« Le temps, le temps
Le temps et rien d'autre
Le tien, le mien
Celui qu'on veut nôtre » chanté Ch. Aznouvour
Que de temps perdu à courir après ce temps gaspillé ou gâché quand au-dessus de nos têtes le temps se pare de mille couleurs à regarder les nuages se déformant au fil du vent et du temps qui va du matin jusqu'au soir et de la nuit à l'aube.
« Parce que le temps qui court, court
Change les plaisirs » chantait A. Chamfort
Que de temps perdu à courir après tant de profits quand partout la terre se craquelle ou s'inonde, que la vie disparaît peu à peu avec cette diversité du vivant dont nous sommes, pour le pire ou le meilleur dans ce temps incertain menant au chaos sans limite ou la lumière d'une vie enfin partagée qu'on n'ose dire fraternelle.
"Pendant que je chantais ma chère liberté
D'autres l'ont enchaînée, il est trop tard
Certains se sont battus, moi je n'ai jamais su
Passe passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps" chantait-il avec sa gueule de métèque...
Tant de vies perdues dans Mare Nostrum, dans la Manche quand ce n'est pas plus loin hors de nos yeux. Tant de vies qui disparaissent avant d'être vécues.
Temps de chiens qui tannent, tancent et renâclent, s'évertuent à boucher l'horizon et les temps à venir. Avec Macron "NOTRE" président, ce n'est pas "La valse à mille temps" mais une valse-hésitation autoritaire sans fin qui met le temps pour accoucher d'on ne sait quoi, d'on ne sait qui mais pas d'une démocratie vivante.
« Le temps ne fait rien à l'affaire » chantait le moustachu, pipe au bec.
Le temps c'est de l'argent pour tous ceux et celles qui monétisent autant que faire se peut. Pour les autres, l'argent sont les relations entre humains qui valent de l'or quand elles ne sont pas de plomb, qui se tissent sur la durée, sur un coup de cœur ou à temps perdu pour se délier prestement sur coup de tête.
« Avec le temps tout s'en va » chantait-il, cheveu gris, fougueux à souhait, anar parait-il.
Tout s'en va mais quand s'en iront donc ces requins, ces indifférents, ces pleutres, ces pourri·es corrompu·es qui nous font la vie en gris et pas en rose sauf le rose-bonbon des plaisirs du cirque.
Le temps passé à l'inutile n'est que liquide qui file entre les doigts sans rien retenir.
« Il s'en est allé le temps du muguet
Comme un vieil ami fatigué
Pour toute une année pour se faire oublier » chantait Francis Lemarque.
Nous n'attendons plus le printemps pour son muguet mais le printemps des peuples, des démocraties, des libertés, des fraternités en couleurs et en mouvements.
Et Michèle Bernard très tôt chante « Les temps sont durs » au temps du père de la fille actuelle :
« ...Les voilà prêts à s'accrocher
À l'œil de verre et au délire
Du premier capitaine Crochet
Qui pue la haine et la friture
Y a pas à dire, les temps sont durs ! »
Les temps sont durs ? Pas raison pour la fermer, au contraire. Il faudra du temps pour le changer en meilleur, de l'énergie, de la sagesse, de la continuité.
et comme le pâtre grec chantait : "...Pendant que je chantais, pendant que je t'aimais, pendant que je rêvais, il était encore temps"
Il est temps, il est grand temps avant que ne se clôture cet espoir, ce possible pour durer longtemps et pourtant jamais définitivement.