« Touristes, ne vous intéressez pas qu’aux sites monumentaux et ne croyez pas que les ruelles n’ont rien d’exceptionnel ; reporters, consacrez davantage de pages au charme secret de la mégalopole.
« Touristes, ne vous intéressez pas qu’aux sites monumentaux et ne croyez pas que les ruelles n’ont rien d’exceptionnel ; reporters, consacrez davantage de pages au charme secret de la mégalopole.
Loin du modernisme, du faste de la place Tiananmen, de la somptuosité des palais impériaux, la vieille ville se replie dans sa tranquillité imperturbable depuis bien des générations, une tranquillité aujourd’hui menacée par l’intrusion de l’expansion urbaine.D’abord, celle de la vie des habitants des siheyuan de Beijing qui vivent au rythme des saisons : au printemps, promenade avec la cage à oiseaux, en été, échiquier sur une table basse qui rassemble les as joueurs, en automne, récolte des jujubes. Et écoutez ! Le gazouillis des moineaux et pies à l’aube, les rires des enfants qui courent et jouent, la voix patiente du grand-père, donneur de leçons, les cris chantants et le son des outils des vendeurs ambulants, ou encore la dispute des voisins pour des broutilles… Et ce quotidien se passe, en famille ou en réunion de plusieurs familles, sous l’ombrage rafraîchissant du grenadier ou de l’abricotier. La cour se transforme alors en place publique et Chauderlot, le spectateur, admire l’important rôle social de cette cour, la grande solidarité qu’on y trouve l’impressionne. Il déplore le silence étouffant des immeubles où le béton armé coupe tout lien relationnel : les gens s’isolent, ne se parlent plus et mourront seuls, sans joie, sans n’avoir jamais dit bonjour aux inconnus du palier.
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