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Billet de blog 10 janvier 2009

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Le Médecin et le Malade

UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIEDepuis quelques lunes j’entends les deux sons de la cloche du système de santé, celui des demandeurs de soins et celui des donneurs de soins. A l’heure du début de l’an 9 et de la prise de bonnes résolutions, au titre de témoin avec un pied dans chaque camp, j’avais envie d’éclairer la lanterne de quelques demandeurs qui, très souvent, ne voient leurs médecins et notamment les généralistes que par le petit bout de leur lorgnette. Une enquête de l’URML d’Île-de-France, entre Décembre 2002 et Mars 2003, rapportait 45 % de médecins souffrant des exigences de leurs patients.

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UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE

Depuis quelques lunes j’entends les deux sons de la cloche du système de santé, celui des demandeurs de soins et celui des donneurs de soins. A l’heure du début de l’an 9 et de la prise de bonnes résolutions, au titre de témoin avec un pied dans chaque camp, j’avais envie d’éclairer la lanterne de quelques demandeurs qui, très souvent, ne voient leurs médecins et notamment les généralistes que par le petit bout de leur lorgnette. Une enquête de l’URML d’Île-de-France, entre Décembre 2002 et Mars 2003, rapportait 45 % de médecins souffrant des exigences de leurs patients.

En théorie, le médecin généraliste, devenu le pivot du système de santé français après la réforme du médecin traitant, se trouve confronter à un accroissement de la demande de soins primaires. Sans que pour autant les autorités de tutelle anticipent sur le retour de plusieurs boomerangs : celui du départ en retraite de nombreux médecins, celui de l’instauration d’un numerus clausus et celui du désintérêt croissant des étudiants pour la médecine générale.

Et en pratique c’est pire : les tâches administratives occupent une part importante du temps de travail du médecin, l’informatisation des cabinets ne pouvant tout régler ; la fameuse PDS ou continuité des soins, basée sur le volontariat ou l’épineux dilemme du remplacement deviennent des problématiques incompatibles avec l’exercice en zone rurale ou isolée ; et enfin la qualité de vie, qui est due à tout travailleur/travailleuse comme dirait Arlette (aménagement du temps de travail durant la semaine, des plages horaires plus flexibles, …) offrent un bien sombre tableau.

« Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs […] ». Quand le médecin, frais émoulu devant l’effigie d’Hippocrate, prononce son serment, il ne sait pas encore qu’il devra assurer beaucoup de « consultations à la con » émaillées de rares autres qui seront « la couleur artistique du métier » qui faitque l’homme de l’art « supporte sa partie mécanique ».

Le Docteur Coq, champion de l’ontologie souriante, argumente ici sur « de l’intérêt des consultations à la con ».

Nonobstant la « grogne » ambiante du système de santé comme ils disent à la télé, il n’est pas vrai que les uns ni les autres restent identifiés comme des grognards, alors qu’ils sont simplement des demandeurs ou des donneurs de soins avec quelques fois même un arbitre (à géométrie variable) : le web.

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