Ce soir, Jean-Luc Mélenchon adoube la reconduction en 2022 d'une équipe archi réactionnaire.
Macron ? Philippe ? Le Pen ? Ils ont tous, ce soir un motif pour faire "péter une rôteuse" !
Sa candidature prétend enterrer l'espoir d'une gauche au second tour.
Mélenchon n'est pas seulement celui qui a perdu ses nerfs lors des perquisitions, prouvant à tout un peuple qu'il n'avait pas les qualités d'un homme d'état.
Il est celui qui a insulté les communistes "Vous êtes la MORT et le NÉANT". Il est celui qui, pendant quatre ans a gouverné son mouvement, la France Insoumise, en autocrate, tournant le dos, en paroles et en actes, à la démocratie.
Il s'est trompé sur tout : en juin 2017 il a lancé ses troupes à l'assaut d'une majorité législative, refusant toute alliance, visant les 200 députés, mais tout heureux d'en décrocher quand même 15.
Il a fait perdre à son camp l'élection partielle "donnée" du siège de Manuel Vals. D'un virage politique à l'autre, il est tombé, électoralement, aux élections européennes au score misérable où il avait conduit le PS. Il a présenté aux municipales des listes de division qui ont toutes échoué et ne s'est rallié que du bout des lèvres aux équipes qui ont gagné Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille ...
Il est la caricature du Tribun de la cinquième République, qui s'arroge tous les pouvoirs et refuse tous les débats.
Il a menti pour justifier sa candidature, sous prétexte de "désaccords indépassables" entre les forces de gauche, sur l'écologie, la planification, l'Europe, la sixième République, le nucléaire, alors que lui-même, sur chacun de ces sujets, a varié, navigué, changé. On se souvient en particulier de sa position sur l'UE, radicale en 2012, bien plus modérée en 2019... Sur tout ces points, toute personne de bonne foi sait que les désaccords sont mineurs, relativement aux enjeux.
Il présente sa candidature au motif de désaccords dont il a refusé de débattre.
Alors que nous dérivons vers un monde socialement en ruine, un environnement saccagé, une misère populaire galopante aggravée par l'épidémie, l'insécurité sanitaire et une marche forcée vers un régime autoritaire, sous une avalanche de lois liberticides, aveugle, sûr de sa gloire et de son génie, il se lance dans une aventure qui, aujourd'hui, constitue un crime contre l'espoir.
Mais l'espoir n'a pas dit son dernier mot.
L'appel des 1000, lancé par Clémentine Autain, Michèle Rubirola, Damien Carême, Elsa Faucillon, Thomas Piketty, Noël Mamère et de nombreux militants du PCF, de EELV, de la FI des syndicalistes, des artistes ... qui a recueilli 20 000 signatures a tenu hier samedi, par Zoom, sa première réunion d'organisation. Ils lancent leur campagne.
Il y a quelqu'un qui jusqu'à présent n'a pas ouvert la bouche. Quelqu'un qui est au centre de la gauche de transformation. Qui a été élu, dans sa circonscription, par toutes les forces politiques de gauche. Quelqu'un qui, sans s'opposer de front au grand Tribun, a évité habilement de s'associer à ses bévues. Jusqu'à présent, il s'est tu. Se taira-t-il encore demain ? Ce serait impardonnable.