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Billet de blog 18 décembre 2025

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Le procès des FondaMentalistes

La naufrage de la psychiatrie publique mettra sans doute quelques années avant de produire des effets catastrophiques, en rapport avec ce démantèlement délibéré du soin. Or, les fossoyeurs intéressés par ce drame sont parfaitement identifiables. Attendra-t-on trop longtemps avant de les condamner ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

2030…La société française a définitivement basculé dans le marasme et le désespoir. Vague inédite de souffrance, de déperdition, de suicide…Un état de crise historique de par son ampleur, sa profondeur et son impasse. Non seulement nos citoyens sont à bout ; ils n’en peuvent plus des injonctions à la performance, de la précarité, des inégalités, des rejets et des violences. Mais en plus, les lieux de soin ont été sacrifiés, au bénéfice exclusif de Centres Experts, d’intérêts privés, et de gadgets numériques ou autres dispositifs algorithmiques. Sous prétexte de gradation des soins, les financements ont été détournés, en faveur des structures de 3ème ligne, imposant des procédures d’extraction de données, de profilage génético-comportementale, à des fins de rentabilité, de profits et de domination…

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Il nous faut désormais exercer notre droit d’inventaire, analyser les causes et désigner les responsabilités. Car il parait évident que des décisions politiques délibérées ont largement contribué à cette catastrophe, sous l’influence d’intérêts explicites et de duperies flagrantes.

Pour commencer, appelons à la barre Mr SR, président de la Fondation FondaMonCul depuis février 2024, succédant ainsi à David de Rothschild qui présidait depuis 2011.

- Mr SR, vous êtes diplômé d’HEC, ancien élève de l’ENA. Vous avez été directeur de cabinet au ministère de l’Économie et des Finances sous des gouvernements de droite. Avez-vous des compétences particulières dans le champ médical ?

- Non, aucune...Quel intérêt ? La psychiatrie est le seul domaine de la médecine dans lequel ce sont des experts auto-proclamés qui peuvent imposer leurs recommandations obligatoires, à l'encontre de l'avis de tous les soignants de terrain, cette bande de sales pouilleux aveuglés par leur expérience clinique et la fréquentation régulière des tarés...

- Vous avez exercé des postes à responsabilité à Vivendi, à Nexity, à Veolia Transport, puis dans le Groupe Orange. Vous avez également été président de la GSMA, une association internationale regroupant les plus grands opérateurs mobiles, avant de quitter le monde de la télécommunication pour rejoindre la banque Perella Weinberg en tant qu’associé. Vous êtes également membre du Conseil d’Administration du Grand Port de Marseille. En quoi ce parcours vous donnait-t-il la moindre légitimité dans le champ de la Santé Mentale ?

- En rien. M'en fous. En revanche, j’avais à cœur de mettre mon expérience au service d’une cause éminemment importante, la santé mentale des Français, à travers la Fondation FondaMonCul qui était animée par une équipe respectée et professionnelle. Mon objectif était d’accompagner le développement des actions de la Fondation, d’animer une gouvernance de qualité, mais aussi d’élargir le cercle des partenaires et d’améliorer l’articulation de la Fondation avec l’ensemble du secteur de la santé.

- Mr SR, que veut dire ce charabia managérial aussi insipide qu’informe ?

- Et bien, sous la présidence de David de Rothschild, la Fondation FondaMonCul avait déjà obtenu des succès, en déployant le réseau des Centres Experts, centres de recours spécialisés en psychiatrie, en soutenant la création du Lab’FondaMental, un accélérateur de projets de recherche et d’innovation, et en participant à de grands projets de recherche nationaux et internationaux. Il fallait désormais aller plus loin, en termes de captation de fonds publics et de mécénat d’entreprises, en mobilisant des partenaires et des investisseurs privés. Ce que nous avons brillamment réussi en captant des financements par appel à projet, et en venant détourner les budgets alloués aux services de psychiatrie publique.

- Pas d’autres commentaires, merci... 

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Nous appelons désormais à la barre le Dr PP ! 

- Dr PP, vous avez été l’un des propagandistes les plus actifs en faveur de FondaMonCul, ayant notamment contribué à faire voter la proposition de loi n° 385 visant à intégrer les Centres experts en santé mentale dans le code de la santé publique. Vous avez exercé un lobbying basé sur des informations non fondées, voire sur des mensonges éhontés, en faveur de start-ups en santé mentale et d’entreprises lucratives. Vous avez contribué à démanteler la psychiatrie publique, à sacrifier les patients en réel besoin de soins, à détruire l’accueil et l’hospitalité…Vous avez dénigré, vous avez mystifié, vous avez abusé…Vous êtes donc accusé d’être délibérément responsable d’une crise sanitaire d’une gravité inégalée, et d’avoir profité d’un intéressement personnel à cette tragique dérive. Comment répondez-vous à cette inculpation ? 

- Écoutez, je n’ai fait que mon devoir pour moderniser l’offre de soins en santé mentale, dépoussiérer les pratiques et récompenser les investisseurs dynamiques ainsi que les véritables preneurs de risque.

- A travers le Programme et Équipement Prioritaire de Recherche PROPSY bénéficiant d’un budget de 80 M d’euros pour 7 ans alloué dans le cadre du plan d’investissement France 2023, vous avez contribué à siphonner les ressources matérielles et humaines, à forer jusqu’à la dernière goutte de soin, malgré la pénurie de forces vives et le caractère exsangue des institutions publiques. Vous avez eu l’outrecuidance de lancer des campagnes nationales de recrutement pour renforcer les équipes des centres experts, à travers des slogans particulièrement fallacieux, tels que : « Rejoignez la nouvelle génération de soignants en santé mentale ! », « Faites avancer la psychiatrie ! », ou promettant « une approche innovante au service des patients » ainsi que la participation à une psychiatrie de précision. Vous avez fait miroiter une « aventure », l’intégration dans des équipes pluridisciplinaires et des communautés de techniciens mobilisés au sein de plateformes de recherche et de soin engagées dans une démarche à la fois clinique, scientifique et humaine. Vous avez promis une meilleure prise en charge des patients, l’évolution au sein d’un réseau hospitalo-universitaire et une formation continue de spécialisation, la possibilité de donner du sens aux parcours professionnels…Vous avez revendiqué l’ambition de restaurer de l’attractivité dans le secteur de la santé mentale…Qu’avez-vous à répondre ?

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- Vous savez, pour citer mon cher ami Michel Laforcade, « la théorie professionnelle est biodégradable ». A l'époque, nous recherchions de nouveaux profils, nous souhaitions « d’autres types de psychologies, en dehors même des compétences professionnelles », de la conformité, pour de pas dire du conformisme…Ha Ha Ha! Il fallait alors favoriser de nouveaux profils, une nouvelle culture du non-soin. Des manageurs capables de tisser des partenariats avec le monde de l’entreprise, des accompagnants de parcours, des experts nimbés dans leur certitude, voilà ce dont nous avions besoin. Car la seule façon de maintenir des certitudes est de rester en position de surplomb, de ne pas se salir les mains, de ne jamais s’impliquer, de recevoir à la chaîne, sans affects ni rencontres. Dans l’idéal, il fallait même éviter tout lien avec les pourvoyeurs de données et les dérégulés du microbiote. De facto, il ne faut pas s’attacher aux cobayes, et ne jamais s’intéresser à ce qu’ils deviendront, réellement, en dehors des cohortes dans lesquels ils seront inclus. Ne surtout pas considérer leur vie. Hérésie ! Ineptie ! Il faut avant tout devenir des entrepreneurs existentiels de rentabilité, des extracteurs de profit. Comme le revendiquait Dassault Systèmes, notre partenaire en termes de traitement, de recyclage et de valorisation des données, il faut prioritairement « connecter le réel et le virtuel en une boucle infinie ».

- Mais comment justifiez-vous vos stratégies de destruction des structures de psychiatrie publique ?

- Tout cela n’était qu’archaïsme. Des lieux, des équipes, du temps, un accueil fait à la singularité, à la différence, à tous…Billevesées ! Et puis quoi encore : respect de la dignité et des choix, bientraitance, et autres vieilleries...Où z-allons ? Tout cela revient à affirmer l'efficacité de la saignée, comme le dirait mon camarade distingué Franck Ramus. Nos orientations, à nous, étaient innovantes, disruptives, agiles, flexibles, rentables, sécuritaires, hiérarchiques, discriminantes, excluantes, ségrégatives, dématérialisées, déshumanisées. Nous avions la prétention d’identifier et de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques, allant de la e-santé́ aux immunomodulateurs, à la stimulation cérébrale ou aux biothérapies, testées dans des sous-groupes de patients stratifiés sur des biomarqueurs

- Avec des niveaux de preuve ?

-Non, aucun, contrairement à nos prétentions scientistes à la mode Trumpiste. Cependant, nous avons vendu aux responsables politiques des résultats faramineux, en termes d'efficacité et d'économie, sans aucune étude probante...Ha les cons ! Mais, en ce qui nous concerne, il s’agissait surtout de développer une nouvelle filière biomédicale française en santé mentale , incluant groupes pharmaceutiques, univers de la medtech et du digital, impulsée par des partenariats public-privé, à fort potentiel de retour sur investissement et de reversement de dividendes.

- Avez-vous des exemples de soins ayant pu véritablement bénéficier aux personnes en souffrance psychique ?

- On ne dit plus cela, mais pourvoyeurs de data dérégulés du microbiote cérébralisé. Eh bien, par exemple, je suis un spécialiste de la Stimulation Magnétique Transcrânienne répétée (rTMS) par ondes theta-burst à haute dose (aiTBS : accelerated intermittent Theta-Burst Stimulation) couplée à un ciblage du Cortex Préfrontal DorsoLatéral gauche (CPFDLg) déterminé via l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). STIMaiTDEP visait à montrer l’intérêt d’une thérapie personnalisée innovante pour la dépression, basée sur le protocole SNT et adaptée à une application en routine (5 séances aiTBS par jour pendant 10 jours). L’objectif de STIMaiTDEP était aussi de caractériser les biomarqueurs associés à la réponse au traitement, en tenant compte du profil inflammatoire initial des patients. La zone cible (CPFDLg) devait être identifiée par neuronavigation sur l’IRM anatomique du patient.

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- Et cela apportait des résultats ?

- Certes, des taux de profit à deux chiffres ! Révolutionnaire !

- Et, en termes de suivi réel des patients, que proposiez-vous ?

 - On dit cobayes. Et bien le PEPR PROPSY soutenait French Minds, une cohorte nationale longitudinale et multimodale de 10 000 sujets,avec plein de cerveaux dysfonctionnels et d’intestins inflammés. L’objectif est d’identifier des profils transdiagnostiques, en mettant l’accent sur le retrait social et l’anhédonie, deux dimensions centrales et souvent invalidantes.

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 - Sans rapport avec des dynamiques sociales et les conditions réelles d'existence ? 

 - Bah non, c’est l’axe cerveau-intestin qui dysfonctionne

 -Comment était assuré ce suivi des patients ?

 -L’étude des improductifs était menée dans 35 centres hospitaliers français, reposant sur un suivi de 12 mois incluant :

  • Deux visites en présentiel espacées d’un an, avec bilans cliniques, biologiques, neuropsychologiques et des IRM cérébrales.
  • Des évaluations numériques mensuelles, via des questionnaires en ligne et des montres connectées, afin de collecter des données sur le sommeil, l’activité et les variations symptomatiques en temps réel.

Les prélèvements biologiques étaient analysés pour identifier des biomarqueurs multi-omiques (génomique, transcriptomique, métabolomique, immunologie, microbiote), notamment via les plateformes de recherche du CEA (CATI, MétaboHub, CNRGH). L’intégration de ces données multimodales était centralisée dans un entrepôt de données de santé et exploitée par des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique, afin de :

  • Identifier des sous-groupes homogènes et des dimensions transnosographiques.
  • Préciser les trajectoires individuelles des troubles psychiatriques.
  • Développer de nouvelles cibles thérapeutiques et stratégies personnalisées.
  • Rentabiliser ces ressources, à des fins lucratives et sécuritaires

Grâce à cette approche innovante, French Minds représentait une avancée majeure vers une psychiatrie de précision, basée sur des données robustes et exploitables à grande échelle.

- Mais quant était-il de la relation humaine, de la rencontre, des liens thérapeutiques ?

- De quoi parlez-vous ? L’objectif du projet était de fournir une solution numérique, issue de l’application Kanopée, développée par l’UMR 6033 CNRS SANPSY, capable d’évaluer les spécimens inclus dans la cohorte via un agent virtuel en conditions écologiques (au domicile). Tous les fardeaux inclus dans l’étude devaient utiliser cette solution numérique, afin de bénéficier d’évaluations répétées, entre les visites annuelles réalisées en présentiel dans le projet.

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Ces évaluations comprenaient des EMA (Ecological Momentary Assessment) par auto-questionnaires et entretiens avec les agents virtuels, ainsi que des recueils de données passives, collectés via une application smartphone et des capteurs connectés (bracelet mesurant le sommeil et l’activité physique). Cependant, nous avions été sensibilisés à la nécessité d’interactions : ainsi, des interfaces humaines empathiques, basées sur des agents conversationnels animés (ACA), étaient utilisées sur un smartphone remis au patient pour l’étude.

- Pensez-vous vraiment que de telles applications numériques peuvent se substituer aux liens soignants ?

- Alors, déjà, il y avait officiellement une visite en présentiel par an – même si nous n’avons pas réussi à honorer ce cadre, largement superflu. Par ailleurs, le projet Audicobe a pris la forme d’un essai clinique visant à explorer l’acceptabilité et l’efficacité de nos nouvelles interventions numériques innovantes, pour contribuer au développement d’une médecine de précision. L’objectif était de procéder à un phénotypage de la santé mentale des dégénérés via un agent virtuel en conditions écologiques, de proposer des interventions de reconditionnement inspirées des thérapies cognitives et comportementales, imposant des recommandations personnalisées d’activité physique, d’hygiène du sommeil et des entretiens motivationnels, avec une surveillance en feedback via un monitoring de l’intervention impliquant des stratégies de renforcement et des entretiens disciplinaires d’évaluation. Comme je l’ai déjà expliqué, cette solution utilisait des interfaces humaines empathiques basées sur des agents conversationnels animés (ACA) fonctionnant sur le smartphone du patient. Ces ACA avaient déjà été utilisés en médecine à visée diagnostique, préventive ou thérapeutique et avaient montré une bonne tolérance par les débiles. Elles étaient interopérables (multi-échelle, multimodales et à haute fréquence) et développées pour être adaptées aux prolétaires, donc hautement acceptables (empathiques, garantissant la protection de la vie privée et génératrices de confiance). Le 1erobjectif du projet était de créer un scénario empathique pour les agents conversationnels animés, afin de délivrer un conditionnement opérant, afin d’en optimiser l’usage. Le 2ème objectif était de confirmer le lavage de cerveau, de garantir l’observance au programme de remédiation existentielle, et de contraindre l’adhésion aux recommandations comportementales via des facteurs prédictifs.

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 - Quelles informations cherchiez-vous à recueillir ? L’histoire des patients, leur traumatisme, les abus subis, leurs ressentis en termes de souffrance et d’exclusion, etc. ?

- Absolument pas, les mesures EMA permettaient d’évaluer un ensemble de variables cliniques sur la base d’auto-questionnaires et d’entretiens validés proposés par l’ACA : consommation alcool/tabac, douleurs physiques et psychologiques, insomnie, symptômes anxieux et dépressifs, idées noires. Les ratés devaient remplir chaque semaine un entretien de moins de 15 minutes avec l’ACA, de manière à compléter chaque questionnaire au moins une fois par mois, durant l’ensemble de la participation à la cohorte.
Les données passives complétaient les évaluations EMA et entretiens numériques, et permettaient une mesure objective de l’activité physique et du sommeil, une validation de la paresse ou de l’assistanat. Elles étaient enregistrées quotidiennement sur des périodes plus limitées, grâce à des bracelets connectés.

- D’après vous, à quoi est lié le mal-être psychique ?

- Mais enfin ! On parle de troubles mentaux, de dérégulation, d’inadaptation. Ces maladies neuropsychiatriques sont systématiquement liées à des perturbations du développement cérébral, surtout de la vie prénatale à l’adolescence. Ces altérations proviennent de facteurs génétiques et immunitaires, comme l’inflammation. Les auto-anticorps anti-neuronaux (AAb), qui modifient la transmission synaptique, jouent par exemple un rôle crucial. Ainsi, parmi nos nombreux projets innovants, il s’agissait d’explorer les mécanismes et effets combinés des défis immunitaires et des variantes génétiques, notamment sur les gènes Grin2b et Grin2a, pour comprendre les impacts à long terme sur le cerveau. Des techniques comme la génétique de la souris, la transcriptomique, et l’IRM étaient utilisées pour analyser les conséquences fonctionnelles, en mesurant cytokines, comportements et connectivité cérébrale.

- Cela vous arrivait-il de vous intéresser aux personnes, en tant qu'êtres incarnés, sociaux, culturels ? 

- Nous n'avons pas de leçons à recevoir. Nous étions des progressistes invétérés, toujours prêt à défendre les bonnes causes et les préjudices. Nous avons lutté contre tous les stigmates et, de surcroit, nous avons courageusement défendu la cause des hystéro-dysphorico-lobotomisables ! 

- Comment ? 

- Bah les femelles quoi, les porteuses d'utérus. La preuve : nous avons créé une plateforme numérique innovante et inclusive, pensée pour toutes les chialeuses et ceux qui les accompagnent. Cette plateforme rassemblait ressources, témoignages, paroles d’experts, podcasts et études de cas, recettes de cuisine, exercices de pilate, conseils beauté, pour en faire un espace vivant, inclusif et accessible, destiné à informer, sensibiliser et aider. Il s'agissait donc de rassembler toutes les ressources sur un site internet pour permettre aux menstruantes de faire face aux difficultés tout au long de la vie : adolescence, mariage, grossesse, post-partum, ménopause, vieillissement. Souvent sous-diagnostiqués et sous-traités, et touchant des dizaines de milliers de ménagères en France, certains troubles psychiques pouvaient effectivement devenir très invalidants, et entraver les capacités de production, de reproduction ou de consommation. Dès lors, il fallait proposer aux potentielles gestantes des solutions clés en main tout au long de la vie : une innovation au service de milliers de vies, prête à grandir avec le soutien de la générosité des donateurs. La mise en place d’une telle plateforme dédiée à la santé mentale des génotypes XX répondait évidemment à un besoin crucial de visibilité, d’accessibilité et de prise en charge adaptée. Un tel outil permettait de centraliser les ressources, les services d’écoute, les informations fiables et les parcours de soins spécifiquement pensés pour les personnes concernées par la cuisine, le ménage et l'éducation : un véritable écosystème dédié aux conasses issues de la côte d'Adam, offrant une approche globale, immuno-inclusive, féministo-évolutive, rentablo-compatible. Il fallait bien que ces sales connes arrêtent de dénoncer les discriminations systémiques, les abus sexuels et la culture du viol, et qu'elles se préoccupent davantage de leur flore vaginale. Le coût total de ce site révolutionnaire reconnu d'utilité publique n'était que de 599 000 euros, financé par des dons particuliers éligibles à la déduction fiscale, et à des dons d'entreprises à forte potentialité d'optimisation comme stipulé dans le cadre du mécénat. Comme c'est émouvant...Excusez-moi, j'ai envie de chialer comme une grognasse, mon intestin est hormonalement perturbé.

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- Mr le Dr PP, je crois que nous en avons suffisamment entendu…Le jury populaire pourra désormais se faire sa propre opinion. Mais avant de laisser le temps aux délibérations, nous vous livrons cette belle parole d’espoir

« Nous sommes fiers que notre programme de recherche ait été retenu par le Gouvernement. Alors que la santé mentale s’est dégradée avec la crise sanitaire (+ 30 % de dépressions), c’est une décision extrêmement importante et porteuse d’espoir pour des millions de patients et leurs familles, et pour les chercheurs et les soignants »

Gilles Bloch, Président-Directeur général de l’Inserm, et Marion Leboyer, Directrice générale de la Fondation FondaMental

Illustration 9

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