la société, avec néanmoins des caractéristiques particulières en fonction des contextes socio-historiques. Ainsi, selon la sociologue Sylvia Walby (« Theorizing patriarchy » (1990)), l’institution du patriarcat repose sur six structures : le travail salarié, le travail domestique, la sexualité, la culture, la violence et l’État. Dès lors, selon la façon dont ces structures sont imbriquées, diverses organisations patriarcales en découlent.

Illustration 2

Comme le rappelle Ivan Jablonka, « il est fondamental de distinguer le patriarcat des individus qui, selon leur sexe, en tirent avantage ou le subissent. Le patriarcat est d’abord un système de pensée, fondée sur des lois, des normes, des croyances, des traditions, des pratiques - et ce système « tient » tout seul. En impliquant des institutions aussi complexes que l’État, la religion ou la famille, il leur emprunte des arguments qui tous convergent pour justifier la subordination des femmes, de telle sorte qu’elle apparait comme une chose « normale », ancrée dans la nature, fondée en raison, conforme à ce qui s’est « toujours fait » ».

Pris dans une telle institution totale, les individus sont d’emblée « soumis » à cette complémentarité hiérarchique des genres ; « chaque sexe rencontre sa destinée ». Ainsi, « dès leur naissance, les femmes sont prises dans un cercle patriarcal. Postulant leur nature maternelle, ce cercle les voue à la fonction-femme, usage qui les confine dans l’espace domestique où elles sont glorifiées pour leur altruisme, fondement de leur nature maternelle ». Mais les hommes également sont aliénés dans certains rôles, statuts, obligations, etc. Car, comme le souligne Pierre Bourdieu, la virilité est à la fois un privilège et un piège, avec son lot de dressage des corps, d’injonctions, de violence et d’oppression par la masculinité hégémonique…Dès lors, l’apprentissage de la virilité est un dispositif collectif, qui transmet les codes du genre à travers des rites de passage et une incarnation de la puissance phallique, justifiant la domination sociale.

« A travers une histoire, une pensée, des cultures, des rites, des mots et des institutions, le patriarcat distribue les préséances, mais ce n’est pas au bénéfice des tous les hommes, ni au détriment de toutes les femmes. Non seulement les masculinités de domination haïssent les masculinités inférieures, aussi illégitimes et défaillantes que le féminin, mais la fabrique des mâles peut également dévorer ses propres enfants : ce sont des hommes qui ont été humiliés par les rites de Sparte et de Nouvelle-Guinée, et ce sont des hommes qui ont péri par dizaine de milliers le 1er juillet 1916, au premier jour de la bataille de la Somme. Le patriarcat n’est donc par une machination, mais une machinerie, et tous les hommes n’en sont pas les suppôts, ni toutes les femmes les victimes » (Ivan Jablonka).

Enclosure des identités de genre

Au fond, on pourrait penser le patriarcat comme une institution qui a progressivement socialisé et accentué les différences sexuées, sur le mode d’une certaine aliénation identitaire. Comme le soulignait déjà Edgar Morin dans le « Paradigme perdu : la nature humaine » en 1973 : « c’est bien une classe d’hommes solidaires qui se forme à travers l’aventure cynégétique de l’hominisation tandis que les femmes demeurent une couche sociale où l’entraide est toujours subordonnée à la fidélité particulière et essentielle aux enfants et éventuellement au mâle. Dès lors, c’est une extraordinaire différenciation sociologique qui se creuse et devient différence culturelle entre la classe des hommes et le groupe des femmes. Le masculin et le féminin vont développer chacun leur propre sociabilité, leur propre culture, leur propre psychologie, et la différence psycho culturelle va aggraver et complexifier la différence physio-endocrinienne ». Ainsi, la culture vient-elle renforcer les différenciations physiologiques, en instituant un véritable antagonisme, une hiérarchisation et un système d’oppression  : « c’est une nouvelle domination de classe, inconnue chez les singes, qui s’établit. (…) La classe des hommes s’approprie le gouvernement et le contrôle de la société et impose sur les femmes et sur les plus jeunes une domination politique qui n’a pas encore cessé. ». On verra ainsi que le Patriarcat constitue un dispositif de taxonomie hiérarchique des identités, ayant tendance à essentialiser les différences pour instituer des gradient d'humanité, justifiant ainsi la domination et l'exploitation.

Une aliénation collective

Kate Millett ("La politique du mâle", 1969) appréhende ainsi le sexe en tant que catégorie sociale et non biologique. En conséquence, le patriarcat peut être décrit comme un double principe : « l'homme dominera la femme ; parmi les hommes, le plus âgé dominera le plus jeune ». Et ce système politique, en dépit des variations historiques, géographiques, et sociales, tend à s’imposer à toutes les sociétés humaines depuis la fin du néolithique.

« Exerçant sa tutelle sur l’ordre du genre, le patriarcat se définit comme un système où le masculin incarne à la fois le supérieur et l’universel, au profit d’une majorité d’hommes et d’une minorité de femmes. Il est le sexisme institutionnalisé sous la forme du prestige et de la transcendance ; sa culture est la masculinité de domination » (Ivan Jablonka).

Or, cette masculinité hégémonique constitue une authentique aliénation identitaire, une prison genrée très étriquée, appauvrissante, et médiocre, qui s’impose via la famille, la religion, le droit et les institutions sociales. Ce modèle réduit s’impose et se construit comme « une triple violence - contre les femmes, contre les sous-hommes et contre les garçons ». Au final, « les masculinités subordonnées et illégitimes subissent une domination, mais les masculinités de domination elles-mêmes sont aliénées : l’homme au pouvoir est l’esclave de son genre ».

Un ordre irréversible ?

Illustration 3

Dans l’excellente série documentaire « Naked » explorant les questions de genre et d’identité sexuelle, Linda Scott, auteure de « The double X economy », insiste sur le fait que le patriarcat est un « monstre ancestral », témoignant d’organisations sociales très anciennes et d’un fond anthropologique puissamment ancré, sans pour autant être irréversible et définitif. Ainsi, elle rapporte par exemple l’observation par des primatologues d’une communauté de babouins au sein de laquelle tous les mâles dominants ont été « éliminés » du jour au lendemain, après avoir accaparé et consommé de la viande avariée. Suite à cet événement, l’organisation sociale de ce groupe de babouins a été littéralement transformée, sur un mode plus égalitaire, avec une diminution majeure de la coercition des femelles. Ce que des babouins peuvent faire, nous pourrions peut-être en être capable – attention, cette interrogation est dépourvue de toute condescendance spéciste - ?… De la même façon, au décours du génocide Tutsi, le Rwanda a connu une transformation très importante du statut des femmes sur le plan économique et politique. Il faut dire que, suite à l’élimination prioritaire des hommes, ce pays a dû se reconstruire avec une population à presque 70% féminine…Dès lors, selon le classement du « World Economical Forum » évaluant la participation socio-économique des femmes et la parité des sexes (« Global Gender Gap Report »), le Rwanda a connu une ascension assez fulgurante, jusqu’à la 7ème place…Avertissement : il ne s’agit pas là d’une préconisation à éliminer systématiquement les mâles alphas, les gros capitalistes, les prédateurs en tout genre et les accapareurs, pour progresser vers l’égalité ; quoique…Cependant, cela prouve que nos organisation sociales ne sont pas figées, et que, ce que des événements extérieurs, éventuellement tragiques, peuvent induire, nous pourrions aussi choisir de l’impulser délibérément…

Ce qui suppose au préalable un travail « d’introspection anthropologique » afin de mieux cerner les déterminismes socio-culturels qui continuent à peser et entravent nos puissances instituantes.

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la femme est l'avenir de l'homme par le dessinateur Kichka © Kichka

Racines paléoanthropologiques de la coercition féminine

Dans « Et l’évolution créa la femme », Pascal Picq, paléoanthropologue, se pose ainsi cette question : « Comment en est-on arrivé à cette sujétion de la femme ? Est-ce un héritage de l’évolution et un fardeau « naturel » des femmes ou l’effet d’une évolution malheureuse des sociétés humaines régies par la domination masculine ? ».

En premier lieu, il est essentiel de souligner qu’il n’y a pas de fatalité phylogénétique, naturelle ou environnementale à l’oppression sexuelle dans notre espèce. Visiblement, l’un des seuls traits saillants de notre lignée, les hominidés, serait, jusqu’à la fin de la préhistoire, une organisation sociale majoritairement patrilocale, autour de mâles apparentés. Aucune fatalité donc, aucune irréversibilité…Contrainte ne signifie pas déterminisme, et on peut observer des relations coévolutives impliquant la biologie et la culture, capables de transcender tous les « fatalités ».

Entre les chimpanzés, qui usent à la fois de la coercition féminine directe et indirecte avec une violence certaine, et les bonobos, chez lesquels les femelles assument une dominance formelle sur les mâles, avec une grande flexibilité sociale et sexuelle, le spectre des possibles est ouvert, entre l’égalité des sexes et un fort antagonisme sexuel, au-delà de toute contrainte phylogénétique indépassable.

De fait, « la diversité des systèmes sociaux, notamment chez les singes, les grands singes et les humains, engendre des réponses comportementales et sociales qui atténuent ou exacerbent les différents types de coercition masculine ».

« Deux grandes histoires se profilent. Dans le cas du Dernier Ancêtre Commun (DAC) machiste, aux traits intermédiaires entre les chimpanzés actuels et les hommes actuels, les sociétés de nos ancêtres ont été dominées par des mâles apparentés, très liés entre eux, sans cesse impliqués dans des intrigues de pouvoir, exerçant une coercition individuelle et collective avec des violences envers les femelles, qu’elles soient du groupe social ou d’un autre groupe. Au cours de l’évolution, les sociétés de paléochimpanzés auraient conservé cet héritage ancestral, les humains l’auraient accentué alors que les bonobos l’auraient éliminé. Le cas des bonobos laisse entrevoir des sociétés humaines qui auraient éliminé les coercitions sexuelles des mâles, à l’instar des dernières sociétés « matriarcales » actuelles. Dans cette hypothèse, quels seraient les facteurs sociaux et écologiques qui auraient permis ces évolutions depuis un passé coercitif ? »

Illustration 5

« Dans le cas du Dernier Ancêtre commun féministe, les sociétés ancestrales des hominidés, bien que patrilocales, auraient été peu ou pas coercitives. A partir de là, et indépendamment, des sociétés de chimpanzés et des sociétés humaines auraient dérivé vers une domination violente des mâles et plus de coercition. Dans cette hypothèse, quels seraient les facteurs sociaux et écologiques responsables de ces évolutions et, pour les humains, les facteurs économiques, religieux, idéologiques et politiques qui les auraient renforcés ou, tout au moins, maintenus ? ».

Néanmoins, l’hypothèse la plus vraisemblable est sans doute que ce Dernier Ancêtre Commun « ait eu des mœurs plus proches de celles des hommes et des chimpanzés actuels, notamment par la coercition sexuelle » - ce qui ne constitue absolument pas en soi un « alibi » et une explication venant nous dédouaner par rapport à la prégnance et à la persistance des systèmes patriarcaux… De fait, il est essentiel de rappeler que « les mauvaises conditions faites aux femmes ne sont pas l'effet des contraintes phylogénétiques léguées par nos ancêtres mais une formidable construction idéologique renforcée au cours des derniers siècles par des moyens économiques, institutionnels et politiques »

En effet, il parait évident que, au-delà de l’héritage génétique, « nous avons hérité aussi de l’idéologie de la domination masculine qui prend des formes de plus en plus puissantes avec l’édification des sociétés patriarcales, inventant des modes de coercition physique, économique, idéologique et politique si vivaces de nos jours. La transition entre la préhistoire et la civilisation accouche d’une oppression aggravée des femmes », avec « des formes de plus en plus coutumières, complexes, idéologiques et législatives ». Ainsi, « les systèmes théologiques et philosophiques né des grandes civilisations agricoles au cours du millénaire précédant notre ère forgent un arsenal idéologique patriarcal qui demeure encore à peine ébranlé de nos jours », constituant le socle anthropologique d’une véritable « métaphysique humanistique patriarcale » …

Après ce préambule, abordons dorénavant les dynamiques sociales qui ont contribué à imposer l’ordre patriarcal dans l’évolution humaine.

A suivre….

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