Les réactions des uns et des autres ... Chassaigne, au PCF, veut une candidature de son parti. Jadot veut être candidat quoi qu'il en coûte. Mélenchon a fait don de son corps à la République et donc à la candidature et Coquerel le jure : "discuter, d'accord, mais nous ne changerons rien à nos projets".
Bien, bien, ils sont tous clairement mal à l'aise.
Tâchons de raisonner clairement.
UN : une candidature "unitaire" PS-Verts apparaîtrait comme un come back hollandiste. Aucune chance de faire plus qu'un tout petit 10%.
DEUX : une candidature PS-Verts-PCF serait une candidature anti-Mélenchon. On voit d'ici l'ambiance de la campagne. Du sang sur les murs ! Et une défaite assurée.
TROIS : une candidature Mélenchon seul contre tous à gauche, (unis ou séparés) est une candidature de désespoir. Comment aurait-il les 500 signatures au fait ? C'est le PCF qui les lui a données la dernière fois.
QUATRE : d'autres formules seraient un peu meilleures, mais peu envisageables : Mélenchon soutenu par le PCF, comme en 2017 ? Soutenu par le parti à qui il a SMSisé, en remerciements "Vous êtes la mort et le néant" ? Hummm difficile à oublier... Mélenchon soutenu par le PCF et des Verts en rupture ? Pas mal ! Mais Mélenchon, de toutes façons, est plombé par ses quatre années de bévues, d'autoritarisme, sa candidature précipitée... il fut un grand candidat. Il ne l'est plus.
CINQ : considérons quelques candidats possibles : Fabien Roussel, JL Mélenchon, Julien Bayou, Olivier Faure. Est-il possible que ces quatre là soutiennent l'un de ces quatre là ? Clairement non. Alors, rien n'est possible ?
Conclusion.
Rien n'est possible si ces hommes, "nos dirigeants politiques de gauche", sont incapables de comprendre qu'il faut enterrer la cinquième République. Incapables de comprendre qu'elle est morte, la conception du chef d'état omnipotent car omniscient. La crise sanitaire du COVID19 a prouvé, sans discussion, que la solitude d'un Président de la République mène au chaos, au désastre.
C'est vrai aussi pour la campagne qui est devant nous ! AUCUNE femme, aucun homme n'est qualifié pour se présenter devant les millions d'électeurs progressistes, ouvriers, paysans, artisans, étudiants, enseignants, entrepreneurs, en leur disant VOTEZ POUR MOI, MOI, MOI !
Ni Mélenchon, ni Jadot, ni Roussel, ni Hidalgo.
Je veux entendre les dirigeants de gauche le dire : nous présentons une EQUIPE UNIE et diverse, sur un programme qui répond aux trois urgences : sociale, environnementale et démocratique. Le nom que, du fait de la concession que nous sommes obligés de faire à la règle de l'élection présidentielle, ce nom qui sera sur le bulletin c'est pas celui d'un César, d'un Dieu, d'un Tribun, c'est celui d'un simple porte drapeau. Sa désignation répondra à des considérations techniques : il faut qu'il connaisse la politique, sache parler aux journalistes et à la télévision.
Que l'EQUIPE se forme, qu'elle entre en piste, et la désignation du "candidat" ne doit poser aucun problème.
Il est assez extraordinaire que, jusqu'à présent, ces dirigeants n'aient pas vu ce qui crève les yeux. Qui a gagné plusieurs mairies de grandes villes de France : Marseille, Lyon, Strasbourg, Bordeaux ? Des génies politiques ? Non, DES EQUIPES.
Qui entre en campagne pour gagner la région "HAUT de FRANCE" ? Une personnalité connue jusqu'aux antipodes ? Non, UNE EQUIPE.
Des polémistes ont prétendu que nous avions la gauche "la plus bête du monde" (ou était-ce la droite ?).
Non, s'il vous plait, pas cette fois ! L'enjeu est trop grand ! Faites un effort !!!