Agrandissement : Illustration 1
ACTE 3 : CHOISIR SON ADVERSAIRE (24 avril – législatives)
Le soir du 24 avril, quoi qu’il arrive, il faudra être dans la rue contre Macron, Pécresse, Le Pen, Zemmour ou n’importe quel autre candidat libéral qui voudra nous faire payer la crise et le bilan désastreux de ces derniers quinquennats, en supprimant nos retraites et ce qui reste de nos conquêtes sociales.
Nous avons appris avec Macron qu’un président n’a plus besoin d’être d’extrême droite pour provoquer des dommages profonds à notre vie démocratique, aux libertés, et une guerre civile en gestation. Même en cas de victoire hypothétique de la gauche radicale, ces néo-fascistes provoqueront une tension maximale, déjà dès le premier tour. Des groupuscules armés s’organisent déjà pour riposter en cas de défaite de leur candidat pétainiste comme on a pu le voir aux États-Unis avec la prise du Capitole.
D’autres exemples en Grèce, en Espagne ou actuellement au Mexique nous prouvent qu’une gauche dite de rupture ne fera pas grand chose sans un mouvement populaire qui lui impose son agenda, à elle et aux classes dominantes, comme ce fut le cas en 1936 avec le Front Populaire, ou comme c’est le cas actuellement au Chili !
DÉJÀ UNE DATE POUR LE GRAND SOIR ?
Nous serons donc dans la rue pour nous constituer en contre-pouvoir populaire face au fascisme d’une Le Pen, au rouleau compresseur néo-libéral d’un Macron comme face aux éventuelles impossibilités d’un Mélenchon !
Personne n’aura besoin de jouer les héros ou d’être « déters », juste être présent et participer ainsi à créer cette masse critique, cette force coordonnée du nombre qui se suffit à elle même pour imposer sa volonté et reprendre son destin en main. Oui nous saurons toujours ce que nous voulons : la réécriture des règles du jeu, et il sera plus que jamais temps de faire Histoire ensemble !
Nous avons donc déjà une date et appelons dès maintenant à l’organisation de grands rassemblements à partir du 24 avril au soir devant toutes les préfectures ou sur les places publiques de France, pour initier haut et fort un printemps explosif fait de blocages, d’occupations, d’actions spontanées de tout type mais surtout qui s’inscrivent dans la durée !
Un mouvement massif et reconductible pour bloquer le pays d’une journée sur l’autre et faire tomber ce nouveau président impopulaire et autoritaire (si ce n’est pas directement fasciste) avant même qu’il n’entre en fonction !
COMMENT S'INSCRIRE DANS LA DURÉE ?
Quel que soit le vainqueur de cette élection, la même classe dominante détiendra les mêmes leviers de commande et ce sera à nous de les lui reprendre, évidemment de manière plus facile avec une gauche de rupture au gouvernement.
Une grève générale illimitée, une grève civique et de la consommation, des occupations ciblées et des mouvements des places, des zones autonomes ou antifascistes, des manifestations et des actions directes doivent être déployées de manière simultanée et si possible coordonnée pour générer une crise politique aboutissant à un désaveu du nouveau président élu, un processus destituant pour permettre notre processus constituant !
Le fait d’avoir un « Maximum » à atteindre nous aidera à garder le cap et la tête froide au milieu de la tempête provoquée par les forces réactionnaires (récupération de faits divers ou d’évènements traumatisants, attaques en tout genre…). Il nous permettra aussi de faire converger un maximum de forces sociales vers un même objectif : CONTRE le monarchisme présidentiel, ce qui fait déjà largement consensus, même chez les marcheurs, mais surtout POUR une réécriture totale et démocratique des règles du jeu ! Totale parce que nous ne nous contenterons pas de miettes, et démocratique car nous n’accepterons plus de nous la faire voler par des technocrates !
Si nous voulons qu’elle se fasse par et pour le Peuple, il va nous falloir faire plus que voter ou cramer des poubelles, il va falloir nous constituer et nous auto-déterminer en tant que peuple souverain ! Ce Maximum démocratique nous fera aussi tenir et ne rien lâcher jusqu’à son obtention intégrale et au-delà !
Notre mouvement s’inscrit donc dans le prolongement des luttes passées, indignés, Occupy, Nuit Debout, Loi Travail!, Gilets Jaunes, contre les violences policières ou le pass sanitaire maintenant vaccinal, mais s’inscrit surtout dans le temps long, en nous projetant au-delà des élections, en préparant la suite pour être prêts le moment venu !
Tout ce travail doit s’anticiper et se construire de manière unitaire. Au delà d’un possible processus constituant, et de toute l’émulation démocratique que cela pourrait générer dans le pays, la souveraineté politique et économique doit se construire localement dans un objectif d’autonomie intégrale. Le Monde d’après est celui que nous en ferons…
Les deux premiers actes de notre stratégie unitaire sur https://www.contrepouvoir.org