Tout cela était bien sûr prévu: on en était à 1549 délégués pour Barack Obama contre 231 pour Hillary Clinton, la barre de l'élection étant fixée à 2210. Mais un décompte complet aurait montré que la sénatrice de New York comptait encore beaucoup de supporters, qu'elle n'était pas si loin du compte, et aurait été exploité par le camps d'en face pour montrer l'image d'un parti divisé.
N'empêche: le fait que ce soit la rivale du nouveau candidat démocrate qui ait demandé — comme les statuts du parti démocrate l'y autorise — «que le sénateur Obama soit choisi par cette convention par acclamation» est vraiment ce que les commentateurs sportifs appellent «un beau geste». Les méchantes langues souligneront que les Soviétiques aussi avaient coutume de faire annoncer les décisions controversées par le plus farouche opposant dans la direction du parti pour bien montrer son unité et sa solidarité. Ou que c'est justement Dmitri Medvedev qui a déclaré que Moscou n'avait pas peur d'une nouvelle guerre froide, alors qu'on aurait plutôt mis ces paroles dans la bouche de Vladimir Poutine.