La découverte ce dimanche des corps de six otages à Gaza souligne à la fois l’horreur des actes commis par le Hamas et les manœuvres de Nétanyahou, instigateur des massacres contre le peuple Palestinien.
C’est le président américain qui a annoncé le premier la découverte des six corps d’otages (deux femmes et quatre hommes, dont un jeune Israélo-Américain, d’où l’intervention de Biden).
En réalité c’est la logique de ‘‘dent pour dent, œil pour œil’’ (la "Loi du Talion") qui mobilise les deux commandements, qui s’en fichent et des otages et du peuple de Palestine, dès lors que leurs pouvoirs sont maintenus par ce processus de guerre.Définitivement décidés à une guerre sans fin contre la proposition de la création de deux États distincts dans la région géographique de Palestine, l'un arabe et l'autre juif.
L’un et l’autre savent qu’ils ne pourront éliminer ni Nétanyahou et ses comparses d’une extrême-droite fascisante en Israël, comme les autres ne pourront pas éliminer le terrorisme du Hamas et ses consorts qui s’en servent du peuple de Palestine comme d’un appât pour attirer les militaires du Tsahal ou le Mossad.
Nous, citoyens du Monde, humanistes, épris de justice et de démocratie ne pouvons pas rester spectateurs des massacres commis au nom du ‘‘droit à se défendre’’. On nous répète sans cesse qu’Israël à ‘‘droit à se défendre’’, bien sûr, tout le monde à droit à se défendre, tous les pays, toutes les communautés, tout être humain. Mais personne n’a le droit de massacrer l’Autre et un État non plus.
Nous savons combien tout cela ce sont des bonnes intentions que l’actualité vient souvent contredire. A une moindre échelle et bien près de nous un ministre de l’intérieur a notifié à ses préfets de ‘‘rendre la vie impossible’’ à des migrants (Darmanin, nov 2022). C’est le même raisonnement puisque ils sont venus en France et nous ne voulons pas d'eux donc ils doivent partir... ‘‘rendons leur la vie impossible’’ comme si on se vengeait de leur ‘‘intrusion clandestine’’. Aucun de ses collègues ministres ne lui a dit ‘‘qu’on a n’a pas le droit de rendre la vie impossible à d’autres êtres humains’’!
V comme Vengeance...
...c’est le message au monde du massacre en cours à Gaza et on peut dès maintenant se rendre compte combien la politique d’Israël est en train de créer des futurs ‘‘terroristes’’ qui auront comme objectif de venger leurs familles, leurs camarades, tués, mutilés à vie.
Que les dirigeants du monde dit libre et civilisé restent passifs et spectateurs, se limitant aux déclarations de bonnes intentions montre bien le cynisme et les priorités donnés à une certaine sécurité intérieur. Jusqu’à quand resterons nous observateurs des massacres... sur les Autres ?
Quelques extraits pour signifier le ‘‘refus de vengeance’’
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‘‘Les instances dirigeantes palestiniennes, plus indifférentes encore à la démocratie que le gouvernement d’Israël, ne sont pas à la hauteur des aspirations de leur peuple. Nous restons persuadés qu’Israéliens et Palestiniens valent infiniment mieux que leurs dirigeants. Hélas, dans l’ivresse de la vengeance, les voix de ceux qui veulent la paix sont presque inaudibles. Nous exprimons ici notre soutien à ceux qui luttent sans relâche pour parvenir, sinon à la conciliation, du moins au dialogue.’’ Tribune d’Alain Policar et Anna C. Zielinska (Le Monde 18/10/2023)
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‘‘Peut-être ne faut-il pas se précipiter pour effacer Gaza, en dépit de ce qu’expliquent la plupart des spécialistes militaires israéliens, ni par une offensive terrestre ni même par des bombardements aériens ? Ne pas raser, ne pas écraser, ne pas se venger.’’ par Dror Mishani romancier israélien Dror Mishani (in Le Monde 13/10/2023).
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Lettre du premier objecteur de conscience israélien. Tal Mitnick, 18 ans, refuse de participer à ce qu'il dit être une guerre de vengeance (Libé 28/12/2023) : «Je refuse de participer à une guerre de vengeance» : ...
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Yishai Sarid dans un entretien par Joseph Confavreux, Mediapart le 1/06/2024 ... /yishai-sarid-l-existence-d-israel-ne-peut-etre-batie-sur-une-vengeance-sans-fin
"Dans ses trois derniers livres, le romancier ausculte certaines des forces motrices qui entraînent la société israélienne. Avec une précision telle qu’elle donne à ses textes une dimension prémonitoire. Rencontre à Tel-Aviv."