"Nous sommes la raison, ils sont la passion !" clament Emmanuel Macron et ses partisans. Le solipsisme, cette maladie politique, continue de répandre son virus, estampillant "extrême" tout ce qui ose se dresser contre eux.
Depuis Jules Vallès et son premier numéro du Cri du Peuple en 1871, nous sommes nombreux à réclamer une France plus proche du modèle suisse, de cette république helvétique : démocratie directe, république des conseils – où est l'extrémisme là-dedans ? Où était l'extrémisme des Gilets Jaunes, réclamant le référendum d'initiative citoyenne ? L'extrémisme n'était-il pas présent quand Macron a abandonné la réforme de Bayrou en faveur d'une banque pour la démocratie, et n'a pas hésité à réprimer brutalement le peuple pour faire passer sa réforme des retraites ?
Le solipsisme politique, c'est ce refus obstiné de voir au-delà de soi, de croire que d'autres idées, d'autres chemins, peuvent aussi incarner la raison.