Si nous sommes nombreux en France à nous questionner sur le rôle d’une première dame, il semblerait que Michelle Obama, qui postule à ce rôle ait trouvé la réponse : être une femme capable de penser et d'agir par elle-même, pouvant être l’auteure de ses actions comme de ses pensées.
Montaigne ne disait-il pas que la « tête bien pleine » ne s’oppose pas réellement à la « tête bien faite ». Pourvu qu’elle se distingue d'une érudition par simple empilement. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l'intervention de Michelle Obama n’est pas fondée sur une mémoire mécanique avec pour seul souci de réciter des mots « par cœur et à revers ».
Cette peut-être future première dame rappelait à toutes ces femmes, devant lesquelles elle s’exprimait récemment à Chicago, que la capacité de comprendre ne peut qu’accroître la capacité d’action et vice versa, générant ainsi une autonomie de jugement, ressort essentiel de la liberté.
Reste à savoir si notre première dame en titre, à la tête bien faite et bien pleine à ce que l’on dit, pourrait toujours tenir les mêmes propos que ceux tenus dans un journal anglais et alors qu’elle n’était que postulante au titre : « […] The French are miserable but Sarkozy's my Napoleon » ou « I like to be Italian. I like the Italian temperament and I like Italian food. French people are in a bad mood for some reason, and Italian people are in a good mood . »