Clément Bony candidat dans la 8ème circonscription de Paris comprenant une grande partie du 12ème arrondissement et la partie sud du 20ème, est un enfant du quartier dans lequel il réside toujours. Ce jeune homme sérieux, a 28 ans. Il a été élève de la « Brèche aux Loups », comme on dit ici, il a fait ses études à l’École Boulle, et il est devenu architecte.
Il est, aujourd’hui, conducteur de travaux dans une entreprise privée constructrice de logements.
Il est, comme Bérénice, Thomas, Constance, Hugo, et tant d’autres dans ce quartier comme partout en France, à l’image de cette nouvelle génération « qui a décidé de ne plus accepter le cadre, soit disant démocratique, dans lequel nous évoluons nous les citoyens » dit Raquel Garrido*. "Comme la plupart des candidats de la France insoumise, Clément n'a rien fait d'autre dans sa vie qu'étudier, travailler dur et s'impliquer dans son job d'architecte. Après ses études à l'École Boulle, il a tout de suite travaillé sur des chantiers et, à partir de là, il évolué dans sa profession. C'est quelqu'un d'exceptionnellement intelligent mais, surtout, de très bienveillant. Il a fait l'unanimité au sein de nous tous et, nous nous sommes dit, il faut que nous soyons capables de montrer qu'il y a une génération nouvelle qui ne se laissera plus jamais embarquer dans les histoires, les mensonges en fait, du système politique tel que nous l'avons vécu."
Clément Bony, avec sa suppléante Bérénice Hemmer, est déterminé à défendre le programme "L'AVENIR EN COMMUN" et c'est pour ce programme qu'il sollicite les suffrages des électeurs les 11 et 18 juin 2017.
CD. L’idée est d’essayer de donner la parole à plusieurs candidat-e-s à l’Assemblée nationale de la France insoumise en donnant le choix à chacun-e- de développer un axe du programme ou plusieurs éléments d’un même axe. Dès lors quels seraient les choix vers lesquels tu orienterais ton attention, tes recherches de travail de jeune député, dans cette nouvelle Assemblée nationale ?
CB. Notre programme est tendu par la volonté de redonner le pouvoir aux citoyens. Ceci est illustré par le désir de confier aux citoyens, la réécriture d’une nouvelle Constitution pour la France en proposant par référendum, à la population, de convoquer une Assemblée constituante. Pour cela, puisque Jean-Luc Mélenchon n’est pas notre Président, il faudrait que nous obtenions une majorité qualifiée à l’Assemblée et, malgré cela avec ce nouveau monarque élu le combat sera rude.
Mais avec sans majorité à l’Assemblée, nous pouvons déjà pas mal légiférer pour développer le maximum d’éléments de notre programme.

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Si je dois choisir dans toutes les propositions que nous avons faites dans notre programme, je m’attacherai à quelques éléments qui concerne le quotidien des Français parmi les plus démunis, mais pas seulement, propositions sur lesquelles nous pouvons commencer à légiférer, et qui pourraient figurer dans cette nouvelle Constitution que nous souhaitons faire advenir.
Ce que j’ai trouvé fantastique, c’est la proposition d’établir la gratuité des premiers mètres cube d’eau, nécessaires à une vie digne et de mettre en place une tarification progressive, voire une augmentation substantielle des tarifs à partir d’un certain seuil de consommation afin de pénaliser les mauvais usages et les gaspillages.
Tout comme l’accès à l’eau potable, l’accès à l’énergie, pour les besoins essentiels, doit être gratuit pour tous, sans condition de ressources, avec, comme pour l’eau une tarification progressive ayant pour objectif de réduire les consommations abusives dans le respect de notre démarche de l’écologie socialiste.
Naturellement, ces mesures supposent que l’ensemble de la gestion de ces biens communs que sont l’eau, l’énergie, comme le sont la santé, l’éducation, comme l'ensemble des biens communs, soit le fait exclusivement d’une gestion publique afin de les protéger de cette notion de marchandises dans laquelle l’économie libérale les enferme.
photo Svend Andersen
CD. En corollaire à ce que tu viens de dire concernant l’eau et l’énergie, il y a aussi la question du contenant, de ces éléments, c’est à dire du logement dont tu parlais tout à l’heure.
CB. Oui on ne peut pas évoquer les questions de l’eau et de l’énergie sans se préoccuper des question du logement, qui est au cœur de mes préoccupation professionnelles et, sans évoquer en particulier, le mal logement car avoir un toit sur la tête c’est le minimum pour la vie d’un individu, pour la dignité humaine, pour son émancipation, sa participation à la vie sociale et laborieuse, c’est à dire trouver et avoir du boulot.
Si on se réfère au 22ème rapport de la Fondation Abbé Pierre, de l’année 2017 concernant le mal logement et plus précisément les chiffres qu’il contient c’est totalement effarant dans un pays riche comme la France. Près de 4 millions de personnes sont mal logées, dont 900 000 dépourvus de logement personnel, les autres vivant dans des conditions de logement très difficiles soit sans aucun confort, soit dans des conditions de surpeuplement problématiques. On peut également ajouter à cet état déplorable que plus de 12 millions de personnes sont en situation de fragilité à cet égard, dont plus 5 millions et demi sont dans l’obligation de consentir, car elles n’ont pas le choix, un effort financier excessif pour se loger parmi lesquelles 3 millions et demi ont eu froid à cause de la précarité énergétique.
La réalité c’est que nous manquons de logements. Actuellement le déficit est de 500 000 logements par an avec un effet cumulatif depuis plusieurs années. La seule solution réside dans la construction de logements neufs, économes en énergie, avec une conception de la construction écologiquement et économiquement responsable.
Bien entendu il faut modifier radicalement la politique du logement. Nous devons sortir du culte tous propriétaires, pour passer à un mixte comprenant une part d’accession à la propriété et une part majoritaire de location sociale. Il faudrait aussi reconsidérer la politique de l’aide au logement, voire abandonner la politique de l’aide à la personne pour revenir à une politique de l’aide à la pierre afin de favoriser la construction. Actuellement on dépense beaucoup d’argent dans les APL (Allocation personnalisée au logement) et ce système incite les propriétaires à augmenter le prix des loyers puisque beaucoup tiennent compte du montant des APL pour indexer le prix du loyer en conséquence. On fini par aboutir à des résultats quasi nul pour faciliter aux gens l’accès au logement à des prix concurrentiels et supportables.
Au contraire si par l’aide à la pierre on favorise la construction de logements neufs, cela permet d’augmenter l’offre, donc de faire baisser les prix pour que les gens puissent se loger correctement sans que leurs charges d’hébergement excède un pourcentage raisonnable, de leur revenus, soit environ 20%.
Alors construire, quoi et où ? Je ne suis pas partisan des constructions d’ensembles massifs, de tours ou de barres comme on en a fait dans des périodes de reconstruction intensive il y a une cinquantaine, une soixante dizaine d’années. On peut déjà imaginer de densifier l’existant, par exemple en banlieue des villes, souvent urbanisées en zones pavillonnaires, on pourrait, grâce à des mesures incitatives envers les propriétaires de ces pavillons, envisager de surélever chaque pavillon de un étage. On peut aussi aider les communes à préempter certains terrains dans l’optique de construire des petites unités de logements sociaux disséminés dans l’urbanisation actuelle. Cela ne sert à rien d’aller construire dans les zones arables, « artificialiser » et bétonner les sols est contraire à notre politique écologique et par ailleurs ce n’est pas en zone rurale que l’on trouve du boulot.
On aidera mieux les gens à se loger si on construit davantage de logements dans les zones où existent des bassins d’emplois, non pas le nez collé à l’entreprise mais en densifiant également les moyens de transport collectifs et publics, domaine dans lequel on a aussi pris un retard considérable, y compris dans l’agglomération parisienne, voire dans le Grand Paris, où les problèmes de transports deviennent réellement difficiles pour beaucoup de Franciliens. Il y a dans ce domaine d’importants investissements à envisager qui permettraient de rattraper notre retard et seraient bénéfiques aussi en matière de création d’emplois.

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Bérénice Hemmer
suppléante
J’ai trente ans et habite Paris depuis 10 ans, après une enfance en banlieue. Par mon métier de professeur d’histoire-géographie, j’essaie au quotidien de transmettre les valeurs fraternelles qui permettent aux jeunes de s’épanouir dans une France solidaire. Les inégalités sont grandes, et je les constate chaque matin en me rendant dans mon collège R.E.P. (Réseau Education prioritaire) situé au delà du périphérique.
Par mon engagement politique, je me bats afin que les lois sociales impatiemment attendues pour en finir avec la misère, l’exclusion, le rejet soient enfin écrites et appliquées. Ceux qui écriront ces lois seront des députés issus du terrain à l’inverse des carriéristes qui s’accaparent les bancs de l’Assemblée durant des décennies. C’est pour cela que j’ai adhéré au Mouvement pour la 6è République en 2015 et été élue représentante de l’assemblée du M6R.
En rejoignant la France Insoumise, j’ai rencontré plein d’autres aspirant.e.s à une nouvelle façon de faire de la politique. Nous allons à la rencontre de ceux qui attendent un avenir meilleur avec un programme fédérateur et une démarche innovante, comme lorsque l’on s’installe au raz d’une cité pour engager le débat avec des habitants peu habitués aux actions militantes. J’aime ces rencontres et m’évertue à convaincre en gardant le sourire ! Alors les Insoumis de notre circonscription m’ont choisie comme suppléante.
Je suis fière de mener cet engagement aux côtés de Clément Bony qui continuera le combat pour une république sociale et égalitaire à l’Assemblée. Nous n’avons pas peur du bonheur et sommes prêts à tout pour le partager avec ceux qui en ont oublié le goût. Téméraire et optimiste, je ne lâcherai rien car l’Avenir en commun est d’une urgence absolue !
photo Svend Andersen
CD. Quel est le sens de ta candidature, comment s’inscrit ton apport dans le corps législatif, en fait comment évalues-tu ton rôle dans l’Assemblée, si tu es élu le 18 juin et feras-tu par exemple le choix de siéger dans une commission et laquelle?
CB. Notre rôle de députés sera entre autre de voter les lois budgétaires, celle concernant le budget de la nation et celle concernant le budget de la Sécurité sociale. Mais nous serons partie prenante effectivement dans la rédaction de projet de loi.
Que nous soyons majoritaires ou pas nous préparerons des projets de loi à perspective majoritaire, que ces projets soient "retoqués" ou pas, pour que les lois soient prêtes pour le jour où nous serons au pouvoir.
Nous envisageons notre travail comme un combat au sein de l’Assemblée nationale contre les mesures d’austérité de quelque nature qu’elles soient, contre les projets du gouvernement dès l’instant où ils représenteront un recul en matière de progrès humain, comme la loi El Khomry, quitte à nous diriger vers les solutions extrêmes à notre portée, comme la motion de censure, y compris en refusant au Président de la République l'autorisation de gouverner par ordonnances comme il l'a annoncé pour la modification du code du travail.
Je pense que de toute façon nous allons vivre une crise de régime profond, qui ne se déroulera pas seulement à l’Assemblée nationale. Je vois une crise sociale importante avec tout ce que le président Macron nous a promis de réaliser et une crise politique qui se manifestera dans d’immenses protestations et de mobilisations dans la rue.
Je crois fortement au pouvoir d’une prise de conscience populaire par l’intermédiaire des associations, des syndicats, des réseaux sociaux. La raison de notre percée électorale c’est grâce entre autre à une mobilisation sociale de grande ampleur et de forte intensité avec les manifestations sur la loi travail, toutes les manifestations pendant le quinquennat de Hollande qui ont débuté, antérieurement, sous le quinquennat de Sarkozy. Cette prise de conscience populaire a eu les répercussions que l’on a pu constater sur le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Il faut aussi reconnaître le fruit du travail d’éducation populaire qui a été produit par Jean-Luc Mélenchon et toute son équipe et, en amont, le nôtre. C’est un fait, nous le voyons, aujourd’hui encore avec tous ces jeunes qui continuent d’affluer autour de nous. Notre mouvement c’est comme un être humain, il lui faut une tête, deux jambes et deux bras, c’est tout le sens de notre action militante.
Pour en revenir à l’Assemblée, oui j’aimerais participer au travail en commission, laquelle je ne sais pas, mais c’est une question importante et une manière de donner une impulsion particulière à son mandat. Je sais que je ne voudrais pas appartenir à une commission qui aurait trait à mon boulot actuel. C’est trop compliqué lorsque l’on risque d’être contraint par des intérêts personnels, ce qui risquerait d’être le cas si j’étais par exemple dans une commission concernant le logement ou la construction de logements, de résister à telle ou telle tendance, peut être par habitude ou atavisme de métier. Je ne crois pas non plus au culte du spécialiste, chacun est capable de travailler sur un dossier et d’acquérir les compétence nécessaires, rapidement, et de faire bénéficier la question à traiter d’un regard neuf et, partant, peut être plus ouvert.
Il y aurait encore beaucoup à dire. Un dernier mot cependant car il y a une autre mesure, parmi tant d’autres dans notre programme, que je trouve essentielle c’est la réforme fiscale, l’augmentation du nombre de tranches avec un lissage de l’effort fiscale sur l’ensemble de la population. Une mesure comme celle là c’est une mesure d’éducation populaire, une mesure de ré-investigation du champs républicain.
* C'était le 25 mars dernier, lors de la Caravane de l'investiture de Clément Bony, organisés par les Insoumis du 12ème arrondissement de Paris sur la Coulée verte.
** http://www.bony2017.fr/le-candidat/
Clément Bony est l’un des initiateurs du mouvement La France insoumise dans le 12ème arrondissement.
Depuis 2009, il milite à mes côtés pour le partage des richesses, la relance de l’activité par la transition écologique, le rejet de l’Europe austéritaire et la construction d’une 6ème République qui en finisse avec la monarchie présidentielle.
Jeune salarié du secteur privé, Clément Bony représente l’impératif renouvellement de la vie politique auquel aspire la grande majorité de nos compatriotes. Avec sa suppléante Bérénice Hemmer, il incarne pour le 12ème arrondissement le dynamisme et l’espoir que Jean-Luc Mélenchon représente aujourd’hui pour le pays.
Je suis heureux de pouvoir apporter un soutien chaleureux à Clément Bony pour les élections législatives des 11 et 18 juin prochains. J’invite les électeurs de la 8ème circonscription de Paris à lui donner leurs suffrages, pour mettre en œuvre à l’Assemblée nationale notre programme L’Avenir en commun.

Alexis Corbière
Porte-parole de Jean-Luc Mélenchon
Ancien maire-adjoint du 12ème arrondissement
Je soutiens la candidature de Clément Bony. Parce que je me retrouve dans le programme économique, social et écologique de l’Avenir en Commun, et que je partage les critiques de la Ve république et le constat de la nécessité de convoquer une Constituante. Alors certes, il y a dans le programme des éléments qui me chiffonnent. Je reste de cette gauche qui croit plus dans la lutte des classes que dans la fédération du Peuple, dans l’internationalisme que dans le nationalisme, et qui défend la liberté d’installation des individus. Quand il faut combattre le néo-fascisme, qu’il faut écarter les politiques libérales et austéritaires, lutter pied à pied contre l’ubérisation, qu’il faut dynamiter un régime à bout de course et qui ne génère plus que ses caricatures et effets pervers, quand il s’agit de promouvoir un programme qui permettra à un grand nombre de vivre mieux, il faut savoir se rassembler et unir les forces.
Je connais suffisamment Clément Bony pour savoir qu’il respecte les accords et les désaccords, qu’il sait ce qu’implique l’union des forces, et qu’il ne veut le pouvoir que pour les idées qu’il défend et non pour sa pomme.
