Raquel Garrido, porte parole de la France insoumise, était invitée de CNews le 1er avril. Elle s'affirme confiante dans le fait de voir Jean-Luc Mélenchon parvenir au second tour, et dit que tout est possible. Elle se base, non pas sur les sondages, qu'elle "déteste comme les sondeurs" , même s'ils sont de plus en plus favorables au candidat de la France insoumise, qui talonne François Fillon, mais sur ce qui se passe dans la vraie vie: le nombre de participants dans les meetings, le compte tweeter, la chaîne Youtube qui explose, les appuis de plus en plus nombreux sur le site JLM2017 et qui se traduisent par de nouveaux militants sur le terrain. Ce nouvel intérêt qui se manifeste pour Jean-Luc Mélenchon vient en partie de personnes qui étaient indécises jusqu'à ces dernières semaines. Raquel Garrido ajoute que c'est chez les d'abstentionnistes, et d'autres qui votaient blanc dès le premier tour, que réside le potentiel de majorité de Jean-Luc Mélenchon.
"Jean-Luc Mélenchon a raison de s'adresser en priorité à la masse des indécis, laquelle, c'est absolument vrai, fera l'élection" écrit Samy Johsua dans son billet de blog "Aux derniers hésitants" daté de ce jour (à lire absolument car son propos est évidemment beaucoup plus vaste).
Hubert Huertas ne disait pas le contraire dans son billet du 3 avril "Croquis. Une élection insaisissable? Pas tant que ça..." dans lequel il expliquait, d'abord dans quelle incertitude se trouvaient nombre d'électeurs. Plus loin, il dit ensuite comment les sondages à propos des primaires, celle de la droite et celle du PS, n'ont pas été suivis d'effet, tout en s'interrogeant : "Cet enchaînement est-il transposable à l'élection présidentielle? Nous verrons. Mais force est de constater qu'il se passe avec Jean-Luc Mélenchon ce qui s'était produit avec Fillon et Hamon. Une espèce de découverte énamourée, une ascension soudaine dans l'ensemble des sondages. Si le courant des primaires se confirme dans l'élection Générale qui nous attend, nul ne peut dire où s'arrêtera le candidat des Insoumis."
La tache pour les militants de la France insoumise est donc aujourd'hui de se consacrer à convaincre les hésitants, les indécis et, parmi eux, les militants déçus, ou encore ceux venus d'autres horizons qui pourraient faire le choix de faire bloc dans l'insoumission, avec nous, pour un changement radical, pour l'inversion des normes auxquelles nous sommes soumis depuis trop longtemps.
Claire Delaroche